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L'événement marque le début d'une ère prometteuse pour la ville d'Essaouira : la station balnéaire de Mogador, après plusieurs années d'inactivité, va enfin connaître un nouvel essor. Sa relance a été officialisée ce 19 décembre 2024 lors d'une cérémonie honorée par la présence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, dont le déplacement témoigne de l'importance de cette initiative et de l'attention que lui porte le gouvernement. Il faut dire que le montant de l’investissement vaut largement le détour : plus de 5 milliards de DH !
Pour rappel, cette relance a été amorcée par l'acquisition de 100% de la Société d'aménagement d'Essaouira Mogador (SAEMOG) par un consortium d'investisseurs de premier plan : Samih Sawiris, Hussain Al Nowais (Al Nowais Investments LLC), et Hossam El Shaer (Eastern Investment LTD). Plus qu'une simple cession, c'est une véritable renaissance qui s'annonce : restructuration de la dette, injection massive de capitaux et le feu vert du Conseil de la concurrence (5 décembre 2024) viennent couronner un partenariat stratégique lancé par un mémorandum d'entente signé avec l'État marocain en février 2023.
«Nous plaçons de grands espoirs dans cette station touristique pour contribuer à la réalisation des objectifs de la feuille de route stratégique du secteur du tourisme», déclare dans ce sens M. Akhannouch. «Cet accord intervient aujourd'hui pour insuffler une nouvelle dynamique à ce projet aux énormes potentialités, et nous espérons qu'il deviendra un véritable pilier du développement local et national», poursuit-il. Pour lui, l'objectif est de transformer cette station touristique en un pôle d'accueil de premier plan, capable d'accompagner les mutations en cours et de relever les défis contemporains. Cela revêt une importance particulière alors que le pays se prépare à accueillir des événements mondiaux majeurs, notamment la Coupe du monde 2030. «Je suis convaincu que la nouvelle configuration de la station de Essaouira Mogador sera, dans un avenir proche, à la hauteur des ambitions de Sa Majesté, que Dieu L'assiste», affirme-t-il.
M. Azoulay a ponctué son intervention de quelques allusions critiques, notamment à l’adresse de la ministre du Tourisme. «C'est aussi un jour important pour vous madame la ministre parce que, autant que je sache, ce n'est pas tous les jours que vous lancez des projets de cette importance. Je sais qu'à partir de ce jour, le ministère du Tourisme va nous regarder attentivement, va nous accompagner, va nous conforter et va nous faire vivre d'autres projets et d'autres soirées comme celle-là pour que cette dynamique se développe et se confirme», lance-t-il. Puis, s’adressant au Chef du gouvernement, M. Azoulay n'a pas manqué de rappeler la longueur du chemin parcouru : «On revient de loin, monsieur le Premier ministre !»
La responsable a par ailleurs rappelé que son département œuvrait au développement de la destination Essaouira dans le cadre de la feuille de route pour le tourisme à travers deux axes principaux : la connectivité aérienne et la capacité d’hébergement. Grace à ces efforts, Essaouira bénéficie aujourd’hui de 16 vols internationaux hebdomadaires en provenance de grandes villes européennes comme Madrid, Bruxelles, Londres et Paris, en plus d’un vol intérieur vers Tanger opéré par Ryanair. «L’année 2024 a enregistré une augmentation de 13% du nombre de sièges aériens programmés par rapport à 2023. À partir de juin 2025, une nouvelle ligne aérienne reliant Essaouira à Lyon sera lancée», annonce la ministre.
En ce qui concerne la capacité d'accueil, la ville compte actuellement 438 établissements d'hébergement classés, offrant environ 10.700 lits. Les nouvelles infrastructures de la station Mogador auront un impact significatif sur cette capacité, avec l'ajout de 3.700 lits supplémentaires, ce qui représente une augmentation de 35% de l'offre actuelle. Par ailleurs, l'impact sur l'emploi sera également considérable, avec la création prévue de 4.000 emplois directs et de 16.000 emplois indirects. Le projet devra également générer plus de 500.000 nuitées à terme.
Dans le détail, le consortium prévoit au cours des sept prochaines années d'ajouter plus de 1.000 lits, avec un investissement de 1,4 milliard de dirhams. Par ailleurs, 400 lits seront rénovés pour un coût de 850 millions de dirhams. Il s’agit là d’une première phase où une nouvelle offre touristique sera également développée en bord de mer, axée sur les sports nautiques et les activités de loisirs, ainsi que des résidences touristiques respectueuses de l'environnement (glamping). «La demande d'autorisation de construire sera soumise dans les semaines à venir pour donner le coup d'envoi effectif au projet», annonce M. Barrakad.
Dans une seconde phase, pour laquelle l'investissement est estimé à 900 millions de dirhams et dont la durée de réalisation est prévue entre 8 et 14 ans, le consortium continuera l'aménagement de la station sur 266 hectares et renforcera sa capacité d'accueil avec la construction de trois unités hôtelières, suivies de trois autres en partenariat avec de nouveaux investisseurs. Selon le DG de la SMIT, l'État marocain a veillé à établir un cadre contractuel définissant les engagements des différentes parties, ainsi qu'un calendrier pour suivre les délais d'exécution. Ce cadre inclut des engagements directs des investisseurs concernant les délais, ainsi que des engagements indirects liés à la commercialisation des terres auprès de nouveaux investisseurs. «La réingénierie de ce projet a permis d'intégrer de nouvelles composantes touristiques, garantissant ainsi une capacité d'accueil et des installations adaptées aux attentes des touristes, qu'ils soient marocains ou étrangers», explique le responsable, précisant qu’une grande partie de ces nouvelles composantes sera développée directement par le consortium d'investisseurs, conformément à un calendrier d'exécution strict.
De son côté, Hossam El Shaer a exprimé son ambition de voir la station capter 30% de l'objectif fixé en nombre de touristes par la stratégie nationale. «Essaouira est une destination touristique de premier choix qui mérite une reconnaissance au niveau mondial», assure-t-il, ajoutant que le Maroc a le potentiel d'accueillir 20 millions, et même 30 millions de visiteurs grâce à ses atouts, ses ressources et sa situation géographique.
Le mot de la fin a été prononcé par le magnat Samih Sawiris, qui a souligné que cette journée coïncidait avec une autre date réjouissante : la signature de l'accord avec le gouvernement égyptien pour le développement de la ville d'El-Gouna. «Si nous ne dépassons pas ces engagements et que nous ne faisons pas beaucoup plus, alors, à mon avis, nous aurons échoué. Après toutes ces années d'expérience, il est inacceptable de se contenter d'attirer 100.000 touristes. Rien qu'à El-Gouna, nous attirons déjà un demi-million de visiteurs. Nous avons l'intention d'atteindre les objectifs fixés avant les délais impartis, voire de les dépasser», conclut l’investisseur sur une note optimiste.
Pour rappel, cette relance a été amorcée par l'acquisition de 100% de la Société d'aménagement d'Essaouira Mogador (SAEMOG) par un consortium d'investisseurs de premier plan : Samih Sawiris, Hussain Al Nowais (Al Nowais Investments LLC), et Hossam El Shaer (Eastern Investment LTD). Plus qu'une simple cession, c'est une véritable renaissance qui s'annonce : restructuration de la dette, injection massive de capitaux et le feu vert du Conseil de la concurrence (5 décembre 2024) viennent couronner un partenariat stratégique lancé par un mémorandum d'entente signé avec l'État marocain en février 2023.
«Nous plaçons de grands espoirs dans cette station touristique pour contribuer à la réalisation des objectifs de la feuille de route stratégique du secteur du tourisme», déclare dans ce sens M. Akhannouch. «Cet accord intervient aujourd'hui pour insuffler une nouvelle dynamique à ce projet aux énormes potentialités, et nous espérons qu'il deviendra un véritable pilier du développement local et national», poursuit-il. Pour lui, l'objectif est de transformer cette station touristique en un pôle d'accueil de premier plan, capable d'accompagner les mutations en cours et de relever les défis contemporains. Cela revêt une importance particulière alors que le pays se prépare à accueillir des événements mondiaux majeurs, notamment la Coupe du monde 2030. «Je suis convaincu que la nouvelle configuration de la station de Essaouira Mogador sera, dans un avenir proche, à la hauteur des ambitions de Sa Majesté, que Dieu L'assiste», affirme-t-il.
André Azoulay : «On revient de loin !»
Dans une allocution marquante, André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi, a mis en lumière l'importance d'un projet d'investissement ambitieux pour la ville d'Essaouira et, par extension, pour le Maroc entier. Ce projet a été présenté comme un tournant significatif pour la région, tant sur le plan économique que touristique. «Pour nous les Souiris, c'est un jour historique !», a déclaré M. Azoulay. Lors de son discours, le Conseiller Royal a exprimé sa gratitude aux investisseurs pour leur engagement envers Essaouira, une ville riche en patrimoine et en culture.M. Azoulay a ponctué son intervention de quelques allusions critiques, notamment à l’adresse de la ministre du Tourisme. «C'est aussi un jour important pour vous madame la ministre parce que, autant que je sache, ce n'est pas tous les jours que vous lancez des projets de cette importance. Je sais qu'à partir de ce jour, le ministère du Tourisme va nous regarder attentivement, va nous accompagner, va nous conforter et va nous faire vivre d'autres projets et d'autres soirées comme celle-là pour que cette dynamique se développe et se confirme», lance-t-il. Puis, s’adressant au Chef du gouvernement, M. Azoulay n'a pas manqué de rappeler la longueur du chemin parcouru : «On revient de loin, monsieur le Premier ministre !»
Hébergement : 3.700 lits supplémentaires annoncés
La ministre du Tourisme, Fatim-Zahra Ammor, a saisi l’occasion pour mettre en avant la dynamique que connaît le secteur touristique marocain, pour lequel les perspectives semblent prometteuses, notamment avec l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations 2025 et de la Coupe du monde 2030. «Pour Essaouira, cela constitue une opportunités en or, car la ville pourrait devenir un camp de base idéal pour les équipes sportives. Nous sommes convaincus que cet événement positionnera Essaouira sur la scène internationale», soutient la ministre, soulignant que la réalisation de cette ambition nécessite des investissements importants comme ceux consentis pour le projet de relance de la station Mogador.La responsable a par ailleurs rappelé que son département œuvrait au développement de la destination Essaouira dans le cadre de la feuille de route pour le tourisme à travers deux axes principaux : la connectivité aérienne et la capacité d’hébergement. Grace à ces efforts, Essaouira bénéficie aujourd’hui de 16 vols internationaux hebdomadaires en provenance de grandes villes européennes comme Madrid, Bruxelles, Londres et Paris, en plus d’un vol intérieur vers Tanger opéré par Ryanair. «L’année 2024 a enregistré une augmentation de 13% du nombre de sièges aériens programmés par rapport à 2023. À partir de juin 2025, une nouvelle ligne aérienne reliant Essaouira à Lyon sera lancée», annonce la ministre.
En ce qui concerne la capacité d'accueil, la ville compte actuellement 438 établissements d'hébergement classés, offrant environ 10.700 lits. Les nouvelles infrastructures de la station Mogador auront un impact significatif sur cette capacité, avec l'ajout de 3.700 lits supplémentaires, ce qui représente une augmentation de 35% de l'offre actuelle. Par ailleurs, l'impact sur l'emploi sera également considérable, avec la création prévue de 4.000 emplois directs et de 16.000 emplois indirects. Le projet devra également générer plus de 500.000 nuitées à terme.
Un projet en deux phases sur 14 ans
Les détails concernant la station touristique ont été livrés par Imad Barrakad, directeur général de la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT). Ce dernier a rappelé que celle-ci comprend actuellement 320 hectares aménagés au sein d’une assiette foncière globale de plus de 600 hectares. L’opération de relance nécessitera un investissement total estimé à plus de 5 milliards de DH, comprenant 2,3 milliards d'investissements directs et 2,8 milliards d'investissements indirects. L'offre d'hébergement de la station inclura des hôtels haut de gamme, des maisons d'hôtes et des résidences touristiques, dont l'architecture s'inspirera du style local. Des équipements de loisirs et commerciaux viendront compléter l'offre.Dans le détail, le consortium prévoit au cours des sept prochaines années d'ajouter plus de 1.000 lits, avec un investissement de 1,4 milliard de dirhams. Par ailleurs, 400 lits seront rénovés pour un coût de 850 millions de dirhams. Il s’agit là d’une première phase où une nouvelle offre touristique sera également développée en bord de mer, axée sur les sports nautiques et les activités de loisirs, ainsi que des résidences touristiques respectueuses de l'environnement (glamping). «La demande d'autorisation de construire sera soumise dans les semaines à venir pour donner le coup d'envoi effectif au projet», annonce M. Barrakad.
Dans une seconde phase, pour laquelle l'investissement est estimé à 900 millions de dirhams et dont la durée de réalisation est prévue entre 8 et 14 ans, le consortium continuera l'aménagement de la station sur 266 hectares et renforcera sa capacité d'accueil avec la construction de trois unités hôtelières, suivies de trois autres en partenariat avec de nouveaux investisseurs. Selon le DG de la SMIT, l'État marocain a veillé à établir un cadre contractuel définissant les engagements des différentes parties, ainsi qu'un calendrier pour suivre les délais d'exécution. Ce cadre inclut des engagements directs des investisseurs concernant les délais, ainsi que des engagements indirects liés à la commercialisation des terres auprès de nouveaux investisseurs. «La réingénierie de ce projet a permis d'intégrer de nouvelles composantes touristiques, garantissant ainsi une capacité d'accueil et des installations adaptées aux attentes des touristes, qu'ils soient marocains ou étrangers», explique le responsable, précisant qu’une grande partie de ces nouvelles composantes sera développée directement par le consortium d'investisseurs, conformément à un calendrier d'exécution strict.
Le gouvernement veillera au grain
Imad Barrakad a fait savoir que le projet bénéficiera d'un suivi rapproché de la part du gouvernement, qui mettra en place des mécanismes de contrôle au niveau local et central pour éviter tout contretemps. De leur côté, les investisseurs se sont engagés à faire de ce projet un modèle de station touristique de nouvelle génération, en s'appuyant sur leur expertise ainsi que sur leurs capacités techniques et financières pour réaliser et gérer des destinations touristiques établies. «Le consortium dispose des compétences nécessaires pour exécuter le projet dans des délais relativement courts, en maîtrisant l'ensemble des aspects (gestion, développement et commercialisation)», souligne-t-il. «Il a également pris l'engagement de renforcer les ressources financières et humaines de la SAEMOG, afin de garantir la réalisation du projet dans des conditions optimales», ajoute-t-il.Le consortium s’engage dans un nouveau pari !
Selon Hussain Al Nowais, président d’Al Nowais Investments LLC, Essaouira est une région magnifique avec un potentiel considérable, mais elle nécessite des améliorations en matière d'infrastructure de base, de connectivité aérienne et de promotion. «En tant qu'émirati, le Maroc occupe une place privilégiée dans mon cœur, que ce soit pour son peuple, son dirigeant ou son gouvernement. Cet attachement est le principal facteur qui nous a incités à investir dans le Royaume», déclare l’homme d’affaires. «En tant que consortium, notre engagement se traduit par un programme précis visant à améliorer la qualité des services et à attirer d'autres investisseurs. Nous sommes résolus à faire de ce projet un succès qui suscite un intérêt à l'échelle internationale», affirme-t-il.De son côté, Hossam El Shaer a exprimé son ambition de voir la station capter 30% de l'objectif fixé en nombre de touristes par la stratégie nationale. «Essaouira est une destination touristique de premier choix qui mérite une reconnaissance au niveau mondial», assure-t-il, ajoutant que le Maroc a le potentiel d'accueillir 20 millions, et même 30 millions de visiteurs grâce à ses atouts, ses ressources et sa situation géographique.
Le mot de la fin a été prononcé par le magnat Samih Sawiris, qui a souligné que cette journée coïncidait avec une autre date réjouissante : la signature de l'accord avec le gouvernement égyptien pour le développement de la ville d'El-Gouna. «Si nous ne dépassons pas ces engagements et que nous ne faisons pas beaucoup plus, alors, à mon avis, nous aurons échoué. Après toutes ces années d'expérience, il est inacceptable de se contenter d'attirer 100.000 touristes. Rien qu'à El-Gouna, nous attirons déjà un demi-million de visiteurs. Nous avons l'intention d'atteindre les objectifs fixés avant les délais impartis, voire de les dépasser», conclut l’investisseur sur une note optimiste.
