Le point commun entre eux réside dans la profondeur que l'on retrouve souvent chez les jeunes réalisateurs, notamment dans leurs premières œuvres. En effet, les films présentés sont pour la plupart les premiers ou deuxièmes longs métrages de leurs réalisateurs et réalisatrices.
Parmi ceux-ci, «Soudan, souviens-toi» de Hind Meddeb et «Bound in Heaven» de Huo Xin se distinguent par leur exploration poignante des luttes humaines. Le premier, un documentaire captivant suit le parcours de jeunes activistes soudanais lors de la révolution de 2019, tandis que le second plonge dans une histoire émotive de violence et de rédemption à travers un couple confronté à la maladie et aux épreuves. Ces films offrent des perspectives uniques sur la résilience, l’espoir et la quête de liberté dans des contextes marqués par la souffrance et l’injustice.
«Soudan, souviens-toi», espoir et résilience au cœur de la révolution
«Soudan, souviens-toi» est un documentaire poignant réalisé par Hind Meddeb, qui suit les parcours de jeunes activistes soudanais durant la révolution de 2019. À travers le regard de Shajan, Rufaida, Maha, Samah, Hamza, Al Tahir et Sabri, le film explore leur lutte pour un Soudan libre et égalitaire.
Dès le début, Meddeb capture les moments d’espoir qui marquent la mobilisation populaire : des sit-in, des chants, des poèmes et des fresques murales, autant d’outils créatifs utilisés par cette jeunesse pour revendiquer un avenir meilleur. Ce film offre ainsi une vue intime de ces jeunes engagés qui, par leurs talents artistiques, parviennent à transgresser les limites imposées par un contexte de guerre et de répression.
Lors du FIFM, Hind Meddeb a souligné que «Soudan, souviens-toi» est avant tout un film sur l’amitié. «J’avais des amis réfugiés soudanais à Paris, et lorsque la révolution a commencé, ils ont voulu que je parte sur place», a-t-elle déclaré. Ce lien personnel a nourri son désir de raconter l’histoire du peuple soudanais d’une manière profondément intime et humaine. Shajane Suliman, protagoniste dans le film, a aussi évoqué le processus de création du film : «Hind se focalisait sur des détails que l’on voyait comme normaux au quotidien, mais elle documente des moments importants. Elle a su sauvegarder l’histoire pour que les générations futures n’oublient pas». Ce témoignage reflète la manière dont la réalisatrice a su capter des instants de vie, parfois invisibles, mais essentiels à la compréhension de ce mouvement.
La réalisatrice a également précisé que son film s’intéresse à la langue arabe et à sa beauté : «J’ai voulu montrer cette histoire sous un autre regard, en mettant en lumière la richesse de la langue et de la culture arabes», a-t-elle expliqué.
Le film ne se contente pas de documenter l’espoir porté par cette révolution, mais il traite aussi de la dure réalité de la guerre et de la répression. En réponse aux défis auxquels le Soudan est confronté, Shajan a souligné que la guerre ne terminera pas la révolution ni l’ambition d’arriver à la paix. «Ce film est un hommage au courage du peuple soudanais, un peuple qui rêve de liberté», a ajouté Hind Meddeb. Elle a précisé que «Soudan, souviens-toi» est un message destiné aux jeunes générations : «Ce film est pour la future génération, pour leur rappeler le courage, l’espoir et la résilience du peuple soudanais».
Shajane Suliman a rappelé que ce film est aussi un message d’espoir pour tous les réfugiés contraints de quitter leur pays.
Dès le début, Meddeb capture les moments d’espoir qui marquent la mobilisation populaire : des sit-in, des chants, des poèmes et des fresques murales, autant d’outils créatifs utilisés par cette jeunesse pour revendiquer un avenir meilleur. Ce film offre ainsi une vue intime de ces jeunes engagés qui, par leurs talents artistiques, parviennent à transgresser les limites imposées par un contexte de guerre et de répression.
Lors du FIFM, Hind Meddeb a souligné que «Soudan, souviens-toi» est avant tout un film sur l’amitié. «J’avais des amis réfugiés soudanais à Paris, et lorsque la révolution a commencé, ils ont voulu que je parte sur place», a-t-elle déclaré. Ce lien personnel a nourri son désir de raconter l’histoire du peuple soudanais d’une manière profondément intime et humaine. Shajane Suliman, protagoniste dans le film, a aussi évoqué le processus de création du film : «Hind se focalisait sur des détails que l’on voyait comme normaux au quotidien, mais elle documente des moments importants. Elle a su sauvegarder l’histoire pour que les générations futures n’oublient pas». Ce témoignage reflète la manière dont la réalisatrice a su capter des instants de vie, parfois invisibles, mais essentiels à la compréhension de ce mouvement.
La réalisatrice a également précisé que son film s’intéresse à la langue arabe et à sa beauté : «J’ai voulu montrer cette histoire sous un autre regard, en mettant en lumière la richesse de la langue et de la culture arabes», a-t-elle expliqué.
Le film ne se contente pas de documenter l’espoir porté par cette révolution, mais il traite aussi de la dure réalité de la guerre et de la répression. En réponse aux défis auxquels le Soudan est confronté, Shajan a souligné que la guerre ne terminera pas la révolution ni l’ambition d’arriver à la paix. «Ce film est un hommage au courage du peuple soudanais, un peuple qui rêve de liberté», a ajouté Hind Meddeb. Elle a précisé que «Soudan, souviens-toi» est un message destiné aux jeunes générations : «Ce film est pour la future génération, pour leur rappeler le courage, l’espoir et la résilience du peuple soudanais».
Shajane Suliman a rappelé que ce film est aussi un message d’espoir pour tous les réfugiés contraints de quitter leur pays.
«Bound in Heaven», un voyage d’amour et de rédemption
«Bound in Heaven» (Kun Bang Shang Tian Tang), premier long métrage de la scénariste et réalisatrice Huo Xin, est une exploration poignante et émotive des luttes humaines face à la violence, à la maladie et à l'inexorable marche du temps. Adapté du roman éponyme de Li Xiuwen, le film réunit un casting exceptionnel avec Ni Ni, Zhou You et Liao Fan pour donner vie à une histoire où l'amour et la souffrance se croisent dans un ballet de passion et de résilience.
L'histoire suit Xia You (Ni Ni), une femme d'affaires prospère, prisonnière d'une relation abusive avec son partenaire violent, incarné par Liao Fan. Derrière son image de femme accomplie se cache une réalité dévastatrice : Xia est victime de violences physiques et psychologiques, et sa vie est marquée par une solitude dévorante. Elle maintient une façade fragile pour sauver les apparences. Le tournant du film survient lorsqu'elle rencontre Xu Zitai (Zhou You), un homme solitaire et en phase terminale de sa maladie, qui gère un petit magasin de nouilles à Wuhan. Leur rencontre fortuite, d'abord anodine, devient rapidement une alchimie irrépressible. Leur voyage commun est une quête de liberté physique et émotionnelle, loin des ombres du passé. Ensemble, ils s’échappent du poids de leurs existences respectives, cherchant à vivre pleinement leur amour malgré la fatalité de la maladie de Xu Zitai.
Ce film bouleversant explore des thèmes lourds et universels : la violence domestique, la fin de vie et l'inévitable séparation entre les êtres humains. Pourtant, c'est à travers l'intensité de leur relation que Xia et Xu Zitai trouvent une forme de libération, une rédemption fragile, mais puissante face aux épreuves qui les frappent. «Bound in Heaven» ne se contente pas d’être une romance tragique : il aborde également les réalités sociales et sanitaires de la Chine contemporaine.
Avec une mise en scène soignée, Huo Xin parvient à marier l'intensité dramatique de l'intrigue avec une beauté visuelle saisissante. Les performances des acteurs sont remarquables, en particulier celle de Ni Ni, qui incarne une Xia You complexe et nuancée, à la fois forte et vulnérable, tout en offrant une interprétation puissante de la douleur et de l’espoir. Zhou You, dans le rôle de Xu Zitai, apporte à son personnage une profondeur émotive rare, magnifiant l'intensité du lien entre les deux personnages. Liao Fan, quant à lui, incarne le fiancé violent avec une intensité qui révèle la fragilité de son personnage et les ténèbres qui l'habitent.
L'histoire suit Xia You (Ni Ni), une femme d'affaires prospère, prisonnière d'une relation abusive avec son partenaire violent, incarné par Liao Fan. Derrière son image de femme accomplie se cache une réalité dévastatrice : Xia est victime de violences physiques et psychologiques, et sa vie est marquée par une solitude dévorante. Elle maintient une façade fragile pour sauver les apparences. Le tournant du film survient lorsqu'elle rencontre Xu Zitai (Zhou You), un homme solitaire et en phase terminale de sa maladie, qui gère un petit magasin de nouilles à Wuhan. Leur rencontre fortuite, d'abord anodine, devient rapidement une alchimie irrépressible. Leur voyage commun est une quête de liberté physique et émotionnelle, loin des ombres du passé. Ensemble, ils s’échappent du poids de leurs existences respectives, cherchant à vivre pleinement leur amour malgré la fatalité de la maladie de Xu Zitai.
Ce film bouleversant explore des thèmes lourds et universels : la violence domestique, la fin de vie et l'inévitable séparation entre les êtres humains. Pourtant, c'est à travers l'intensité de leur relation que Xia et Xu Zitai trouvent une forme de libération, une rédemption fragile, mais puissante face aux épreuves qui les frappent. «Bound in Heaven» ne se contente pas d’être une romance tragique : il aborde également les réalités sociales et sanitaires de la Chine contemporaine.
Avec une mise en scène soignée, Huo Xin parvient à marier l'intensité dramatique de l'intrigue avec une beauté visuelle saisissante. Les performances des acteurs sont remarquables, en particulier celle de Ni Ni, qui incarne une Xia You complexe et nuancée, à la fois forte et vulnérable, tout en offrant une interprétation puissante de la douleur et de l’espoir. Zhou You, dans le rôle de Xu Zitai, apporte à son personnage une profondeur émotive rare, magnifiant l'intensité du lien entre les deux personnages. Liao Fan, quant à lui, incarne le fiancé violent avec une intensité qui révèle la fragilité de son personnage et les ténèbres qui l'habitent.