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The Marrakech English Book Festival : converser avec le monde

L’édition 2025 du Marrakech English Book Festival s’annonce éclatante. Du 17 au 19 janvier, une quinzaine d’invités, dont des écrivains anglophones, des traducteurs ou auteurs traduits vers la langue de Shakespeare, feront vibrer les différentes scènes du Festival. Durant les trois jours, des échanges autour des mots et des idées prendront place dans des cadres choisis avec goût. Demandez le programme !

Nichée au carrefour des cultures, Marrakech s’ouvre autrement sur le monde. En adoptant une langue universelle, elle peut se raconter et raconter le Maroc autrement, aux millions de visiteurs qui convergent des quatre coins du globe, chaque année.

Et c’est dans cet esprit qu’est né le Marrakech English Book Festival, qui résonne comme une invitation à une hospitalité intellectuelle qui complète celle, chaleureuse et habituelle, des riads et des tables gastronomiques. En outre, le Marrakech English Book Festival nous permet de «découvrir nos propres auteurs anglophones, tout en tendant la main à des écrivains venus d’horizons divers, qui explorent le Maroc ou l’Orient sans céder aux clichés orientalistes», explique Yassin Adnane, président fondateur du Festival et dont l’engagement pour la culture et le multilinguisme, au Maroc, s’inscrit dans une démarche de longue date.

Une richesse préméditée

Le Festival célèbre la richesse et la diversité de la littérature anglophone en réunissant des auteurs d’exception à Dar El Bacha. Parmi les invités, on retrouve Mehrdokht Amini, une illustratrice iranienne-britannique reconnue pour ses ouvrages pour enfants, qui apporte sa perspective unique et artistique. Mhani Alaoui, écrivaine et anthropologue marocaine, dont le dernier roman «The House on Butterfly Street» a remporté le Prix du Festival, partage son talent pour capturer des récits fascinants et introspectifs. Khalid Bekkaoui et Hassan Hilmy, figures éminentes de la recherche littéraire et de la traduction, offrent un éclairage précieux sur le dialogue entre les cultures à travers la littérature.

Casablancaise de naissance et de cœur, Abigail Essor lance une lettre d’amour à Casablanca, à travers son roman à succès «As Rich as the King». D’autres invités prestigieux incluent Laïla Lalami, romancière marocaine établie aux États-Unis et finaliste du Pulitzer, ainsi que Jane Green, figure emblématique de la «chick lit», qui apporte son regard à la fois ludique et profond sur les relations humaines. Jane Johnson, inspirée par le Maroc, présente ses romans historiques captivants, tandis que Fiona Valpy, auteure best-seller, partage ses récits empreints d’émotions. La richesse académique du Festival est incarnée par Amira K. Bennison et Fouad Laroui, dont les œuvres explorent des thèmes variés allant de l’Histoire médiévale à la modernité. Enfin, des auteurs comme Puneet Bhandal et Hannah Aït-Ahmed offrent des perspectives nouvelles sur des sujets aussi divers que Bollywood et l’art de l’illustration. Ces voix témoignent de l’extraordinaire pluralité des expériences et des récits, qui définit le Festival.

Des histoires et des idées

Le Marrakech English Book Festival propose un programme riche et diversifié, s’étalant sur trois jours au prestigieux Dar El Bacha et d’autres lieux emblématiques de Marrakech. D’entrée de jeu, le vendredi 17 janvier, Jane Green donne une conférence sur «La magie de Marrakech dans les années soixante», suivie de Mhani Alaoui qui explore les thèmes du genre, du patrimoine et des relations de classe dans le roman. L’après-midi met en lumière la poésie marocaine, avec des figures comme Hassan Hilmy, Hassan Mekouar, Hafsa Bekri et Mbarek Sryfi, et s’achève par des réflexions sur la traduction en tant que pouvoir doux, présentées par Mbarek Sryfi. En parallèle, des ateliers à l’ESAV (École supérieure des arts visuels) de Marrakechet des visites universitaires permettent un échange direct entre étudiants et auteurs tels que Laïla Lalami et Amira K. Bennison.

Le samedi 18 janvier, les visiteurs peuvent plonger dans des sujets variés, depuis les idées médiévales de l’Empire islamique Maghribi avec Amira Bennison, jusqu’à la capacité de la littérature à créer des ponts culturels, explorée par Fouad Laroui. La journée inclut également des séances de poésie, des présentations d’auteurs finalistes du Costa Godex Book Award et un atelier d’illustration pour enfants.

Enfin, le dimanche 19 janvier clôture le Festival en beauté avec des conférences mémorables, comme celle de Jane Johnson sur les incursions de pirates barbaresques en Cornouailles et leur lien avec le Maroc, ainsi que des ateliers interactifs pour enfants. Accessible pour 250 dirhams, avec une gratuité généreusement accordée aux étudiants, cet événement promet d’être une célébration inoubliable de la littérature et de la culture, mais également un pas vers une ouverture réelle sur le monde et un rayonnement culturel plus noble du Maroc, loin des stéréotypes répandus.
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