Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) s’apprête à lancer sa nouvelle stratégie de partenariat avec le Maroc pour la période 2024-2029. Ce cadre de coopération a été élaboré à la suite des consultations des différentes parties prenantes (autorités, secteur privé, société civile, partenaires techniques et financiers) tenues en juin 2023. Il est notamment aligné sur les priorités gouvernementales et les orientations à l’horizon 2035 du nouveau modèle de développement (NMD) du Royaume publié en 2021. La nouvelle stratégie vise globalement à renforcer la croissance, et de la rendre plus inclusive et plus résiliente aux chocs exogènes. Elle sera déclinée à travers deux domaines prioritaires : (1) renforcer la croissance inclusive par le développement des compétences, l’employabilité et l’entrepreneuriat et (2) consolider la résilience aux chocs exogènes par le développement des infrastructures durables. Pour cela, quatre secteurs stratégiques ont été retenus sur la période 2024-2029 : (1) développement des compétences, (2) secteur du transport, (3) secteur de l’eau et (4) secteur de l’énergie.
Dans le premier domaine prioritaire, l’accent est mis sur la croissance et l’inclusivité socio-spatiale. Pour ce faire, la BAD soutiendra le développement des compétences avec une approche de granulation spatiale, en s’appuyant sur le processus de régionalisation avancée en cours au Maroc. Le renforcement de l’employabilité permettra d’améliorer la productivité du travail, la capacité d’innovation et la compétitivité de l’économie. La création d’emplois pour les jeunes et les femmes sera également induite par le développement de l’entrepreneuriat et l’appui aux TPME en zones urbaines et rurales (chaînes de valeur agricole). Selon les estimations de la BAD, les interventions de la Banque sur ce pilier permettront de créer 200.000 emplois directs et indirects contribuant ainsi à une baisse du taux de chômage de 3 points de pourcentage par rapport à l’année de référence. Elles permettront aussi d’augmenter le taux d’activité des femmes de 5 points et d’induire une hausse des emplois informels passant de 32 à 50%.
Parmi les résultats attendus, améliorer les rendements des réseaux de production (Grande de 97,5 à 98, Moyenne de 95,7 à 96 et Petites de 93 à 96), et renforcer le taux d’accès à l’eau en milieu rural de 97,6 à 98%.
Pour le secteur de l’énergie, la BAD soutiendra l’atteinte de l’ambition que le Maroc s’est fixée de développer son mix énergétique dans lequel les énergies renouvelables représenteront au moins 52% de la production d’électricité d’ici 2030. Pour ce faire, la production d’énergie éolienne et verte revêtira une importance particulière et servira à améliorer la productivité agricole et asseoir des agro-industries créatrices d’emplois dans les bassins ruraux régionaux.
Sur ce volet, les interventions de la BAD contribueront à augmenter la réalisation de centrales de production d’énergies renouvelables de 37 à 52% et de renforcer la capacité de transit du réseau de transport d’électricité de 28.663 à 30.275 km.
Dans le domaine des infrastructures de transport, les interventions viseront à améliorer la compétitivité du port de Nador West Med (NWM), permettant au Maroc de jouer pleinement son rôle de hub entre l’Europe et l’Afrique. La résilience de l’économie aux chocs externes serait ainsi renforcée, en réduisant le niveau d’exposition du Maroc en cas de perturbation des chaînes logistiques mondiales.
Parmi les résultats attendus, la réduction du temps de parcours entre Guercif et Nador de 1,83 heure (2022) à 1 heure (2029) et (ii) la baisse des coûts d’exploitation des véhicules (CEV) sur l’axe Guercif-Nador.
En outre, les partenariats seront renforcés afin d’exploiter les possibilités de cofinancement et de maximiser l’impact sur le développement. Les thèmes transversaux sont : (i) la gouvernance, (ii) la réduction des inégalités de genre, et (iii) la réduction des disparités régionales et le développement des zones rurales.
Le programme indicatif d’opérations pour la période 2024-2029 comportera annuellement des opérations souveraines et non souveraines ainsi que des études économiques et sectorielles.
Ainsi, au sujet du financement de la stratégie, le Maroc aura accès au titre de son enveloppe 2024 au financement du guichet BAD d’un montant global de 671,59 millions de dollars (505 millions d’unités de compte : UC) de prêts. Sur le guichet privé, la Banque effectuera deux opérations pour un montant total de 172,9 millions de dollars. La Banque cherchera à mobiliser des fonds de cofinancement ou parallèles supplémentaires ainsi que des fonds d’assistance technique. Sur la période restante de la stratégie, l’enveloppe suivra une tendance d’environ 500 millions d’UC (1 UC = 1,33 dollar américain) par an. Une partie de ce montant proviendra de l’enveloppe pays et une partie résultera de la mobilisation de ressources additionnelles sur des fonds fiduciaires et thématiques gérés par la Banque à l’instar du Fonds pour un développement harmonieux en Afrique (Africa Growing Together Fund : AGTF), le Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement (CACF), le Fonds pour les technologies propres (CTF), et le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA). Par ailleurs, la Banque mène une approche proactive pour la mobilisation de co-financements auprès des autres partenaires techniques et financiers dans les domaines où la Banque a un avantage comparatif (transports, eau, énergie) et où elle sera chef de file du projet. Entre 2023 et 2029, le montant de cofinancement mobilisé devrait passer de 70 à 100%.
Selon la BAD, la mise en œuvre des projets du portefeuille se déroule de manière efficace. En moyenne, les accords de prêts pour les projets souverains sont signés 4,8 mois après leur approbation et entrent en vigueur 1,36 mois après la signature pour les projets du secteur public. L’âge moyen des opérations du secteur public est de 3,89 ans. Le taux de décaissement global est de 60,3%, «ce qui est bon au vu des 7 nouvelles opérations depuis octobre 2022». La performance des opérations du secteur privé est également satisfaisante avec un taux de décaissement de 96,3%.
Dans le premier domaine prioritaire, l’accent est mis sur la croissance et l’inclusivité socio-spatiale. Pour ce faire, la BAD soutiendra le développement des compétences avec une approche de granulation spatiale, en s’appuyant sur le processus de régionalisation avancée en cours au Maroc. Le renforcement de l’employabilité permettra d’améliorer la productivité du travail, la capacité d’innovation et la compétitivité de l’économie. La création d’emplois pour les jeunes et les femmes sera également induite par le développement de l’entrepreneuriat et l’appui aux TPME en zones urbaines et rurales (chaînes de valeur agricole). Selon les estimations de la BAD, les interventions de la Banque sur ce pilier permettront de créer 200.000 emplois directs et indirects contribuant ainsi à une baisse du taux de chômage de 3 points de pourcentage par rapport à l’année de référence. Elles permettront aussi d’augmenter le taux d’activité des femmes de 5 points et d’induire une hausse des emplois informels passant de 32 à 50%.
Consolider la résilience aux chocs exogènes
S’agissant du deuxième domaine prioritaire, une attention particulière sera accordée à la croissance et la résilience aux chocs externes. Ainsi, la BAD soutiendra les infrastructures durables dans les secteurs de l’eau et de l’énergie. La gestion pérenne des ressources en eau atténuera les effets du stress hydrique sur l’agriculture et, se faisant, renforcera la résilience de l’économie face aux changements climatiques.Parmi les résultats attendus, améliorer les rendements des réseaux de production (Grande de 97,5 à 98, Moyenne de 95,7 à 96 et Petites de 93 à 96), et renforcer le taux d’accès à l’eau en milieu rural de 97,6 à 98%.
Pour le secteur de l’énergie, la BAD soutiendra l’atteinte de l’ambition que le Maroc s’est fixée de développer son mix énergétique dans lequel les énergies renouvelables représenteront au moins 52% de la production d’électricité d’ici 2030. Pour ce faire, la production d’énergie éolienne et verte revêtira une importance particulière et servira à améliorer la productivité agricole et asseoir des agro-industries créatrices d’emplois dans les bassins ruraux régionaux.
Sur ce volet, les interventions de la BAD contribueront à augmenter la réalisation de centrales de production d’énergies renouvelables de 37 à 52% et de renforcer la capacité de transit du réseau de transport d’électricité de 28.663 à 30.275 km.
Dans le domaine des infrastructures de transport, les interventions viseront à améliorer la compétitivité du port de Nador West Med (NWM), permettant au Maroc de jouer pleinement son rôle de hub entre l’Europe et l’Afrique. La résilience de l’économie aux chocs externes serait ainsi renforcée, en réduisant le niveau d’exposition du Maroc en cas de perturbation des chaînes logistiques mondiales.
Parmi les résultats attendus, la réduction du temps de parcours entre Guercif et Nador de 1,83 heure (2022) à 1 heure (2029) et (ii) la baisse des coûts d’exploitation des véhicules (CEV) sur l’axe Guercif-Nador.
La BAD veut soutenir davantage le développement du secteur privé
Par ailleurs, dans le cadre de cette nouvelle stratégie, l’appui de la Banque visera également à dynamiser le secteur privé pour lui faire jouer un rôle moteur de la croissance et intégrera des thèmes transversaux. La Banque envisage ainsi d’augmenter le volume de ses opérations non souveraines au Maroc et de soutenir le développement du secteur privé, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables, des transports verts ou de l’agriculture durable.En outre, les partenariats seront renforcés afin d’exploiter les possibilités de cofinancement et de maximiser l’impact sur le développement. Les thèmes transversaux sont : (i) la gouvernance, (ii) la réduction des inégalités de genre, et (iii) la réduction des disparités régionales et le développement des zones rurales.
Le programme indicatif d’opérations pour la période 2024-2029 comportera annuellement des opérations souveraines et non souveraines ainsi que des études économiques et sectorielles.
Ainsi, au sujet du financement de la stratégie, le Maroc aura accès au titre de son enveloppe 2024 au financement du guichet BAD d’un montant global de 671,59 millions de dollars (505 millions d’unités de compte : UC) de prêts. Sur le guichet privé, la Banque effectuera deux opérations pour un montant total de 172,9 millions de dollars. La Banque cherchera à mobiliser des fonds de cofinancement ou parallèles supplémentaires ainsi que des fonds d’assistance technique. Sur la période restante de la stratégie, l’enveloppe suivra une tendance d’environ 500 millions d’UC (1 UC = 1,33 dollar américain) par an. Une partie de ce montant proviendra de l’enveloppe pays et une partie résultera de la mobilisation de ressources additionnelles sur des fonds fiduciaires et thématiques gérés par la Banque à l’instar du Fonds pour un développement harmonieux en Afrique (Africa Growing Together Fund : AGTF), le Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement (CACF), le Fonds pour les technologies propres (CTF), et le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA). Par ailleurs, la Banque mène une approche proactive pour la mobilisation de co-financements auprès des autres partenaires techniques et financiers dans les domaines où la Banque a un avantage comparatif (transports, eau, énergie) et où elle sera chef de file du projet. Entre 2023 et 2029, le montant de cofinancement mobilisé devrait passer de 70 à 100%.
Le portefeuille actif de la BAD au Maroc s’élève à plus de 3,38 milliards de dollars
Soulignons enfin qu’au 1er avril 2024, le portefeuille actif de la BAD au Maroc est composé de 34 projets pour un engagement total de 2,54 milliards d’UC (soit plus de 3,38 milliards de dollars américains). Le portefeuille couvre huit secteurs : l’énergie (24% des engagements totaux), les transports (15%), le social (13%), les industries & mines (13%), l’agriculture (12%), l’eau et l’assainissement (10%), la gouvernance/multisecteur (7%) et le secteur financier (6%). Les opérations du secteur public sont au nombre de 32. Le portefeuille comprend 5 interventions au titre des opérations sans garantie souveraine (plus de 18% des engagements de la Banque au Maroc).Selon la BAD, la mise en œuvre des projets du portefeuille se déroule de manière efficace. En moyenne, les accords de prêts pour les projets souverains sont signés 4,8 mois après leur approbation et entrent en vigueur 1,36 mois après la signature pour les projets du secteur public. L’âge moyen des opérations du secteur public est de 3,89 ans. Le taux de décaissement global est de 60,3%, «ce qui est bon au vu des 7 nouvelles opérations depuis octobre 2022». La performance des opérations du secteur privé est également satisfaisante avec un taux de décaissement de 96,3%.