Le département de l'Agriculture entend enclencher une véritable dynamique agricole dans la région de l'Oriental. Le ministère d’Ahmed El Bouari est ainsi sur plusieurs projets dans cette région à fort potentiel agricole. Ces derniers portent sur 4 filières agricoles. Concrètement, il s’agit de la mise sur les rails de stratégies assorties de plans d’action pour le développement de l’apiculture, le couscous, les produits du terroir et du secteur laitier. Pour débrider le plein potentiel de la filière apicole dans la région, l’agriculture devra commanditer le 24 avril une étude stratégique devant servir de base à la réalisation d'un plan régional de développement opérationnel pour la structuration et l'amélioration de la filière.
L’étude viendra apporter une contribution à la mise en place d'un mécanisme approprié pour l'organisation collective de la production, du conditionnement, de la commercialisation et de la traçabilité de la chaîne des valeurs apicole, dans la région. Ce qui permettra aux acteurs clés, aux apiculteurs et aux organisations professionnelles qui les représentent de générer des revenus substantiels et durables et profiter pleinement de leurs activités apicoles dans un cadre durable de résilience et d’inclusion.
L'objectif global de cette étude est d'analyser la chaîne de valeur apicole du miel et des autres produits de la ruche, et puis positionner le rôle de chaque acteur clé au sein de l’écosystème apicole régional. L’étude se concentrera sur l’identification des contraintes et des facteurs limitants le long de la chaîne de valeur et sur le potentiel et la faisabilité d’un changement systémique. Ce qui devrait permettre de mieux déterminer les points d’interventions, les actions spécifiques et les services innovateurs qui profiteront au plus grand nombre de producteurs et qui s’encreront de manière durable pour améliorer les performances du marché. Et pour mieux comprendre le système de commercialisation du miel et autres produits de la ruche et tendre vers un circuit formel de commercialisation, plusieurs facteurs sont à déterminer, notamment la description de l’environnement favorable qui comprend les politiques gouvernementales, les acteurs locaux, les attentes du consommateur, et l’éventail de règles et de fonctions d’appui qui soutiennent et régissent la chaîne du marché apicole dans la région.
Un travail de documentation sera réalisé pour établir une base d’informations. L’objectif étant d’analyser l’existant en termes de la chaîne de valeur apicole. De même, des entretiens avec les acteurs majeurs de la filière (apiculteurs, transformateurs, négociants, consommateurs, etc.) seront menés soit par le biais d’interviews individualisés ou soit grâce à l’organisation de réunions de groupe de discussion. De plus, des responsables, les acteurs clés et des experts scientifiques seront également consultés. Ces entretiens devront permettre de dégager l’ensemble des contraintes sociales, légales et techniques qui limitent la qualité ou la quantité des produits, ainsi que ceux qui entravent l’organisation de sa commercialisation. Ils doivent également favoriser une meilleure compréhension des motivations, capacités et relations liant les différents acteurs de la filière apicole dans la région. Selon un diagnostic du ministère, la filière apicole marocaine recèle un potentiel économique en or, aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif. Actuellement, la demande est supérieure à la production nationale. Ce qui fait qu’une part importante du miel consommé au Maroc est importée de l’étranger.
Bien que prometteuse, cette filière, reste toujours confrontée à des difficultés techniques, économiques et organisationnelles. Pour répondre aux besoins de la filière, des dispositifs d’appui à la structuration et la professionnalisation ont été lancés par l’État à travers l’appui à l’organisation professionnelle du secteur et l’octroi de plusieurs projets et programmes de mise à niveau dans le cadre du «Plan Maroc vert» (2008-2020) et aujourd’hui dans l’actuelle stratégie agricole «Génération Green». Néanmoins, reconnaît l’Agriculture, une part importante de la production reste traditionnelle et échappe aux circuits de valorisation et de commercialisation formelle. En plus, un grand nombre de petits producteurs n’ont pas encore accès à l’appui technique et cognitif qui leur permette de tirer pleinement profit de leurs activités apicoles.
L’étude viendra apporter une contribution à la mise en place d'un mécanisme approprié pour l'organisation collective de la production, du conditionnement, de la commercialisation et de la traçabilité de la chaîne des valeurs apicole, dans la région. Ce qui permettra aux acteurs clés, aux apiculteurs et aux organisations professionnelles qui les représentent de générer des revenus substantiels et durables et profiter pleinement de leurs activités apicoles dans un cadre durable de résilience et d’inclusion.
L'objectif global de cette étude est d'analyser la chaîne de valeur apicole du miel et des autres produits de la ruche, et puis positionner le rôle de chaque acteur clé au sein de l’écosystème apicole régional. L’étude se concentrera sur l’identification des contraintes et des facteurs limitants le long de la chaîne de valeur et sur le potentiel et la faisabilité d’un changement systémique. Ce qui devrait permettre de mieux déterminer les points d’interventions, les actions spécifiques et les services innovateurs qui profiteront au plus grand nombre de producteurs et qui s’encreront de manière durable pour améliorer les performances du marché. Et pour mieux comprendre le système de commercialisation du miel et autres produits de la ruche et tendre vers un circuit formel de commercialisation, plusieurs facteurs sont à déterminer, notamment la description de l’environnement favorable qui comprend les politiques gouvernementales, les acteurs locaux, les attentes du consommateur, et l’éventail de règles et de fonctions d’appui qui soutiennent et régissent la chaîne du marché apicole dans la région.
Un travail de documentation sera réalisé pour établir une base d’informations. L’objectif étant d’analyser l’existant en termes de la chaîne de valeur apicole. De même, des entretiens avec les acteurs majeurs de la filière (apiculteurs, transformateurs, négociants, consommateurs, etc.) seront menés soit par le biais d’interviews individualisés ou soit grâce à l’organisation de réunions de groupe de discussion. De plus, des responsables, les acteurs clés et des experts scientifiques seront également consultés. Ces entretiens devront permettre de dégager l’ensemble des contraintes sociales, légales et techniques qui limitent la qualité ou la quantité des produits, ainsi que ceux qui entravent l’organisation de sa commercialisation. Ils doivent également favoriser une meilleure compréhension des motivations, capacités et relations liant les différents acteurs de la filière apicole dans la région. Selon un diagnostic du ministère, la filière apicole marocaine recèle un potentiel économique en or, aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif. Actuellement, la demande est supérieure à la production nationale. Ce qui fait qu’une part importante du miel consommé au Maroc est importée de l’étranger.
Bien que prometteuse, cette filière, reste toujours confrontée à des difficultés techniques, économiques et organisationnelles. Pour répondre aux besoins de la filière, des dispositifs d’appui à la structuration et la professionnalisation ont été lancés par l’État à travers l’appui à l’organisation professionnelle du secteur et l’octroi de plusieurs projets et programmes de mise à niveau dans le cadre du «Plan Maroc vert» (2008-2020) et aujourd’hui dans l’actuelle stratégie agricole «Génération Green». Néanmoins, reconnaît l’Agriculture, une part importante de la production reste traditionnelle et échappe aux circuits de valorisation et de commercialisation formelle. En plus, un grand nombre de petits producteurs n’ont pas encore accès à l’appui technique et cognitif qui leur permette de tirer pleinement profit de leurs activités apicoles.
Couscous : la filière promise à une grande mue
La filière du couscous dans l’Oriental est promise à de belles perspectives de développement. Le département de l’Agriculture prévoit donc la mise en place d’une stratégie de développement dédiée à ce secteur qui dispose d’un potentiel socio-économique indéniable. Comme pour l’apiculture, les services d’Ahmed El Bouari s’apprêtent à engager le 24 avril une étude de faisabilité pour l’organisation de toute la chaîne de valeurs de la filière. Il s’agira ainsi de renforcer la valorisation des produits à base de céréales à fort potentiel de développement dans la région et mettre à niveau l’amont et l’aval de la filière.
L’étude de faisabilité viendra cartographier la chaîne des valeurs du couscous, à travers l’identification des opérateurs et acteurs clés de la filière et leurs rôles précis au sein de chaque maillon de la chaîne. L’étude analysera, en outre, les différents liens entrepris entre les différentes catégories d’acteurs de la chaîne de valeur (acteurs clés, acteurs indirects et acteurs de régulation) et établira une reconstitution de cette chaîne en fonction des propositions de redressement.
Des modèles d’affaires seront proposés sur la base de l’analyse des succès et des points d’étranglement de la chaîne de valeur. Ce qui permettra de reconstruire in fine une vision d’ensemble de l’organisation du secteur et en ressortir une Feuille de route qui parte des contraintes et avantages de la commercialisation tout en intégrant l’ensemble des dimensions économique, sociale et environnementale et en s’appuyant sur une cartographie des opportunités et une stratégie d’atténuation des risques liés au secteur. Selon les données du ministère, l’industrie de transformation du blé dur est structurée en amont autour des unités réparties sur plusieurs régions du Maroc y compris à l’Oriental.
La région de l’Oriental assure actuellement une production de couscous s’élevant à près de 100.000 tonnes. Ce qui pèse pour environ 90% de la production nationale. La production des semoules de couscous a connu depuis les débuts des années 2000 un dynamisme important avec une progression en moyenne de près de 10% par année du chiffre d’affaires dans une filière faiblement valorisée au niveau national à l’exception de la première transformation en semoule. Néanmoins, l’analyse des acteurs et opérateurs clés et de la chaîne des valeurs, y compris celle du couscous, fait ressortir plusieurs constats interdépendants qui caractérisent le secteur.
Le savoir-faire ancestral très riche assorti d’une force de travail très importante alimentée par les femmes et les jeunes et l’augmentation de la demande en couscous notamment dans les centres urbains sont autant de piliers et d’opportunités pour la filière. Sauf que la libération de ce potentiel se trouve malheureusement confrontée à plusieurs obstacles structurels notamment la succession des années de sécheresse, la hausse des prix de la matière première, le faible niveau d’accès aux services et aux équipements notamment dans les zones enclavées, en plus du faible accès aux infrastructures de stockage et des marchés de vente formel.
Pourtant, la filière joue un rôle primordial socio-économique et contribue à une meilleure intégration de la femme et des jeunes et à leur autonomisation économique. La filière pourrait constituer un écosystème porteur de valeur ajoutée, partagée, inclusive et durable. Mais à la condition toutefois de cerner l’ensemble des acteurs clés, de les cartographier et d’analyser l’ensemble des flux et des cohérences/incohérences tout au long de la chaîne de valeur afin d’en ressortir une feuille de route qui parte de l’existant et qui trace les différents chemins possibles de l’inclusion de la filière.
L’étude de faisabilité viendra cartographier la chaîne des valeurs du couscous, à travers l’identification des opérateurs et acteurs clés de la filière et leurs rôles précis au sein de chaque maillon de la chaîne. L’étude analysera, en outre, les différents liens entrepris entre les différentes catégories d’acteurs de la chaîne de valeur (acteurs clés, acteurs indirects et acteurs de régulation) et établira une reconstitution de cette chaîne en fonction des propositions de redressement.
Des modèles d’affaires seront proposés sur la base de l’analyse des succès et des points d’étranglement de la chaîne de valeur. Ce qui permettra de reconstruire in fine une vision d’ensemble de l’organisation du secteur et en ressortir une Feuille de route qui parte des contraintes et avantages de la commercialisation tout en intégrant l’ensemble des dimensions économique, sociale et environnementale et en s’appuyant sur une cartographie des opportunités et une stratégie d’atténuation des risques liés au secteur. Selon les données du ministère, l’industrie de transformation du blé dur est structurée en amont autour des unités réparties sur plusieurs régions du Maroc y compris à l’Oriental.
La région de l’Oriental assure actuellement une production de couscous s’élevant à près de 100.000 tonnes. Ce qui pèse pour environ 90% de la production nationale. La production des semoules de couscous a connu depuis les débuts des années 2000 un dynamisme important avec une progression en moyenne de près de 10% par année du chiffre d’affaires dans une filière faiblement valorisée au niveau national à l’exception de la première transformation en semoule. Néanmoins, l’analyse des acteurs et opérateurs clés et de la chaîne des valeurs, y compris celle du couscous, fait ressortir plusieurs constats interdépendants qui caractérisent le secteur.
Le savoir-faire ancestral très riche assorti d’une force de travail très importante alimentée par les femmes et les jeunes et l’augmentation de la demande en couscous notamment dans les centres urbains sont autant de piliers et d’opportunités pour la filière. Sauf que la libération de ce potentiel se trouve malheureusement confrontée à plusieurs obstacles structurels notamment la succession des années de sécheresse, la hausse des prix de la matière première, le faible niveau d’accès aux services et aux équipements notamment dans les zones enclavées, en plus du faible accès aux infrastructures de stockage et des marchés de vente formel.
Pourtant, la filière joue un rôle primordial socio-économique et contribue à une meilleure intégration de la femme et des jeunes et à leur autonomisation économique. La filière pourrait constituer un écosystème porteur de valeur ajoutée, partagée, inclusive et durable. Mais à la condition toutefois de cerner l’ensemble des acteurs clés, de les cartographier et d’analyser l’ensemble des flux et des cohérences/incohérences tout au long de la chaîne de valeur afin d’en ressortir une feuille de route qui parte de l’existant et qui trace les différents chemins possibles de l’inclusion de la filière.
Secteur laitier : favoriser la montée en puissance et la résilience de la filière
La modernisation de la filière laitière et le renforcement de sa résilience face au changement climatique figurent parmi les projets prioritaires du département de l’Agriculture dans la région de l’Oriental. Une étude pour la mise en place d’une stratégie de développement dédiée à ce secteur sera également lancée. La consultation à commanditer également le 24 avril portera sur un diagnostic approfondi de la filière dans la région et l’élaboration d’une feuille de route intégrée pour son développement assortie d’un plan d'action opérationnel. L’enjeu consistera à apporter une contribution à la mise en place d'un mécanisme approprié pour l'organisation collective de la production, du conditionnement, de la commercialisation et de la traçabilité de la chaîne des valeurs laitière dans la région. L’Agriculture ambitionne ainsi de permettre aux acteurs clés, aux éleveurs laitiers et aux organisations professionnelles qui les représentent de générer des revenus substantiels et durables dans un cadre durable de résilience et d’inclusion. L'objectif global de la consultation est d'analyser la chaîne de valeur laitière en positionnant le rôle de chaque acteur clé au sein de l’écosystème laitier régional.
L’étude se concentrera, d’une part, sur l’identification des contraintes et des facteurs limitants le long de la chaîne de valeur, et de l’autre, sur le potentiel et la faisabilité d’un changement systémique. Le ministère affirme vouloir ainsi mieux déterminer les points d’interventions, les actions spécifiques et les services innovateurs qui profiteront au plus grand nombre de producteurs et qui s’ancreront de manière durable pour améliorer les performances du marché. En outre, pour mieux comprendre le système de commercialisation du lait et de ses dérivés et aller vers un circuit formel de commercialisation, plusieurs facteurs seront déterminés à travers la description de l’environnement favorable, qui comprend les politiques gouvernementales, les acteurs locaux, les attentes du consommateur et l’éventail de règles et de fonctions d’appui qui soutiennent et régissent la chaîne du marché laitier dans la région. La filière laitière au Maroc joue un rôle clé aussi bien sur les plans économique et social que nutritionnel. Elle contribue ainsi à la garantie de la sécurité alimentaire du pays puisque près de 96% de la demande locale en lait et produits dérivés se trouve parfaitement satisfaite. Le développement de la filière a permis de générer 48,7 millions de journées de travail, tout au long de la chaîne de valeurs, en particulier à l’aval. Plusieurs variables agissent sur la répartition régionale de l’élevage laitier au Maroc, dont les conditions climatiques, les reliefs et les périmètres irrigués. Le ministère répertorie trois principales zones d’élevage. D’abord, les zones principales qui englobent le Souss, Tadla-Doukkala-Chaouia et l’Oriental. Ensuite viennent les zones intermédiaires comprenant Marrakech-Safi et Fès-Meknès.
L’étude se concentrera, d’une part, sur l’identification des contraintes et des facteurs limitants le long de la chaîne de valeur, et de l’autre, sur le potentiel et la faisabilité d’un changement systémique. Le ministère affirme vouloir ainsi mieux déterminer les points d’interventions, les actions spécifiques et les services innovateurs qui profiteront au plus grand nombre de producteurs et qui s’ancreront de manière durable pour améliorer les performances du marché. En outre, pour mieux comprendre le système de commercialisation du lait et de ses dérivés et aller vers un circuit formel de commercialisation, plusieurs facteurs seront déterminés à travers la description de l’environnement favorable, qui comprend les politiques gouvernementales, les acteurs locaux, les attentes du consommateur et l’éventail de règles et de fonctions d’appui qui soutiennent et régissent la chaîne du marché laitier dans la région. La filière laitière au Maroc joue un rôle clé aussi bien sur les plans économique et social que nutritionnel. Elle contribue ainsi à la garantie de la sécurité alimentaire du pays puisque près de 96% de la demande locale en lait et produits dérivés se trouve parfaitement satisfaite. Le développement de la filière a permis de générer 48,7 millions de journées de travail, tout au long de la chaîne de valeurs, en particulier à l’aval. Plusieurs variables agissent sur la répartition régionale de l’élevage laitier au Maroc, dont les conditions climatiques, les reliefs et les périmètres irrigués. Le ministère répertorie trois principales zones d’élevage. D’abord, les zones principales qui englobent le Souss, Tadla-Doukkala-Chaouia et l’Oriental. Ensuite viennent les zones intermédiaires comprenant Marrakech-Safi et Fès-Meknès.
Indépendamment de cette répartition régionale, les petites exploitations de moins de 10 vaches laitières représentent environ 90% de l’effectif des exploitations, suivies des fermes de taille moyenne qui représentent 8% et détiennent des effectifs entre 10 et 100 vaches. Ce sont seulement 2% des exploitations agricoles de grande taille qui détiennent des effectifs de cheptels dépassant les 100 vaches. Ce qui permet de constater une prédominance des petites exploitations laitières en tant qu’entités de base du secteur laitier dans les différentes régions de production. La pluviométrie, la race, le mode d’élevage et les infrastructures de production sont des éléments clés et des variables qui agissent sur la production annuelle par vache, et ce indépendamment des régions. Dans ce sens, la filière laitière marocaine est confrontée à une panoplie de défis à savoir la sécheresse historique la plus redoutable depuis des décennies, l’approvisionnement restreint en eau impactant la disponibilité des ressources fourragères telles que la paille, le foin et l’ensilage et puis finalement les retombées post-Covid-19 ayant contribué à une baisse des flux de lait et des animaux vendus ainsi que des inséminations artificielles. Cette série de crises a entraîné une contraction significative de la production laitière.
En 2022, le pays a enregistré une chute d’environ 20% de la production par rapport à 2019, avant la conjonction de ces crises. Ce qui s’est traduit par une diminution notoire de l’offre en lait pasteurisé et UHT au cours de l’année dernière, particulièrement marquée au second semestre. Face à cette situation, le ministère de l’Agriculture, en partenariat avec l’interprofession du secteur (Maroc Lait), a pris une batterie de mesures. Des initiatives urgentes ont été déployées pour restaurer l’offre, à l’instar de la subvention des aliments composés ou encore l’exonération de la TVA sur l’importation d’aliments simples et fourrages. À long terme, l’État envisage la poursuite de la mise en œuvre du Contrat-Programme 2023-2030 de développement de la filière avec la mise sur les rails d’un programme de soutien aux agriculteurs doté d’une enveloppe de 10 milliards de dirhams, dont 4 milliards sont dédiés à l’élevage bovin, ovin et caprin. Le dernier volet de ce soutien porte sur des subventions pour l’achat de vaches laitières. Le décret détaillant les critères et les quotas de cette mesure a été publié au Bulletin officiel datant du 10 août 2023.
Le système de subvention mis en place vise l’acheteur, avec un montant variant selon l’origine de la génisse pleine. Il s’agit de 6.000 dirhams pour les génisses importées jusqu’à fin décembre 2026, ou jusqu’à l’atteinte du quota de 60.000 têtes, et de 3.000 dirhams pour celles produites localement, sous certaines conditions telles que la race, l’âge et la traçabilité.
Produits du terroir : une plateforme de commercialisation dans le pipe
La filière des produits du terroir figure, elle aussi, dans le plan de bataille d’Ahmed El Bouari pour l’Oriental. Ses services planchent ainsi sur la mise en place d’une plateforme spécialisée dans la commercialisation des produits du terroir. Une assistance technique sera ainsi mobilisée afin d’apporter son expertise pour la réalisation de l’étude de faisabilité de création de cette plateforme qui sera installée dans la commune territoriale de Tafoughalt (province de Berkane). La région dispose, en effet, d’un riche patrimoine agroalimentaire et artisanal. Cependant, la commercialisation des produits du terroir demeure un défi en raison d’un accès limité aux marchés, d’un manque de visibilité et d’une organisation insuffisante des circuits de distribution. Afin de remédier à cette situation, la mise en place de cette plateforme s’avère essentielle. Elle permettra d’améliorer la compétitivité des producteurs locaux et de favoriser le développement économique régional. L’étude de faisabilité portera ainsi sur la conception d’un modèle optimal pour la mise en place et la gestion d’une plateforme de vente des produits du terroir, en garantissant son efficacité, sa durabilité et son accessibilité aux producteurs locaux.
