Allianz Trade vient de dévoiler une étude originale sur le commerce mondial de biens à faible intensité carbone. Ce rapport met, notamment, en lumière les pays les plus en avance en termes de «Green Trade». Il en ressort que les biens à faible intensité carbone représentent 7,7% du total des exportations mondiales et 6,9% des importations. Une part encore faible, mais qui croît progressivement : entre 2000 et 2022, cette part a progressé de 5 points pour les exportations et de +1,4 point dans le total des importations. Sans surprise, ce sont les pays les plus avancés économiquement qui se positionnent dans le «Green Trade».
L’Allemagne, dont les exportations de biens à faible intensité carbone représentent environ 15% de ses ventes extérieures, occupait la première place en 2022, devant le Japon et la Corée du Sud. Concernant les importations, l’Allemagne occupe une nouvelle fois la première place avec des biens à faible intensité carbone représentant environ 10% du total de ses achats. Le Royaume-Uni et la France (aux alentours de 8%) complètent le podium.
«Les économies européennes font figure de bons élèves en termes de “Green Trade”, en niveau comme en dynamique. Mais lorsqu’on se penche sur l’excédent commercial en matière de biens à faible intensité carbone, on remarque que quelques économies plus modestes ont un avantage comparatif», souligne Ana Boata, directrice de la recherche économique d’Allianz Trade.
En effet, la Macédoine du Nord, la Slovaquie, la Hongrie et la République tchèque ont le meilleur excédent commercial de biens à faible intensité carbone, du fait de leur spécialisation dans quelques secteurs spécifiques qui représentent une part importante de leurs exportations. L’Allemagne se classe cinquième, le Japon septième et la Chine dixième.
L’Allemagne, dont les exportations de biens à faible intensité carbone représentent environ 15% de ses ventes extérieures, occupait la première place en 2022, devant le Japon et la Corée du Sud. Concernant les importations, l’Allemagne occupe une nouvelle fois la première place avec des biens à faible intensité carbone représentant environ 10% du total de ses achats. Le Royaume-Uni et la France (aux alentours de 8%) complètent le podium.
«Les économies européennes font figure de bons élèves en termes de “Green Trade”, en niveau comme en dynamique. Mais lorsqu’on se penche sur l’excédent commercial en matière de biens à faible intensité carbone, on remarque que quelques économies plus modestes ont un avantage comparatif», souligne Ana Boata, directrice de la recherche économique d’Allianz Trade.
En effet, la Macédoine du Nord, la Slovaquie, la Hongrie et la République tchèque ont le meilleur excédent commercial de biens à faible intensité carbone, du fait de leur spécialisation dans quelques secteurs spécifiques qui représentent une part importante de leurs exportations. L’Allemagne se classe cinquième, le Japon septième et la Chine dixième.
Liste des pays affichant un excédent commercial et ceux un déficit en termes de biens à faible intensité carbone
Commerce de biens à faible intensité carbone : Quid du Maroc ?
L’étude d’Allianz Trade place le Maroc parmi les pays affichant un déficit, le pays important plus de biens verts qu’il n’en exporte. Cette liste de pays comprend notamment la France et le Canada qui enregistrent un léger déficit estimé respectivement à 0,5 et 1% du PIB. Pour le Maroc, le déficit commercial de biens à faible intensité carbone s’élève à environ 4% du PIB (chiffre 2021).
Haro sur les barrières tarifaires !
Comment accroître le commerce de biens à faible intensité carbone ? Selon Allianz Trade, supprimer les barrières tarifaires sur ce type de biens permettrait d’accroître les exportations mondiales de 10% par an, soit un montant de 184 milliards de dollars. D’ailleurs, les barrières tarifaires sur les produits dits verts, bien que moins élevées que celles appliquées aux autres types de biens, sont encore élevées : elles atteignent en moyenne 5,4%, contre 8,6%, tous produits confondus.
Pour rappel, au Maroc, le Projet de loi de Finances 2024 entend mettre à contribution la fiscalité pour le verdissement des importations. Selon le ministère des Finances, le verdissement du tarif des droits d’importation a pour objectif de rendre le tarif douanier plus vert et de soutenir les mesures de politiques écologiques. Cette réforme vise à élargir le rôle de la nomenclature, en tant qu’outil statistique de commerce international, pour devenir également un outil de soutien du commerce international durable.
«Supprimer les barrières tarifaires sur les biens à faible intensité carbone est une nécessité pour accélérer la transition verte de l’économie mondiale. Une telle mesure réduirait le coût de ces biens à l’importation, ce qui les rendrait plus accessibles pour les consommateurs et les entreprises. Cela stimulerait également la concurrence entre les producteurs, ce qui pourrait générer de l’innovation à l’échelle locale et internationale», estime Ano Kuhanathan, responsable de la recherche sectorielle chez Allianz Trade.
Et ce n’est pas tout. Selon l’étude, l’émergence du «Green Trade» passera nécessairement par la transition écologique du fret maritime. Chaque année, environ 11 milliards de tonnes de biens sont transportées par la mer à l’échelle mondiale, soit 85% du commerce mondial. «Ce chiffre pourrait tripler d’ici 2050. Alors qu’aujourd’hui le fret maritime ne représente qu’environ 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, cette part pourrait atteindre 17% à mi-siecle si aucune action n’est entreprise», conclut l’étude d’Allianz Trade.
Pour rappel, au Maroc, le Projet de loi de Finances 2024 entend mettre à contribution la fiscalité pour le verdissement des importations. Selon le ministère des Finances, le verdissement du tarif des droits d’importation a pour objectif de rendre le tarif douanier plus vert et de soutenir les mesures de politiques écologiques. Cette réforme vise à élargir le rôle de la nomenclature, en tant qu’outil statistique de commerce international, pour devenir également un outil de soutien du commerce international durable.
«Supprimer les barrières tarifaires sur les biens à faible intensité carbone est une nécessité pour accélérer la transition verte de l’économie mondiale. Une telle mesure réduirait le coût de ces biens à l’importation, ce qui les rendrait plus accessibles pour les consommateurs et les entreprises. Cela stimulerait également la concurrence entre les producteurs, ce qui pourrait générer de l’innovation à l’échelle locale et internationale», estime Ano Kuhanathan, responsable de la recherche sectorielle chez Allianz Trade.
Et ce n’est pas tout. Selon l’étude, l’émergence du «Green Trade» passera nécessairement par la transition écologique du fret maritime. Chaque année, environ 11 milliards de tonnes de biens sont transportées par la mer à l’échelle mondiale, soit 85% du commerce mondial. «Ce chiffre pourrait tripler d’ici 2050. Alors qu’aujourd’hui le fret maritime ne représente qu’environ 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, cette part pourrait atteindre 17% à mi-siecle si aucune action n’est entreprise», conclut l’étude d’Allianz Trade.
