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Automobile, phosphates... les secteurs qui boostent l'export du Maroc à fin mai 2024

L’industrie automobile consolide sa position de premier secteur exportateur au Maroc. À fin mai dernier, ses expéditions ont grimpé de 12% à 67,5 milliards de dirhams, tirées par le segment de la construction (+11,7% à 29,3 milliards de DH). Les exportations du secteur des phosphates et dérivés, jadis premier exportateur du Royaume, ont progressé, quant à elles, de 5,3% à 32 milliards de dirhams. Les ventes des engrais naturels et chimiques sont à l’origine de cette performance puisqu’elles affichent une hausse de 7,3% sur un an à 23,6 milliards de dirhams.

Les exportations du Royaume poursuivent leur montée en puissance. Elles ont grimpé de 4,4% à fin mai dernier pour atteindre 191,7 milliards de dirhams. Cette performance est tirée par les expéditions du secteur automobile qui s’apprécient de 12% sur un an, culminant à 67,5 milliards de dirhams. Dans le détail, les statistiques de l’Office des changes indiquent que le segment de la construction tient la corde des exportations de ce secteur avec une progression de 11,7% de ses expéditions à 29,3 milliards de dirhams à fin mai dernier, suivi de l’activité du câblage (11% à 23,6 milliards de DH) et de l’intérieur véhicules et sièges (+21,9% à 3,9 milliards de DH).



Par ailleurs, les exportations du secteur des phosphates et dérivés, jadis premier exportateur du Royaume, ont progressé de 5,3% à 32 milliards de dirhams. Les ventes des engrais naturels et chimiques sont à l’origine de cette progression puisqu’elles affichent une hausse de 7,3% sur un an à 23,6 milliards de dirhams. L’industrie aéronautique poursuit, quant à elle, sa percée à l’export avec des expéditions en hausse de 17,6% à fin mai, atteignant 10,6 milliards de dirhams. L’essentiel des exportations de ce secteur provient de l’activité assemblage qui affiche une amélioration de 27,8% de ses ventes à 6,9 milliards de dirhams. S’agissant des exportations de l’agriculture et de l’agro-industrie, elles piquent du nez à fin mai décrochant de 0,7% à 41,7 milliards de dirhams. Dans ce tableau, les expéditions de l’industrie alimentaire cèdent 2,2% et celles de l’agriculture, pêche et sylviculture -0,1%. Ce vent de contre-performance à l’export touche également l’électronique et l’électricité (-6,7%), le textile et cuir (-4%) et les autres industries qui englobent la métallurgie et travail des métaux (-12,2%) et l’industrie pharmaceutique (-8,9%) à l’exception de celle du plastique et du caoutchouc dont les exportations ont gagné 9,4% à 673 millions de dirhams à fin mai.

Facture énergétique : une baisse de 5,2% sous l’effet prix

Quant aux importations du Royaume, elles auront progressé moins vite que les exportations, affichant une hausse de 2,3% à fin mai dernier pour pointer à 308,8 milliards de dirhams. Les produits finis d’équipement font naturellement l’essentiel des importations avec une montée de 6,8% à 71,7 milliards de dirhams suivis des produits finis de consommation (+5,2% à 69,01 milliards de DH) et de demi-produits (+6,5% à 66,8 milliards de DH). En revanche, les statistiques de l’Office des changes font état d’une détente sur la facture énergétique. En effet, les importations de produits énergétiques ont décroché de 5,2% à 48,9 milliards de dirhams. Précision importante : cette évolution est le résultat de la baisse des approvisionnements en gaz de pétrole et autres hydrocarbures de 26,2% sous l'effet prix en recul de -25,4% conjuguée à une légère baisse des quantités importées de -1%.

Commerce mondial : des perspectives optimistes à court terme

Selon les données récentes données de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), publiées en ce début juillet, les prévisions de croissance du PIB mondial se maintiennent autour de 3% pour 2024, les perspectives commerciales à court terme étant prudemment optimistes. Si les tendances positives persistent, le commerce mondial pourrait atteindre près de 32.000 milliards de dollars cette année. Toutefois, nuance la Cnuced, il est peu probable qu'il dépasse le niveau record atteint en 2022. Au terme du premier trimestre, l’instance onusienne indique que les tendances du commerce mondial sont devenues positives, la valeur des échanges de biens augmentant d'environ 1% d'un trimestre à l'autre et celle des services d'environ 1,5%. Cette poussée, alimentée par une dynamique commerciale positive aux États-Unis et dans les pays en développement, en particulier dans les grandes économies asiatiques en développement, devrait voir le commerce des biens monter d'environ 250 milliards de dollars et le commerce des services de 100 milliards de dollars au premier semestre 2024. Au premier trimestre, la croissance du commerce mondial est principalement due à l'augmentation des exportations de la Chine (9%), de l'Inde (7%) et des États-Unis (3%).
À l'inverse, les exportations de l'Europe n'ont pas progressé et celles de l'Afrique ont diminué de 5%. Le commerce dans les pays en développement et le commerce Sud-Sud ont augmenté d'environ 2%, tant pour les importations que pour les exportations, au cours du premier trimestre. En comparaison, les pays développés ont vu leurs importations stagner et leurs exportations augmenter modestement de 1%. Sur une base annuelle, cependant, le commerce Sud-Sud a chuté de 5% si l'on compare le premier trimestre 2023 au premier trimestre 2024. Dans son tableau de bord du commerce mondial, la Cnuced fait état d’une montée en flèche des produits liés à l'énergie verte et à l'intelligence artificielle qui affichent de plus fortes progressions. Ainsi, la valeur commerciale des serveurs haute performance a augmenté de 25% sur un an, tandis que les autres ordinateurs et unités de stockage ont connu une hausse de 8%. La valeur commerciale des véhicules électriques a également augmenté de manière significative, soit de 25%.
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