Musicien, producteur et auteur-compositeur marocain, Tarik Hilal est de ces jeunes gens qui donnent l’impression d’appartenir à une époque révolue. Et pour cause. Son art pétri de tradition marocaine est capable de dominer les influences européennes et latino-américaines, pour en faire un vrai bijou musical aux allures anciennes. Pour en arriver là, Tarik Hilal a commencé son parcours très jeune.
À l’âge de onze ans, il obtient sa première guitare et déjà il s’essaie à la composition. «Depuis que j’ai pris la guitare et même avant d’avoir la maîtrise de l’instrument, je savais que je voulais composer mes propres musiques. Je me souviens qu’on passait à la “RTM” une série de dessins animés sur la musique et il y avait eu ces épisodes qui relataient les biographies de Mozart et de Beethoven. C’était pour moi d’une très grande inspiration», se remémore-t-il.
En 2004 déjà, il a une petite formation qui fait le tour des rares petites scènes locales, pour jouer ses propres créations, à une époque où les lieux dédiés à la musique live sont rares, dominée par les standards de jazz et de variété.
Ce passage nécessaire a forgé son expérience, car «Ce que les musiciens nécessitent c’est davantage de scènes, pour pratiquer et apprendre sur le tas, mais aussi pour vivre de leur art. Cela peut être des théâtres, mais aussi des clubs où les gens paient un ticket pour assister à un concert. Nous avons la chance Nabyla et moi de faire un genre musical qui se prête à la scène et qui est sollicité à l’international», affirme le musicien.
Dans un monde musical désormais dominé par la révolution digitale, Tarik Hilal évoque les défis liés à la surproduction et à la compétition féroce sur des plateformes pour les musiques mainstream. Il déplore également la normalisation des structures de la chanson et la domination du «gros son» électro. Pour se frayer un chemin et forger une singularité là-dedans, il a, lui, choisi de «fournir l’antithèse : une musique qui sort des standards actuels, avec des composantes éclectiques, mais avec un caractère patrimonial et culturel prégnant», détaille le compositeur qui travaille actuellement sur un album majoritairement instrumental, où la guitare occupe une place centrale.
Pour échapper à la maniabilité et à la tyrannie des algorithmes, Tarik Hilal souligne l’importance de rester ouvert à l’inspiration au fil de la composition. Cela permet au créateur d’éviter le piège de la répétition. Le compositeur continue donc à se donner des libertés, dans le monde très codé de la composition, pour capturer l’originalité quand elle se présente.
À l’âge de onze ans, il obtient sa première guitare et déjà il s’essaie à la composition. «Depuis que j’ai pris la guitare et même avant d’avoir la maîtrise de l’instrument, je savais que je voulais composer mes propres musiques. Je me souviens qu’on passait à la “RTM” une série de dessins animés sur la musique et il y avait eu ces épisodes qui relataient les biographies de Mozart et de Beethoven. C’était pour moi d’une très grande inspiration», se remémore-t-il.
Vingt ans de carrière !
Arrivé au conservatoire pour apprendre la guitare classique, il est d’abord imprégné par les nuances européennes et latino-américaines du début du XXe siècle, avant de noter la ressemblance avec la musique marocaine. Ses premières compositions prennent un tournant décisif lorsque son professeur, Noureddine Najd, lui suggère d’explorer la richesse de la musique marocaine, un territoire encore vierge pour la guitare à l’époque. Ce conseil oriente Hilal vers des recherches approfondies et l’utilisation créative de ses acquis pour fusionner les styles musicaux.En 2004 déjà, il a une petite formation qui fait le tour des rares petites scènes locales, pour jouer ses propres créations, à une époque où les lieux dédiés à la musique live sont rares, dominée par les standards de jazz et de variété.
Ce passage nécessaire a forgé son expérience, car «Ce que les musiciens nécessitent c’est davantage de scènes, pour pratiquer et apprendre sur le tas, mais aussi pour vivre de leur art. Cela peut être des théâtres, mais aussi des clubs où les gens paient un ticket pour assister à un concert. Nous avons la chance Nabyla et moi de faire un genre musical qui se prête à la scène et qui est sollicité à l’international», affirme le musicien.
Composer est un challenge
Composer de la musique originale est un défi en soi, chaque fois renouvelé qui plus est. «Le défi majeur pour tout compositeur réside dans la création d’une musique qui émane de soi tout en étant destinée aux autres. C’est une quête permanente d’affiner un langage musical personnel, tout en restant fidèle à son essence», nous dit Tarik Hilal pour expliquer cet équilibre nécessaire entre l’originalité et la compréhension universelle.Dans un monde musical désormais dominé par la révolution digitale, Tarik Hilal évoque les défis liés à la surproduction et à la compétition féroce sur des plateformes pour les musiques mainstream. Il déplore également la normalisation des structures de la chanson et la domination du «gros son» électro. Pour se frayer un chemin et forger une singularité là-dedans, il a, lui, choisi de «fournir l’antithèse : une musique qui sort des standards actuels, avec des composantes éclectiques, mais avec un caractère patrimonial et culturel prégnant», détaille le compositeur qui travaille actuellement sur un album majoritairement instrumental, où la guitare occupe une place centrale.
Pour échapper à la maniabilité et à la tyrannie des algorithmes, Tarik Hilal souligne l’importance de rester ouvert à l’inspiration au fil de la composition. Cela permet au créateur d’éviter le piège de la répétition. Le compositeur continue donc à se donner des libertés, dans le monde très codé de la composition, pour capturer l’originalité quand elle se présente.