Reda Kanzaoui n’en finit pas d’exhumer les personnages insolites de son imaginaire. Tel un démiurge fou, il donne à ces êtres oniriques des visages, des émotions et des récits qu’il nous invite à déchiffrer. Dans l’univers expressionniste de l’exposition «Characters», le surréalisme restitue l’effervescence de l’imagination de l’artiste, ainsi que son irrévérence pour la platitude du réalisme.
Des portraits saisissants aux scènes captivantes, chaque tableau de l’exposition semble surgir d’un film où le beau, le brut et le fuyant coexistent et se donnent une réplique silencieuse, mais ô combien éloquente !
Des portraits saisissants aux scènes captivantes, chaque tableau de l’exposition semble surgir d’un film où le beau, le brut et le fuyant coexistent et se donnent une réplique silencieuse, mais ô combien éloquente !
Une ambiance énigmatique
Dans une variété de scènes et de postures, Reda Kanzaoui nous raconte le monde, tel qu’il le perçoit. On y découvre des corps disloqués, des visages dissimulés sous des masques de clowns et des situations baignées d’un onirisme doux, mais toujours à la pointe de l’ironie.
La tension palpable, qui se dégage des scènes ou des portraits, invite le spectateur à essayer de trouver des indices pour comprendre l’histoire derrière chaque œuvre. C’est que Reda Kanzaoui est un conteur dans l’âme et que son imaginaire grouille de récits qu’il restitue à sa manière et dans un langage pictural très personnel.
Ne vous fiez pas à la ressemblance des visages émaciés, aux bouches pincées et aux regards hagards. Car chaque figure dégage une intensité émotionnelle unique et un message propre qui reste à déchiffrer. L’artiste se joue des codes et des symboles pour semer des indices narratifs énigmatiques et fascinants. Et c’est dans une palette éclatante qu’il puise ses couleurs, afin d’amplifier l’intensité des scènes et défier les conventions.
«Characters» est un hommage à l’humanité dans sa splendeur et son chaos. L’exposition nous rappelle que nous sommes des êtres émotionnels, dissimulant nos émois et nos différences sous des masques de conformisme.
La tension palpable, qui se dégage des scènes ou des portraits, invite le spectateur à essayer de trouver des indices pour comprendre l’histoire derrière chaque œuvre. C’est que Reda Kanzaoui est un conteur dans l’âme et que son imaginaire grouille de récits qu’il restitue à sa manière et dans un langage pictural très personnel.
Ne vous fiez pas à la ressemblance des visages émaciés, aux bouches pincées et aux regards hagards. Car chaque figure dégage une intensité émotionnelle unique et un message propre qui reste à déchiffrer. L’artiste se joue des codes et des symboles pour semer des indices narratifs énigmatiques et fascinants. Et c’est dans une palette éclatante qu’il puise ses couleurs, afin d’amplifier l’intensité des scènes et défier les conventions.
«Characters» est un hommage à l’humanité dans sa splendeur et son chaos. L’exposition nous rappelle que nous sommes des êtres émotionnels, dissimulant nos émois et nos différences sous des masques de conformisme.
Poésie sur toile
Né à Mohammedia en 1988, Reda Kanzaoui grandit au milieu des paradoxes. Son entourage est peuplé de personnages extravagants, souvent loufoques et anodins, parfois traîtres et dangereux... Pourtant, il devine leurs récits muets et perçoit l’émotion qu’ils dégagent avec ce sens propre aux enfants. Alors, il se met à les croquer avec talent et non sans malice.
On s’accorde à y voir un futur grand peintre, ce qui aiguise davantage sa curiosité de l’art et des artistes du monde. Il s’immerge alors dans les grands courants artistiques et trouve son bonheur dans l’art moderne. Les expressionnistes le subjuguent particulièrement et semblent incarner une sensibilité qu’il partage. Edvard Munch, Max Beckmann, James Ensor, Oto Dix, Lucian Freud et Egon Schiele lui apprennent les rudiments de la peinture et l’apprivoisement folie.
Parallèlement, Reda Kanzaoui lit et s’abreuve de fiction et de poésie. C’est ainsi qu’il réalise que son entourage est un vivier d’histoires et trouve dans l’écriture un autre moyen de représenter son réel, d’exprimer ses idées et ses ressentis. Son écriture est à la fois tranchante et émouvante. Elle séduit ou dérange, mais ne laisse pas de marbre.
Peu à peu, son langage subtil, son sens de la métaphore et son ton irrévérencieux s’insinuent dans sa peinture. On y retrouve aujourd’hui cette même poésie qu’il déclame avec rage et sensibilité. Sans oublier ces personnages qui le hantent et qu’il ressuscite sur la toile, avec autant de malice que de tendresse.
On s’accorde à y voir un futur grand peintre, ce qui aiguise davantage sa curiosité de l’art et des artistes du monde. Il s’immerge alors dans les grands courants artistiques et trouve son bonheur dans l’art moderne. Les expressionnistes le subjuguent particulièrement et semblent incarner une sensibilité qu’il partage. Edvard Munch, Max Beckmann, James Ensor, Oto Dix, Lucian Freud et Egon Schiele lui apprennent les rudiments de la peinture et l’apprivoisement folie.
Parallèlement, Reda Kanzaoui lit et s’abreuve de fiction et de poésie. C’est ainsi qu’il réalise que son entourage est un vivier d’histoires et trouve dans l’écriture un autre moyen de représenter son réel, d’exprimer ses idées et ses ressentis. Son écriture est à la fois tranchante et émouvante. Elle séduit ou dérange, mais ne laisse pas de marbre.
Peu à peu, son langage subtil, son sens de la métaphore et son ton irrévérencieux s’insinuent dans sa peinture. On y retrouve aujourd’hui cette même poésie qu’il déclame avec rage et sensibilité. Sans oublier ces personnages qui le hantent et qu’il ressuscite sur la toile, avec autant de malice que de tendresse.