Renouer avec la matière et redonner au geste sa portée symbolique : voilà ce que Samy Snoussi réussit dans sa première exposition individuelle dans la ville ocre. Dans des supports variés, tels que le papier, la toile, la pierre, l'argile et le métal, l’artiste fabrique un langage unique, où les mots sont inutiles et où le sens est perceptible à un niveau plus spirituel. Dans une itération obsessionnelle du geste expérimental, les créations dévoilent un processus incarné où la forme, la texture et le mouvement deviennent empreinte et langage du vivant.
De l’empêchement à l’art
Samy Snoussi a du mal avec l’écriture. Il ne s’en cache pas. C’est d’ailleurs là même que son talent prend naissance. «Étant dysorthographe, je pense avoir développé une relation émotionnelle avec mon propre corps. Et pour le vivre pleinement, je me suis mis à mettre en scène des moments de handicap comme la dictée ou la prise de note rapide. Pour me mettre en condition, j'utilise tous les stéréotypes de la dictée scolaire...» confie-t-il, révélant ainsi l'essence de sa démarche artistique, à la fois personnelle et universelle.
Pour l’artiste, le langage est un lieu de tension, où chaque geste graphique est une revendication du corps dans un espace rigide. Sa pratique remet en question cette rigidité, révélant des récits personnels et collectifs, en offrant une alternative poétique et subversive aux structures établies. Dans cette démarche, le geste n'est pas seulement une action physique, mais un message, une affirmation de l'existence du vivant, dans un monde qui balaie le sens pour ne plus s’attarder que sur la graphie. En transcendant le langage formel et littéral, Snoussi interroge notre capacité à percevoir l'essence des choses, à lire entre les lignes, à ressentir au-delà des conventions.
Pour l’artiste, le langage est un lieu de tension, où chaque geste graphique est une revendication du corps dans un espace rigide. Sa pratique remet en question cette rigidité, révélant des récits personnels et collectifs, en offrant une alternative poétique et subversive aux structures établies. Dans cette démarche, le geste n'est pas seulement une action physique, mais un message, une affirmation de l'existence du vivant, dans un monde qui balaie le sens pour ne plus s’attarder que sur la graphie. En transcendant le langage formel et littéral, Snoussi interroge notre capacité à percevoir l'essence des choses, à lire entre les lignes, à ressentir au-delà des conventions.
Un retour aux sources
Après des études en histoire de l'art et design urbain à Montréal, Samy Snoussi a été consultant pour la ville, tout en développant une pratique artistique pluridisciplinaire. Dans ses créations, il explore plusieurs médiums tels que la photographie, la peinture, la sculpture, l'installation et la performance. L’omniprésence de l’espace urbain et de la transformation des paysages quotidiens dénotent d’un engagement que l’artiste ne cesse de nourrir.
De retour au Maroc, il est immédiatement happé par le savoir-faire artisanal. Attiré par la confection d’œuvres qui marient traditions anciennes et formes contemporaines, il collabore avec des artisans pour enrichir son approche de symboles vivants et profondément enracinés dans la matérialité. Il continue à prodiguer conseil en art et en direction artistique.
Ses œuvres ont été exposées internationalement, notamment à l'University of New Orleans (2019), à la Menart Fair de Paris (2023) et à La Cantine du Faubourg à Dubaï (2023). Elles figurent aujourd'hui dans de nombreuses collections privées et publiques, témoignant de l'impact global de son travail.
De retour au Maroc, il est immédiatement happé par le savoir-faire artisanal. Attiré par la confection d’œuvres qui marient traditions anciennes et formes contemporaines, il collabore avec des artisans pour enrichir son approche de symboles vivants et profondément enracinés dans la matérialité. Il continue à prodiguer conseil en art et en direction artistique.
Ses œuvres ont été exposées internationalement, notamment à l'University of New Orleans (2019), à la Menart Fair de Paris (2023) et à La Cantine du Faubourg à Dubaï (2023). Elles figurent aujourd'hui dans de nombreuses collections privées et publiques, témoignant de l'impact global de son travail.