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Comment Royal Air Maroc est en passe de réussir son plan de relance engagé en 2020

Le président-directeur général de Royal Air Maroc, Abdelhamid Addou, a exposé samedi dernier lors d’une interview accordée à la Chaîne RFI et au magazine «Jeune Afrique» les détails du plan de relance engagé en 2020 pour restructurer la compagnie et améliorer son positionnement en tant que transporteur aérien de référence. Le haut responsable marocain est également revenu sur les zones de turbulences par lesquelles est passée l’entreprise, notamment les baisses de bénéfice pendant la période de Covid-19, le mouvement de protestation des pilotes ainsi le plan de départ de 850 salariés.

Le président-directeur général de Royal Air Maroc est revenu en détail, samedi dernier, sur le plan de relance mis en œuvre dès la fin de l’année 2020 pour booster l’activité de l’entreprise et assurer son développement après la traversée du désert que le secteur aérien a vécue durant la pandémie de Covid-19. Intervenant dans le cadre d’une émission réalisée par la Chaîne RFI en collaboration avec le magazine «Jeune Afrique», le haut responsable a reconnu que la compagnie marocaine était passée par plusieurs zones de turbulences depuis qu’il a été nommé à sa tête en 2018, à commencer par le mouvement de protestation des pilotes qui avait éclaté en juin de la même année, en passant par l’importante baisse de recettes en 2020 à cause du quasi-arrêt du trafic aérien imposé par le confinement. Pour M. Addou, il fallait relever ces défis tout en préparant le plan de relance.

Covid-19, la traversée du désert pour le transport aérien

«La période d’arrêt de l’activité qui a été imposée par le Covid était la période idoine pour lancer la structuration de l’entreprise. Il fallait préparer un bon plan pour permettre à l’entreprise de rebondir dès la fin de la crise liée au Covid-19», a souligné Abdelhamid Addou.



Selon lui, trois conditions sous-tendaient l’élaboration de la stratégie de relance de l’entreprise : la définition d’une orientation stratégique, l’étude du marché et la motivation du personnel. S’agissant du premier volet, le haut responsable s’est félicité de la vision stratégique tracée par Sa Majesté le Roi et qui avait prévu de faire de RAM un outil de souveraineté internationale à même de répondre aux besoins des citoyens sur le plan local et des Marocains résidant l’étranger et qui soit en complémentarité avec les stratégies sectorielles. S’agissant de la deuxième condition, un intérêt particulier a été accordé, selon le PDG de RAM, à l’examen du marché en vue d’anticiper les besoins pour capter les signaux et viser les marchés les plus intéressants. Enfin la troisième condition portait sur la transformation interne de l’entreprise. «RAM devait effectuer sa mue et, pour ce faire, il fallait fusionner les différents pôles qui travaillaient indépendamment les uns des autres pour créer une équipe multifonctionnelle qui soit agile et prête à relever les défis», a expliqué M. Addou.

Dans cette optique, le haut responsable a reconnu que cette transformation ne s’était pas faite sans tensions, car il fallait engager un plan social axé sur la préparation du départ de 850 employés, dont 150 d’entre eux étaient des pilotes de ligne. «Il fallait aussi se séparer de 10 avions en fin de vie, en sachant que l’entreprise ne disposait pas encore des moyens pour les remplacer», a-t-il noté. Mais ces mesures «courageuses» ont permis à l’entreprise de redresser la barre et de réussir un bon exploit en termes de bénéfice à partir de 2023, après quatre années de déficit.

«Nous avons pu en effet relacer l’activité, mais d’autres défis restent à relever, à savoir l’exploration de nouveaux marchés. Nous sommes actuellement en phase d’expansion. RAM peut se réjouir aujourd’hui d’avoir fait plus d’heures de vol et plus de sièges et devenir plus efficace qu’auparavant. Notre personnel est aujourd’hui doté d’outils qui lui permettent de travailler de manière plus apaisée et plus efficace et nous avons démarré le recrutement depuis de 2022. Outre ces performances, l’entreprise a pu recruter la moitié des pilotes qui sont partis en 2020 et qui avaient choisi de réintégrer la compagne qui dispose aujourd’hui d’une attractivité forte», a expliqué M. Addou. Et le PDG de RAM de conclure que le plus grand défi aujourd’hui demeure la négociation d’accords aériens avec des coûts abordables, afin de pouvoir proposer de nouvelles destinations en Afrique.
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