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Si vous êtes Casablancais, ce week-end, du 10 au 12 novembre, laissez-vous emporter par l’énergie d’un programme public multidisciplinaire qui propose des discussions, des marches, des lectures, ateliers, des performances sonores, des projections de films et bien d’autres activités prévues dans divers lieux autour du Parc de la ligue arabe. À l’origine de ce festin artistique, un projet en gestation depuis 2020 et qui accouche d’une exposition grandiose et d’un événement inaugural des plus festifs : «School of Casablanca retrace l’histoire visuelle et culturelle de la ville à travers l’expérience de l’École des beaux-arts de Casablanca qui était, dans les années 1960, à l’avant-garde de l’histoire de l’art au Maroc», explique Salma Lahlou, fondatrice de ThinkArt et l’une des commissaires du projet.
En effet, cette initiative, pensée par ThinkArt de Casablanca et portée par le KW Institute for Contemporary Art de Berlin, en partenariat avec la Sharjah Art Foundation, l’Institut für Auslandsbeziehungen (ifa), le Goethe-Institut Marokko et Zamân Books & Curating, a tenu à explorer et à célébrer l’importance du patrimoine artistique de la ville, qui semble tomber dans l’oubli dans l’effervescence urbaine. Pour ce faire, elle a invité en résidence les artistes et intellectuels Céline Condorelli, Fatima-Zahra Lakrissa, Manuel Reader, Bik Van der Pol, Marion von Osten et Abdeslam Ziou Ziou.
«Au départ, il ne devait pas y avoir d’exposition à Casablanca, on devait simplement faire des résidences de recherche et des programmes publics à destination des Casablancais. Et les expositions devaient avoir lieu à Sharjah et à Berlin. Mais ça nous semblait vraiment une incongruité de ne pas raconter son histoire aux principaux concernés», s’explique Salma Lahlou qui se désole de constater que peu de Casablancais connaissent leur patrimoine. C’est ainsi qu’une exposition a été pensée et éclatée sur plusieurs espaces, allant de L’École des beaux-arts, au siège de ThinkArt, en passant par la coupole et le parc de La Ligue arabe.
L’Initiative School of Casablanca s’inscrit dans une démarche contemporaine de réflexion sur l’héritage de l’École des beaux-arts et son impact sur la scène artistique marocaine. Elle réinterpréte les idées révolutionnaires du groupe d’individus qui a façonné l’École à son apogée entre 1964 et 1969, et s’inspire de l’esprit d’expérimentation et d’auto-organisation incarné par la revue culturelle avant-gardiste Souffles. Interdite en 1972, cette revue a joué un rôle essentiel en réunissant des artistes marocains et internationaux, des poètes, des peintres, des cinéastes, des dramaturges et d’autres figures culturelles.
L’exposition est divisée en trois thématiques : «Démocratiser l’art», «L’esthétique moderniste & l’art populaire» et «La pratique artistique dans le quotidien». Elle tient compte du contexte socio-politique de l’époque, notamment les années de plomb, où l’art moderne marocain a vu le jour. Elle interroge l’influence de l’École des beaux-arts sur les pratiques artistiques contemporaines dans le contexte socio-politique actuel du Maroc.
Après son exposition à Casablanca, une itération de School of Casablanca sera présentée à l’ifa-Galerie à Berlin entre le 15 février et le 14 avril 2024. Cette initiative coïncide avec une exposition historique intitulée «The Casablanca Art School – Platforms and Patterns for a Postcolonial Avant-Garde, 1962-1987», commissariée par Zamân Books & Curating, à la Tate St. Ives, à la Sharjah Art Foundation et à la Schirn Kunsthalle en 2023 et 2024. Le programme est consultable sur le site : schoolofcasablanca.com.
En effet, cette initiative, pensée par ThinkArt de Casablanca et portée par le KW Institute for Contemporary Art de Berlin, en partenariat avec la Sharjah Art Foundation, l’Institut für Auslandsbeziehungen (ifa), le Goethe-Institut Marokko et Zamân Books & Curating, a tenu à explorer et à célébrer l’importance du patrimoine artistique de la ville, qui semble tomber dans l’oubli dans l’effervescence urbaine. Pour ce faire, elle a invité en résidence les artistes et intellectuels Céline Condorelli, Fatima-Zahra Lakrissa, Manuel Reader, Bik Van der Pol, Marion von Osten et Abdeslam Ziou Ziou.
«Au départ, il ne devait pas y avoir d’exposition à Casablanca, on devait simplement faire des résidences de recherche et des programmes publics à destination des Casablancais. Et les expositions devaient avoir lieu à Sharjah et à Berlin. Mais ça nous semblait vraiment une incongruité de ne pas raconter son histoire aux principaux concernés», s’explique Salma Lahlou qui se désole de constater que peu de Casablancais connaissent leur patrimoine. C’est ainsi qu’une exposition a été pensée et éclatée sur plusieurs espaces, allant de L’École des beaux-arts, au siège de ThinkArt, en passant par la coupole et le parc de La Ligue arabe.
L’âge d’or de l’École de Casablanca
L’École des beaux-arts de Casablanca a été un acteur majeur dans le développement de l’art moderne au Maroc, marquant un tournant historique avec l’indépendance du pays en 1956. Ce moment charnière a vu émerger une nouvelle conscience civique qui a influencé les artistes et les intellectuels, les incitant à repenser leur rôle dans la sphère publique. Tirée par des artistes tels que Chabaa, Belkahia, Melehi et d’autres, l’École des beaux-arts a joué un rôle crucial en mettant en avant des pratiques culturelles modernes ancrées dans les traditions vernaculaires, pour réinventer la relation entre l’art, l’artisanat, le design et l’architecture dans un contexte local.L’Initiative School of Casablanca s’inscrit dans une démarche contemporaine de réflexion sur l’héritage de l’École des beaux-arts et son impact sur la scène artistique marocaine. Elle réinterpréte les idées révolutionnaires du groupe d’individus qui a façonné l’École à son apogée entre 1964 et 1969, et s’inspire de l’esprit d’expérimentation et d’auto-organisation incarné par la revue culturelle avant-gardiste Souffles. Interdite en 1972, cette revue a joué un rôle essentiel en réunissant des artistes marocains et internationaux, des poètes, des peintres, des cinéastes, des dramaturges et d’autres figures culturelles.
Un programme multidisciplinaire
School of Casablanca rassemble un groupe de contributeurs variés, dont des artistes, des designers, des curateurs et des chercheurs indépendants, pour offrir une perspective plurielle sur l’héritage de l’École des beaux-arts de Casablanca. Cette exposition est l’aboutissement d’une réflexion approfondie sur le patrimoine artistique de la ville et son impact sur la création contemporaine au Maroc.L’exposition est divisée en trois thématiques : «Démocratiser l’art», «L’esthétique moderniste & l’art populaire» et «La pratique artistique dans le quotidien». Elle tient compte du contexte socio-politique de l’époque, notamment les années de plomb, où l’art moderne marocain a vu le jour. Elle interroge l’influence de l’École des beaux-arts sur les pratiques artistiques contemporaines dans le contexte socio-politique actuel du Maroc.
Après son exposition à Casablanca, une itération de School of Casablanca sera présentée à l’ifa-Galerie à Berlin entre le 15 février et le 14 avril 2024. Cette initiative coïncide avec une exposition historique intitulée «The Casablanca Art School – Platforms and Patterns for a Postcolonial Avant-Garde, 1962-1987», commissariée par Zamân Books & Curating, à la Tate St. Ives, à la Sharjah Art Foundation et à la Schirn Kunsthalle en 2023 et 2024. Le programme est consultable sur le site : schoolofcasablanca.com.
