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«Tempora» : une exposition d'art à trois voix

«Tempora» : une exposition fascinante à la galerie Art's Gallery de Casablanca. Trois artistes, un atelier partagé, et des créations qui défient le temps. Plongez dans ce monde artistique où Zine El Abidine El Amine, Nadia Ausalah et Nawal Laraichi vous emmènent dans un voyage au-delà des frontières du temps.

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Art’s Gallery à Casablanca accueille, jusqu'au 25 mai, une exposition singulière réunissant trois amis artistes-peintres partageant le même atelier : Zine El Abidine El Amine, Nadia Ausalah et Nawal Laraichi.

L'exposition intitulée «Tempora» ne se limite pas à une simple présentation d'œuvres d'art ; elle invite les visiteurs à une pause contemplative, les encourageant à réfléchir et à savourer la beauté éphémère de chaque instant. Chaque toile exposée est le fruit d'un dialogue continu entre les artistes, où l'échange d'idées enrichit le processus créatif, offrant ainsi un éventail varié d'expressions artistiques. es artistes ont choisi le nom «Tempora» (temps en latin) pour refléter la façon dont les choses évoluent et se transforment avec le temps. C'est aussi un clin d'œil aux moments précieux partagés par les artistes dans leur atelier, où le temps semble suspendu, propice à l'échange et à la création.



Dans cette exposition, on découvre le travail de Zine El Abidine El Amine, lauréat de l’École des arts plastiques de Casablanca. Il est représenté au Maroc par la galerie Nadar. Sa démarche plastique se déploie essentiellement sous le signe de la construction chromatique, sans pour autant dédaigner le dessin. La sensibilité de Zine El Abidine El Amine oscille entre le tableau/surface et le tableau/objet. Tout son parcours semble tendre vers un sens de la rectitude, une économie de moyens, une quête minimaliste obsédée par la recherche de l’essentiel. Récurrents sur ses toiles, ces êtres tassés, massifiés, semblent embourbés dans un espace indéterminé qui les cerne et les emprisonne. Mais ils ne plient pas, restent droits, enveloppés d’une part d’ombre et de mystère.

«Tempora» dévoile également la touche libre de Nadia Ausalah, artiste-peintre et médecin-dentiste. Cette originaire de Tanger est également membre fondateur du Groupe des médecins artistes et présidente de l'Association marocaine des médecins artistes-peintres.

«Enfant, j'adorais crayonner des symboles, des profils ou des traits. Sans connaître leurs significations, sans que ça soit des dessins parfaits, ce qui m'importait c'était cette sensation de liberté sur le papier. Adulte, j'étais à la recherche d’un moyen d'expression et j'ai trouvé dans l’art dramatique ce que je cherchais», confie-t-elle.

Son amour pour l’art l'a amenée vers la découverte d’autres horizons, dont la calligraphie, grâce à Youssef Outamrich avant de s’intéresser à la peinture. «Je me suis éclatée sur les toiles, mais manquant de technicité, j'ai décidé de suivre le cours de Dominique Langlois qui m'a ouvert d’autres volets : dessin, peinture et création», affirme l’artiste Ausalah.

L’artiste a suivi les ateliers de Zine El Abidine El Amine où elle s’est évadée dans l’univers fascinant des techniques mixtes. «J'ai appris qu'une œuvre n'est pas figée, qu'il faut oser la transformer et c'est grâce à cela qu'on apprend et qu'on avance dans l’art comme dans la vie. J'ai aussi appris à apprécier les matières : sable, papier, tissu... et à les utiliser dans mes œuvres». Pour Nadia, la peinture est un moment d'expression et de ressourcement.


La troisième artiste participant à cette exposition est également médecin de formation. Nawal Laraichi, spécialiste en endodontie, implantologie et esthétique dentaire, s'adonne à l'art abstrait comme une échappatoire à la rigueur de son métier. «De par mon métier, la précision est de rigueur, en allant vers l’art abstrait, cela me permet de m’exprimer librement sans contraintes, ni rigueur, ni jugements», explique l’artiste.

Nawal Laraichi a été initiée dès son jeune âge, grâce à sa mère, à plusieurs genres d’art plastique : sculpture peinture, dessin. Cette dernière discipline deviendra à l’adolescence son refuge notamment le dessin aux crayons. «Après plusieurs années de dessins et de griffonnages, j’ai voulu expérimenter l’art abstrait, afin d’arriver à lâcher prise», affirme l’artiste actuellement à l'atelier de Zine Al Abidine Amine.

Son travail artistique, empreint de liberté et de spontanéité, révèle une sensibilité à fleur de peau et une quête de lâcher-prise.

Ensemble, ces trois artistes, qui ont participé à des expositions au niveau national et international, offrent une expérience artistique unique, où la diversité des styles et des approches crée une synergie créative captivante.
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