Les experts et le grand public ont été invités à sélectionner, parmi 25 risques, ceux qu’ils jugent les plus probables dans les cinq à dix ans à venir, et à les classer en fonction de leur impact potentiel sur la société.
À l’échelle mondiale, le réchauffement climatique occupe la première place, tant chez les experts que le grand public. Mais, pour la première fois, ce risque est placé en tête dans toutes les régions du monde, y compris par le grand public, sans exception. Phénomènes climatiques extrêmes, sécheresse, incendies, perte de biodiversité... Ces manifestations de plus en plus tangibles à l’échelle mondiale, notamment en Afrique, alimentent les inquiétudes et confirment l’urgence d’actions concrètes.
Par ailleurs, les cyber-risques s’imposent à nouveau en deuxième position. Un expert sur huit les classe au premier rang, contre un sur dix l’an dernier. Conséquence directe de la révolution numérique et de son impact sur nos modes de vie, il est aussi devenu une véritable «arme de guerre» sur l’échiquier géopolitique et reste, d’ailleurs, étroitement lié aux risques géopolitiques, avec lesquels il se dispute le podium. D’ailleurs, les tensions géopolitiques restent une menace majeure à l’échelle mondiale pour atteindre la troisième place au classement général.
Également, parmi les principaux enseignements de l’édition 2023 du «Future Risks Report» est que les risques liés à l’intelligence artificielle et au big data enregistrent la plus forte progression dans le classement des experts, passant de la quatorzième place en 2022 à la quatrième en 2023. La majorité des experts (64%) et de la population générale (70%) estime même qu’il serait nécessaire d’interrompre la recherche sur l’IA.
À l’échelle du continent africain, les experts placent le changement climatique en tête des risques, devant respectivement les risques pour la stabilité financière, les risques de cybersécurité, les risques macro-économiques et ceux liés aux politiques monétaires et fiscales, qui ferment le Top 5.
Un monde en polycrise
«Cette édition 2023 du “Future Risks Report” met en exergue un monde en polycrise. Les trois années qui viennent de s’écouler ont vu apparaître la pandémie mondiale, la guerre en Ukraine, l’accentuation des conséquences du réchauffement climatique... Désormais, nous devons y ajouter l’émergence des risques liés à l’intelligence artificielle et à la cybersécurité, mais aussi un cadre géopolitique de plus en plus instable», souligne Thomas Buberl, directeur général d’Axa.
L’étude montre, néanmoins, que le niveau de confiance envers différents acteurs, publics et privés, pour limiter les conséquences de nouvelles crises mondiales est en hausse. En première position, les scientifiques ont la confiance de 84% des experts et 70% de la population générale. Le niveau de confiance envers les entreprises grandit également chez les experts (72%, en hausse de 8% sur un an), mais aussi dans la population générale (49%, en hausse de 4%).
Parallèlement, 93% des experts et 74% de la population générale estiment que le rôle des assureurs pour limiter les impacts des risques futurs est important, voire très important (contre 89% et 69% l’an dernier).
«Malgré l’ampleur des défis, nous ne voulons pas voir le futur comme un risque. Pour cela, nous devons nous appuyer sur la confiance croissante de la population dans les scientifiques – donc dans le progrès et la science, dans les entreprises et notamment dans l’assurance qui pour les ¾ de la population interrogée est considérée comme capable de limiter les impacts des risques futurs», estime Thomas Buberl.
Pour Axa, en tant qu’assureur, il se doit d’analyser en permanence l’évolution des risques. Sa cartographie lui permet d’anticiper les pertes futures et de les gérer, d’éviter les sinistres et de protéger les personnes et les biens, ce qui constitue le cœur de son activité.
«Ces dernières années, les risques émergents ont été au centre de nos réflexions. Nous devons cerner les tendances pouvant constituer une menace potentielle pour notre activité, nos clients et la société tout entière», conclut le groupe.