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Sherine, Julian Marley et Majida El Roumi... une dernière soirée haute en couleur à Mawazine

Sur la scène Nahda, la soirée a débuté avec une prestation enjouée de Mohamed Fadel Chaker, qui a chauffé la foule avec une série de titres pop très appréciés du jeune public. Mais c’est l’arrivée de la très attendue Sherine Abdel Wahab qui a véritablement cristallisé l’attention.

Ph : Saouri
Ph : Saouri

Accueillie avec ferveur par une foule compacte, la chanteuse égyptienne a pourtant suscité une déception immédiate en démarrant son concert en play-back. Touchée par les réactions de ses fans, Sherine a repris le contrôle de la soirée en livrant, avec émotion, plusieurs titres en live, regagnant ainsi peu à peu la confiance de son public, venu si nombreux qu’on a dû interrompre le flux d’entrée. Malheureusement, plusieurs festivaliers munis de leurs tickets n’ont jamais pu accéder au concert.

Julian Marley : la ferveur rasta en apothéose sur Bouregreg

À Bouregreg, le public a été transporté par l’énergie de Julian Marley. Vêtu de jaune éclatant, entouré de choristes rayonnantes, le fils de Bob Marley a puisé dans le reggae roots pour livrer une performance intense. Entre ses propres morceaux (Lemme Go, Boom Draw) et des reprises cultes de son père, Julian a transformé l’espace en un véritable chœur collectif, clôturant ainsi cette édition sur une note chaleureuse et universelle.

Chellah : la magie de l’Anatolie avec Gülay Hacer Toruk

Enfin, sur la scène emblématique de Chellah, la chanteuse franco-turque Gülay Hacer Toruk a transporté les spectateurs dans un voyage mystique entre Orient et Occident, mémoire et modernité, en faisant vibrer l’auditoire avec des chants aux accents nostalgiques, porteurs de l’écho des récits ancestraux transmis au fil des générations.

Majida El Roumi envoûte le public au Théâtre National Mohammed V

C’est avec élégance et prestance, signature d’une artiste au rayonnement arabe et international, que la diva libanaise Majida El Roumi a fait son entrée sur scène. Une foule nombreuse l’attendait avec impatience, prête à communier une nouvelle fois avec une voix qui a marqué des générations. Accueillie chaleureusement par les youyous, les acclamations et une standing ovation, Majida El Roumi a été accompagnée par des applaudissements nourris tout au long de la soirée, témoignage d’un attachement sincère de la part du public marocain.

Touchée par cet accueil, l’artiste a exprimé son amour et sa profonde estime pour le Maroc, Roi et peuple, se disant ravie de retrouver un public "toujours admiré pour sa sensibilité artistique et son raffinement". La soirée a débuté avec la chanson "Mily Ya Helwa Mily" (2018), avant d’enchaîner avec un florilège de ses plus grands succès : "Khodni Habibi", "Aynak Layal Sayfiya", "Esma' Qalbi", "Am Yas'alouni Aleek Al-Nas", "Ana Am Behlam" ainsi que le titre "La Tas'al", interprétée avec brio sur une guitare électrique.

Le moment d’apothéose fut atteint avec l’interprétation des intemporelles "Kon Sadiqi" et "Kalimat", deux titres emblématiques salués par une ovation des festivaliers, visiblement émus et transportés.

Dirigé par le talentueux maestro Lubnan Baalbaki, l’orchestre accompagnant Majida El Roumi a enrichi la soirée de superbes orchestrations, sublimant davantage l’ambiance. La grande surprise de ce concert de plus de deux heures fut sans doute lorsque l’artiste, arborant fièrement le drapeau marocain, a interprété des extraits de chansons du patrimoine national comme "Alach Ya Ghzali" du regretté maître Maâti Benkacem, ou encore "Bint Bladi" de feu Abdelssadek Chekara. Un geste symbolique fort qui a souligné la profondeur des liens entre les écoles musicales marocaine et libanaise.
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