Lors d’une conférence de presse tenue à Rabat, la réalisation de l’œuvre documentaire a été annoncée par l’Académie du Royaume. Se composant de quelque 120 textes poétiques soigneusement sélectionnés par un comité spécialisé, l’œuvre sera enrichie de définitions et d’explications, rendant accessible cet art ancestral, tant aux connaisseurs qu’au grand public.
Ce projet s’inscrit dans la dynamique impulsée par S.M. le Roi Mohammed VI pour préserver et valoriser le patrimoine immatériel national. L’Académie du Royaume du Maroc met ainsi en lumière la richesse artistique et linguistique du Malhoun, un art poétique et musical porteur de profondes valeurs spirituelles, sociales et humaines.
Selon Abdelmajid Fennich, coordinateur général du Comité chargé de cette anthologie, ce projet est une évolution naturelle des efforts précédemment entrepris. Après la publication de plusieurs recueils écrits, il était temps de donner au Malhoun une dimension audiovisuelle, adaptée aux exigences de notre époque.
Ce projet ambitieux compte refléter la pluralité des interprétations et des influences régionales sur l’art du Malhoun. Ainsi, pas moins de 110 musiciens et chanteurs, issus de diverses générations et origines, sont mobilisés pour la réalisation de l’œuvre documentaire. Les poèmes sélectionnés seront interprétés dans un format pensé pour préserver la mémoire vivante de cet art.
Pour rappel, l’art du Malhoun, souvent considéré comme l’ancêtre de la chanson marocaine moderne, puise ses origines dans les médinas historiques du Maroc, notamment Fès, Marrakech et Meknès. Mélange de poésie et de musique, il constitue un moyen d’expression unique où les thèmes religieux, philosophiques et sociaux se mêlent avec grâce.
De par le monde, d’autres initiatives similaires ont fait leurs preuves. Par exemple, le Digital Flamenco Archive en Espagne a permis de revitaliser le Flamenco en le rendant accessible à travers des archives numériques et des festivals internationaux. De même, en Indonésie, la documentation et la numérisation du Gamelan ont non seulement protégé cet art musical, mais ont aussi encouragé son apprentissage par de jeunes musiciens. En France, les efforts autour des polyphonies corses ont assuré la transmission de ces chants ancestraux, tandis que l’enregistrement des épopées ouzbèkes et kazakhes en Asie centrale a préservé un héritage oral millénaire. Ces exemples illustrent comment la documentation, la transmission et l’accessibilité jouent un rôle crucial dans la pérennité des patrimoines immatériels, renforçant ainsi l’identité culturelle des nations. Au Maroc, le projet d’anthologie du Malhoun nous rappelle celui de l’anthologie de la Aïta et de la musique des Rwayiss qui ont rencontré de beaux succès, aussi bien auprès des institutions culturelles que du grand public.
Ce projet s’inscrit dans la dynamique impulsée par S.M. le Roi Mohammed VI pour préserver et valoriser le patrimoine immatériel national. L’Académie du Royaume du Maroc met ainsi en lumière la richesse artistique et linguistique du Malhoun, un art poétique et musical porteur de profondes valeurs spirituelles, sociales et humaines.
Un patrimoine reconnu
En novembre 2023, lors de la 18e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco tenue au Botswana, le Malhoun a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette reconnaissance internationale n’est qu’une énième reconnaissance venant couronner les efforts du Maroc pour préserver, promouvoir et transmettre ses arts.Selon Abdelmajid Fennich, coordinateur général du Comité chargé de cette anthologie, ce projet est une évolution naturelle des efforts précédemment entrepris. Après la publication de plusieurs recueils écrits, il était temps de donner au Malhoun une dimension audiovisuelle, adaptée aux exigences de notre époque.
Ce projet ambitieux compte refléter la pluralité des interprétations et des influences régionales sur l’art du Malhoun. Ainsi, pas moins de 110 musiciens et chanteurs, issus de diverses générations et origines, sont mobilisés pour la réalisation de l’œuvre documentaire. Les poèmes sélectionnés seront interprétés dans un format pensé pour préserver la mémoire vivante de cet art.
Pour rappel, l’art du Malhoun, souvent considéré comme l’ancêtre de la chanson marocaine moderne, puise ses origines dans les médinas historiques du Maroc, notamment Fès, Marrakech et Meknès. Mélange de poésie et de musique, il constitue un moyen d’expression unique où les thèmes religieux, philosophiques et sociaux se mêlent avec grâce.
Une mission pour la postérité
L’intérêt du projet de l’Académie du Royaume ne tient pas seulement de la protection d’un patrimoine national. Il vise surtout à en assurer la transmission aux générations futures, à travers le recours à des formats modernes en mesure de toucher un public élargi, au Maroc ou à l’étranger. Le jeune public en particulier est plus sensible au contenu vidéo, ce qui donne au Malhoun une nouvelle vie à travers cette anthologie audiovisuelle.De par le monde, d’autres initiatives similaires ont fait leurs preuves. Par exemple, le Digital Flamenco Archive en Espagne a permis de revitaliser le Flamenco en le rendant accessible à travers des archives numériques et des festivals internationaux. De même, en Indonésie, la documentation et la numérisation du Gamelan ont non seulement protégé cet art musical, mais ont aussi encouragé son apprentissage par de jeunes musiciens. En France, les efforts autour des polyphonies corses ont assuré la transmission de ces chants ancestraux, tandis que l’enregistrement des épopées ouzbèkes et kazakhes en Asie centrale a préservé un héritage oral millénaire. Ces exemples illustrent comment la documentation, la transmission et l’accessibilité jouent un rôle crucial dans la pérennité des patrimoines immatériels, renforçant ainsi l’identité culturelle des nations. Au Maroc, le projet d’anthologie du Malhoun nous rappelle celui de l’anthologie de la Aïta et de la musique des Rwayiss qui ont rencontré de beaux succès, aussi bien auprès des institutions culturelles que du grand public.