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Bientôt des centres de stages inter-entreprises dans les nouvelles technologies

Face aux défis du chômage des jeunes et à l’inadéquation de la formation professionnelle avec les besoins du marché, le projet «Tamheen II», fruit de la coopération maroco-allemande, lancera deux centres de stages inter-entreprises en TIC à Rabat-Salé et Casablanca. En misant sur une approche duale et de partenariats public-privé solides, cette initiative promet d’améliorer l’employabilité des jeunes tout en renforçant la compétitivité des entreprises dans un secteur clé pour l’économie numérique du pays.

Face à de jeunes diplômés mal préparés à la vie professionnelle et un taux de chômage élevé, secteurs public et privé et experts internationaux s’allient pour créer des centres de stages inter-entreprises au Maroc.

Pour commencer, deux centres spécialisés dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) verront le jour à Rabat-Salé et Casablanca. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la coopération maroco-allemande, particulièrement le projet d’«Appui à la mise en œuvre de la formation professionnelle en milieu du travail» (Tamheen II), mis en œuvre par l’agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), en collaboration avec la CGEM, le Département de la Formation professionnelle et l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT). «Tamheen II» vise notamment à développer la formation professionnelle en milieu du travail en fonction des besoins du marché, à travers la coopération entre les secteurs public et privé, l’amélioration des compétences techniques des acteurs, l’élargissement de l’offre dans les domaines de la logistique et des TIC et l’accompagnement (orientation et suivi).



Le projet a notamment pour objectif d’offrir aux jeunes une véritable passerelle vers l’emploi, en adoptant une approche duale qui combine apprentissage théorique en centre de formation et pratique en entreprise. Il accompagne les centres de formation, les entreprises et les stagiaires dans la mise en œuvre de ce modèle, en favorisant des partenariats étroits avec le secteur privé pour développer des offres adaptées aux besoins du marché. Une initiative cruciale pour pallier les lacunes d’un système de formation jugée encore trop théorique et déconnecté des réalités économiques.

Le «Centre des stages inter-entreprises» se veut une solution innovante pour pallier la pénurie d’offres de stages de qualité dans le cadre de la formation professionnelle duale au Maroc, notamment dans le domaine TIC. Il a pour ambition de préparer les stagiaires à la vie professionnelle à travers des projets réels avant et pendant leur placement dans les entreprises d’accueil. En parallèle de préparer les stagiaires à la vie professionnelle, ces centres joueront un rôle clé en soutenant les entreprises partenaires dans l’optimisation de leurs programmes de stage. Ils viseront également à renforcer l’employabilité des stagiaires en optimisant leurs compétences techniques et comportementales pour faciliter le «matching» entre les candidats et les entreprises partenaires.

À noter que pour la réalisation de ces deux centres, la GIZ planche actuellement sur le recrutement d’un prestataire dans le cadre d’un appel d’offres. Il aura pour mission principale de mettre en œuvre et d’animer les deux centres de stages inter-entreprises en TIC, en veillant à ce qu’ils répondent aux besoins spécifiques du marché du travail. En collaboration avec les entreprises partenaires, il devra concevoir et exécuter des activités de formation professionnelle en milieu de travail, tout en offrant un suivi individualisé aux stagiaires pour garantir une transition réussie vers l’emploi. En outre, le projet inclut une démarche stratégique visant à accompagner l’accréditation future des centres pour leur évolution en Centres de formation des apprentis (CFA) Inter-entreprises spécialisés en IT. Cet objectif permettra d’assurer une reconnaissance officielle des formations et de renforcer leur attractivité. À cet effet, le prestataire devra développer des actions concrètes pour répondre aux exigences d’accréditation tout en posant les bases d’un fonctionnement durable après la fin du soutien du projet «Tamheen II».

Le prestataire est également tenu de proposer un concept détaillé pour assurer la pérennité des centres, avec un focus sur une gouvernance claire et efficace, garantissant une gestion autonome et transparente des centres. S’ajoutent des partenariats solides avec des entreprises du secteur IT, afin d’offrir des opportunités de stages et un ancrage fort au marché du travail. De même, il doit proposer des stratégies de financement durable, incluant la diversification des revenus ou l’introduction de services adaptés aux besoins des entreprises locales. Ainsi, le rôle du prestataire ne se limite pas à l’opérationnel, mais inclut également la création d’un écosystème viable et résilient pour ces centres de formation. En combinant innovation, partenariats et durabilité, ce projet promet de transformer durablement le paysage de l’emploi, tout en donnant aux jeunes les moyens de bâtir un avenir meilleur.
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