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Transports : bientôt une charte nationale pour une mobilité durable et globale

Une Charte nationale pour une mobilité durable et globale. C’est en somme l’objectif que le ministère du Transport et de la logistique veut atteindre. L'annonce a été faite mercredi 31 janvier lors de la première édition du Sustainable Mobility Forum. Il s'agit d'un cadre de référence pour tous les acteurs concernés par la réalisation des objectifs de la mobilité à l’horizon 2035.

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«Compte tenu du caractère horizontal de la question de la mobilité, le ministère est en train de préparer la réalisation d’une étude stratégique visant à élaborer une charte nationale pour une mobilité durable et globale, qui constitue un cadre de référence pour tous les acteurs concernés par la réalisation des objectifs de la mobilité à l’horizon 2035. Cette étude permettra de lancer un dialogue national afin de définir un cadre de référence compatible autour duquel mettre en œuvre les politiques publiques liées au système de transport public dans notre pays», souligne Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la logistique, lors de la première édition du Sustainable Mobility Forum 2024, organisé par H2O HUB en collaboration avec le ministère du Transport et de la logistique.

>> Lire aussi : Mobilité électrique et durable : Les recommandations de la CGEM pour une feuille de route nationale

Pour le ministre, si le pari principal dans le passé était de remédier à la pénurie dans le domaine des infrastructures de transport et de logistique, aujourd’hui, de nouveaux défis sont relevés. «Ils nous obligent à concilier la modernisation continue et la modernisation du secteur des transports dans notre pays afin d’augmenter sa compétitivité et de réduire son impact environnemental et renforcer sa capacité à faire face aux crises. Dans ce contexte, l’objectif réside dans une véritable transition vers une mobilité durable et efficace qui contribue aux efforts déployés pour atténuer les émissions polluantes, en cohérence avec les objectifs de développement durable et les engagements du Royaume inscrits dans l’Accord de Paris sur le climat», indique Abdeljalil.

Dans ce contexte, le ministère travaille sur la mise en œuvre d’un groupe de projets, liés au projet «Renforcement des stratégies climatiques pour le secteur des transports» et au projet «Décarbonisation des transports», en développant un système de mobilité intégré qui permet d’accéder à des services sûrs et compétitifs ainsi que des services de transport durables.

Batterie électrique : un potentiel d'investissement de 400 milliards de dirhams pour le Maroc

Pour le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, les choses vont aller très vite. «Pour la batterie électrique, le prix est passé de 1.100 dollars le kilowattheure il y a à peu près 11 ans à une moyenne de 110 à 115 dollars. Si aujourd’hui, les nouvelles usines en Europe sortent des batteries autour de 100 dollars au Maroc, on peut les faire à moins de 70 dollars. Autrement dit, le pays est compétitif et, de ce fait, il peut attirer des investissements dont le portefeuille est estimé à plus de 400 milliards de dirhams». Et d’ajouter que «les exportations de biens pour 2022 ont atteint un montant de 400. milliards de dirhams. Ce qui dénote de notre capacité de production. Et il s’agit d’une question de souveraineté qu’on peut maintenir tout en produisant à partir du vent et du soleil. Nous avons un potentiel de développement très important».

Création d’une filière industrielle pour la mobilité durable

C’est un sujet sur lequel la CGEM s’est penchée déjà en 2020-2021 avec une étude qui a mobilisé l’ensemble des parties prenantes du secteur privé. À ce titre, Assia Benhida, présidente de la commission Développement durable à la CGEM a noté que «de cette feuille de route, nous avons identifié des points qui constituent l’un des piliers de la durabilité sur lesquels la CGEM travaille étroitement avec ses parties prenantes tout en œuvrant à mobiliser le secteur public et le gouvernement». Et à elle de poursuivre : «De notre point de vue, le sujet de la mobilité durable nécessite non seulement la mise en place d’une infrastructure adaptée mais également l’instauration d’une politique intégrée d’aménagements territoriaux. À cela s’ajoutent des incitations fiscales et non fiscales. Le sujet de la mobilité durable peut donner lieu à la création de toute une filière industrielle. Celle-ci va générer des emplois». Pour rappel, l’étude commandée par la confédération des entreprises, avait recommandé la démocratisation des véhicules électriques accompagnée de politiques visant à stimuler la demande et à réduire les barrières financières. Cela passe en outre par des incitations fiscales et non fiscales limitées dans le temps. «Cependant, un schéma progressif de mise en place de ces dispositions doit être envisagé pour éviter toute perturbation des finances de l’État», note-on auprès de la CGEM. Il est question de couvrir tout le pays en infrastructures de chargement. L’étude préconise aussi le développement d’une base industrielle nationale pour la production et le recyclage des batteries, ainsi que pour la production et l’installation des bornes de recharge pour les véhicules électriques. Pour sa part, le système électrique national doit s’adapter en vue de satisfaire la demande supplémentaire générée par la mobilité électrique. Enfin, il faut une gouvernance multipartite via la création d’une commission nationale regroupant les différentes parties prenantes des secteurs publics, industriels et académiques.
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