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Banque Mondiale : forte baisse des engagements semestriels au Maroc

Depuis 2016, la Banque Mondiale a injecté plus de 12 milliards de dollars pour financer des projets structurants et soutenir le développement économique du Maroc. Cependant, ses engagements au premier semestre de l’année fiscale 2025 (de juillet à décembre 2024) ont chuté de moitié par rapport à la même période de l’an dernier, atteignant seulement 570 millions de dollars. Une baisse qui soulève des interrogations sur la capacité de l’institution à retrouver cette année ses niveaux d’investissements records enregistrés depuis 2021. Décryptage.

Malgré un premier semestre 2025 en demi-teinte, la Banque mondiale continue de jouer un rôle clé dans le développement du Maroc.
Malgré un premier semestre 2025 en demi-teinte, la Banque mondiale continue de jouer un rôle clé dans le développement du Maroc.
Le Maroc entretient depuis plusieurs décennies un partenariat stratégique avec la Banque mondiale, visant à financer des projets structurants et à soutenir le développement économique.



Depuis l'année fiscale 2016, le Royaume a bénéficié de plus de 12 milliards de dollars d’investissements de l’institution, un chiffre illustrant l’ampleur de cette collaboration. Ce soutien s’est particulièrement intensifié après la crise de la Covid-19, avec des records successifs de financements approuvés en 2021 (1,80 milliard), 2022 (1,83 milliard) et 2023 (1,85 milliard). Une légère baisse a toutefois été enregistrée en 2024 (1,76 milliard). Pourtant, l'année fiscale 2025 semble marquer un tournant inattendu. Les données révèlent une chute notable des engagements semestriels : seulement 570 millions de dollars ont été investis au Maroc entre juillet et décembre 2024, contre 1,15 milliard de dollars à la même période l'année précédente. Face à cette baisse significative enregistrée au premier semestre, la Banque mondiale parviendra-t-elle, d’ici la fin de l’année fiscale 2025, à retrouver les niveaux d’investissements annuels enregistrés ces dernières années ?

Malgré cette baisse notable, la Banque mondiale a tout de même approuvé trois financements pour le Maroc au cours du premier semestre 2025 (de juillet à décembre 2024), témoignant de la poursuite du partenariat stratégique entre les deux parties.

Le premier, octroyé le 26 novembre dernier, soutient le Programme d’appui à la gestion des déchets ménagers et assimilés (GDMA), pour un montant de 250 millions de dollars. Ce programme vise à aider à renforcer les performances financières et environnementales du secteur en soutenant les investissements et les réformes prioritaires. Le deuxième prêt, accordé le 4 décembre 2024, concerne le deuxième projet d’identification et de ciblage pour la protection sociale au Maroc, pour une enveloppe de 70 millions de dollars.

Quant au troisième financement, approuvé le 19 décembre dernier, il mobilise 250 millions de dollars pour le Programme de transformation des systèmes agroalimentaires au Maroc. Ce programme vise à renforcer la résilience du système agroalimentaire marocain face au changement climatique, tout en améliorant la sécurité et la qualité des aliments. Ces financements montrent que, malgré un premier semestre 2025 en demi-teinte, la Banque mondiale continue de jouer un rôle clé dans le développement du Maroc. Reste à voir si les prochains mois permettront de retrouver les niveaux d’investissements historiques.

À noter que les chiffres mentionnés concernent exclusivement les opérations de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), qui prête aux pays à revenu intermédiaire. Ils n’incluent ni les fonds fiduciaires, ni les engagements des fonds intermédiaires financiers, ni les activités d’autres entités du Groupe de la Banque mondiale, telles que la Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA).
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