Rendez-vous au vernissage de l’exposition «Les Saisons» le vendredi 16 mai prochain, à la Galerie 38, afin de célébrer l’art et les artistes, mais également pour «réfléchir à notre rapport au vivant, à la beauté du monde, mais aussi à sa fragilité. Chaque saison est ici revisitée par des sensibilités africaines qui en dévoilent des nuances insoupçonnées et nous rappellent que l’art est une passerelle entre les temps, les cultures et les consciences», exprime Jaouad Hamri, président de la Fondation BMCI, à l’origine de cette exposition, après le succès de «Vogue», première d’une série de collaborations qui s’annonce sous de bons auspices.
Dans son essai introductif, Yves Chatap voit le printemps comme une «fenêtre d’espoir», tandis que l’été se transforme en un «foyer de fêtes et de retrouvailles». L’automne résonne d’une sagesse empreinte de mélancolie, tandis que l’hiver devient le temps des contes et de la lenteur, une période de repli bienveillant. Cette vision poétique révèle une approche spirituelle et philosophique des saisons, perçues comme des fragments de vie et des seuils initiatiques.
Syham Weigant, quant à elle, souligne la dimension profondément humaine des saisons, où la nature sert de guide à l’homme, de l’enfance insouciante du printemps à la sagesse introspective de l’hiver. «Automne, hiver, printemps, été... une ronde appelée à toujours se renouveler, apportant chacune ses joies et ses peines». Cette succession nous invite à réfléchir à la manière dont nous mesurons notre temps, avec ses drames et ses renaissances, ses espoirs et ses désillusions.
Pour l’été, Abdoulaye Konaté explore la puissance de la lumière, cette force vitale qui régule le temps et la nature. Si la couleur est omniprésente dans son œuvre, ses dernières compositions capturent les nuances changeantes de cette énergie essentielle. Mohamed Saïd Chair, quant à lui, explore la foule, ses éclats ou ses absences, dans une série figurative qui ne laisse pas indifférent. La bagarre, en particulier, sied parfaitement à la saison de tous les excès.
Mohamed Hamidi explore l’automne avec ses oiseaux emblématiques, dans des couleurs chaudes et des tons mélancoliques. Quant à Amina Azreg, elle met en scène des personnages énigmatiques dans un univers cinématographique, où le temps semble suspendu.
Enfin, l’hiver est exploré par Malika Agueznay et Malek Sordo. Agueznay, avec ses algues maritimes sinueuses et introspectives, traduit l’intériorité et la réflexion, tandis que Sordo, par ses dessins monochromes, capte l’austérité et la profondeur des enjeux contemporains avec une acuité qui charme.
Une métaphore de la vie
Deux commissaires ont été désignés pour orchestrer cette exposition collective et nous faire voyager à travers les quatre saisons. Yves Chatap et Syham Weigant ont choisi de confier chaque saison à deux artistes, l’un s’exprimant à travers l’abstraction, l’autre par la figuration, mettant ainsi un terme élégant aux vieilles querelles entre ces deux langages artistiques.Dans son essai introductif, Yves Chatap voit le printemps comme une «fenêtre d’espoir», tandis que l’été se transforme en un «foyer de fêtes et de retrouvailles». L’automne résonne d’une sagesse empreinte de mélancolie, tandis que l’hiver devient le temps des contes et de la lenteur, une période de repli bienveillant. Cette vision poétique révèle une approche spirituelle et philosophique des saisons, perçues comme des fragments de vie et des seuils initiatiques.
Syham Weigant, quant à elle, souligne la dimension profondément humaine des saisons, où la nature sert de guide à l’homme, de l’enfance insouciante du printemps à la sagesse introspective de l’hiver. «Automne, hiver, printemps, été... une ronde appelée à toujours se renouveler, apportant chacune ses joies et ses peines». Cette succession nous invite à réfléchir à la manière dont nous mesurons notre temps, avec ses drames et ses renaissances, ses espoirs et ses désillusions.
Sens et sensorialité
Le printemps est interprété par Ghizlane Sahli et Rahma Lhoussig. Si la première transforme des rebuts en formes organiques vibrantes, évoquant des coraux mutants et des forêts sous-marines, la seconde réinvestit la figuration pour mettre en scène une jeune femme ou une adolescente en proie à un chaos intérieur et extérieur. Les deux artistes explorent la fragilité du vivant face à la brutalité du monde.Pour l’été, Abdoulaye Konaté explore la puissance de la lumière, cette force vitale qui régule le temps et la nature. Si la couleur est omniprésente dans son œuvre, ses dernières compositions capturent les nuances changeantes de cette énergie essentielle. Mohamed Saïd Chair, quant à lui, explore la foule, ses éclats ou ses absences, dans une série figurative qui ne laisse pas indifférent. La bagarre, en particulier, sied parfaitement à la saison de tous les excès.
Mohamed Hamidi explore l’automne avec ses oiseaux emblématiques, dans des couleurs chaudes et des tons mélancoliques. Quant à Amina Azreg, elle met en scène des personnages énigmatiques dans un univers cinématographique, où le temps semble suspendu.
Enfin, l’hiver est exploré par Malika Agueznay et Malek Sordo. Agueznay, avec ses algues maritimes sinueuses et introspectives, traduit l’intériorité et la réflexion, tandis que Sordo, par ses dessins monochromes, capte l’austérité et la profondeur des enjeux contemporains avec une acuité qui charme.