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Bassin du Sebou : 25 petits barrages et un contrat pour la gestion de la nappe de Maâmora

Projets ambitieux pour la sauvegarde et la valorisation des ressources en eau dans le bassin hydraulique du Sebou. L’Agence chargée de la gestion de ce bassin planche sur les études de faisabilité pour l’aménagement de 25 petits barrages dans cette zone. Autre projet, la mise en place d’un contrat de gestion de la nappe de Maâmora qui couvre une superficie d’environ 1.820 km². Ce contrat fixera, notamment, le plan d’action, les objectifs à atteindre, la durée, les modalités de financement, les droits et les obligations des usagers de l’eau. Il déterminera également les règles et modalités ainsi que le cadre permettant aux usagers de l’eau de participer à la gestion de l’utilisation de l’eau.

L’Agence du bassin hydraulique du Sebou estime que la mise en place d’un mécanisme de gestion de la nappe de Maâmora devient primordiale afin d’assurer la durabilité des potentialités hydriques et la sauvegarde de son écosystème.
L’Agence du bassin hydraulique du Sebou estime que la mise en place d’un mécanisme de gestion de la nappe de Maâmora devient primordiale afin d’assurer la durabilité des potentialités hydriques et la sauvegarde de son écosystème.
L’État se mobilise pour sauvegarder le patrimoine hydrique dans la région du Gharb. L’Agence du bassin hydraulique du Sebou est sur un projet de plusieurs petits barrages dans la région, en plus de la mise en place d’un contrat de gestion participative de la nappe phréatique. Une étude de faisabilité sera ainsi menée pour définir les sites potentiels devant accueillir 25 petits barrages. Villes concernées par ces infrastructures : Meknès, Kénitra, Séfrou, Khémisset, Taza, Al Hoceïma, Sidi Kacem, Boulemane, Ifrane, Ouezzane, Taounate et Khénifra.

La consultation à réaliser sera constituée de trois phases : une étude hydrologique, une étude géologique et une étude d’impact sur l’environnement. S’agissant du contrat de gestion participative en projet, il porte sur la nappe de Maâmora. Une étude d’élaboration de ce contrat sera réalisée afin de renforcer la connaissance et la gestion de cette nappe en évaluant les ressources en eau, les besoins en eau, le fonctionnement hydrodynamique, ainsi que le phénomène d’intrusion marine. Ce processus devrait aboutir à l’élaboration d’un contrat de gestion de la nappe pour réguler l’utilisation de ces ressources.



Rappelons que l’aquifère de Maâmora est un vaste plateau qui s’étend sur une superficie d’environ 1.820 km². Elle est limitée à l’ouest par l’océan Atlantique, à l’est par l’oued Beht, au nord par la plaine du Gharb et au sud par la ligne reliant Salé à El Kansera. Sur le plan géologique, cette dernière limite est constituée par les affleurements des marnes du Miocène. Les principaux centres urbains du bassin qui se situent autour de la Maâmora sont Kénitra au nord-ouest, Sidi Yahya du Gharb au nord, Sidi Slimane au nord-est, Salé au sud-ouest et Tiflet à l’extrême sud. La nappe constitue une source principale d’alimentation en eau potable. En effet, les prélèvements destinés à l’approvisionnement en eau potable avoisinent les 50 millions de m³/an. Elle est notamment utilisée pour l’irrigation des cultures maraîchères et les arbres fruitiers et assure un volume total de 30 millions de m³/an. «Cette forte sollicitation du système aquifère de Maâmora a contribué à l’aggravation de la situation piézométrique. Le bilan enregistré fait état d’un déficit de l’ordre de 12,6 millions de m³ par an», souligne l’Agence du bassin hydraulique du Sebou.

La baisse des niveaux piézométriques de la nappe de la Maâmora, qui impacterait les productivités des forages des cinq champs captant de l’ONEE, ainsi que son emplacement géographique particulier engendrent et favorisent l’intrusion marine, notamment au niveau de la zone côtière. À la lumière de ces constats, l’Agence estime que la mise en place d’un mécanisme de gestion devient primordiale afin d’assurer la durabilité des potentialités hydriques et la sauvegarde de cet écosystème. D’où l’intérêt de l’élaboration d’un contrat de gestion participative, conformément à la loi n°36-15 sur l’eau, notamment ses articles 115 et 116. Une fois élaboré, ce contrat de gestion fixera notamment le plan d’action, les objectifs à atteindre, la durée, les modalités de financement, les droits et les obligations des usagers de l’eau. Il déterminera également les règles et modalités ainsi que le cadre permettant aux usagers de l’eau de participer à la gestion de son utilisation.
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