Sur la genèse de cet ouvrage, Ayouche nous rappelle que depuis qu’il a découvert le coaching en 2004, il s’est toujours préoccupé de comprendre les origines de cette discipline que l’on adosse généralement aux principes du sport. Cette discipline qui nous est arrivée de l’Europe et de l’Amérique est-elle adaptée à notre réalité dans les pays arabo-musulmans ? C’est la question centrale qui a animé la réflexion de notre invité. «Cette question de la relation entre coaching et pays arabo-musulmans a été le sujet d’un travail de mémoire en essayant d’adopter cette discipline dans sa dimension accompagnement», note l’invité. Et d’ajouter que sa conclusion était que «le coaching est une discipline transculturelle qui s’adresse à l’être humain, mais qui ne peut pas se permettre d’être métaculturelle». Après cette phase, Mouhcine Ayouche a voulu explorer une autre dimension : celle des liens qui existent entre le soufisme et le coaching. L’idée qui remonte à 2006 prendra une autre forme en 2010 donnant naissance à l’ouvrage «Soufisme et Coaching».
Par définition, le coaching est un processus d’accompagnent des personnes ou des équipes visant à développer leurs potentiels et talents. Autre particularité, note l’invité, est le libre arbitre sous deux formes différentes. «Le maître lui, dans le soufisme, va accompagner son disciple, dans une relation un peu particulière dans laquelle le disciple va léguer au maître un peu plus que ce que le client va léguer au coach», explique l‘invité.
C’est la nature de la relation qui fait que l’Homme est accompagné par l’Homme. Toutefois, ces deux courants se séparent dans la finalité, du moins dans la nature de la relation qui s’installe. Dans l’accompagnement soufi, la relation de maître à disciple est une relation extrêmement forte. C’est une relation d’âme à âme où il y a notamment de l’amour au sens propre du terme et où il y a le non-questionnement, explique l’intervenant avant d’ajouter que le coaching est plutôt une relation contractuelle rémunérée où le coach est un prestataire de service pour son client et «objectivé» par des objectifs à atteindre dans une durée déterminée.
Autre particularité, le coaching, c’est le niveau de confiance en soi, de sécurité intérieure, de rayonnement et aussi d’assurance inspirée à autrui – une capacité de compréhension des problèmes et de leurs enjeux. Des recettes d’un bon coaching que l’on peut retrouver chez un maître soufi avec tout le cursus d’initiation (Akhlaq Al Insane, vertus humaines), Al Wassita Al-Uzmâ, Al Firâssa, Alim et Âmil, celui qui sait et celui qui fait).
L’idée de l’accompagnement dans le soufisme et le coaching
L’ouvrage «Soufisme et Coaching», édité par «Tarik Éditions», est un chassé-croisé de regards entre deux spécialistes : Faouzi Skali, l’un des plus grands spécialistes du soufisme et docteur en anthropologie et sciences des religions, et Christian Lestienne, coach professionnel, conférencier et psychologue clinicien. Les deux hommes se sont livrés à un exercice de questions/réponses mené par Mouhcine Ayouche et Patricia Lambert qui est master coach professionnelle belge certifiée MCC par ICF et qui œuvre à l’international, notamment à l’ONU. Cette idée de présenter l’ouvrage sous forme d’échanges permet au lecteur de comprendre les points communs entre le soufisme et le coaching. «L’idée n’était pas d’aller vers une comparaison des deux concepts, mais plutôt une mise en miroir pour comprendre les apports possibles de l’un vers l’autre», précise le coach.Par définition, le coaching est un processus d’accompagnent des personnes ou des équipes visant à développer leurs potentiels et talents. Autre particularité, note l’invité, est le libre arbitre sous deux formes différentes. «Le maître lui, dans le soufisme, va accompagner son disciple, dans une relation un peu particulière dans laquelle le disciple va léguer au maître un peu plus que ce que le client va léguer au coach», explique l‘invité.
C’est la nature de la relation qui fait que l’Homme est accompagné par l’Homme. Toutefois, ces deux courants se séparent dans la finalité, du moins dans la nature de la relation qui s’installe. Dans l’accompagnement soufi, la relation de maître à disciple est une relation extrêmement forte. C’est une relation d’âme à âme où il y a notamment de l’amour au sens propre du terme et où il y a le non-questionnement, explique l’intervenant avant d’ajouter que le coaching est plutôt une relation contractuelle rémunérée où le coach est un prestataire de service pour son client et «objectivé» par des objectifs à atteindre dans une durée déterminée.
La spiritualité dans les relations interprofessionnelles
Interrogé sur la question d’intégrer la spiritualité dans les relations interprofessionnelles, Mouhcine Ayouche indique que pour les organisations, le principal défi n’est pas celui des outils ni des techniques, ce qui pose problème, ce sont les relations interpersonnelles. «Le gros défi des entreprises et des organisations publiques ou privées est en lien avec les relations entre les managers et les collaborateurs. Dans ce cas, il faut faire attention à une chose : la connaissance l’autre passe par la connaissance de soi. Le coach va donc travailler sur ça pour permettre au coaché de mieux se connaître lui-même pour améliorer sa connaissance de l’autre».Autre particularité, le coaching, c’est le niveau de confiance en soi, de sécurité intérieure, de rayonnement et aussi d’assurance inspirée à autrui – une capacité de compréhension des problèmes et de leurs enjeux. Des recettes d’un bon coaching que l’on peut retrouver chez un maître soufi avec tout le cursus d’initiation (Akhlaq Al Insane, vertus humaines), Al Wassita Al-Uzmâ, Al Firâssa, Alim et Âmil, celui qui sait et celui qui fait).