Quels sont les chantiers auxquels il faut s’attaquer en urgence pour assurer un développement efficace des guichets uniques dédiés au commerce extérieur à travers l’Afrique ? La question s’est imposée lors des Rencontres du digital, organisée par PortNet, mardi à Casablanca, sur le thème «Guichets uniques : Accélérateurs du commerce en Afrique».
Une harmonisation juridique semble être la priorité de l’avis des différents intervenants à cette rencontre. En effet, les guichets uniques (GU), censés faciliter les échanges de marchandises à travers le continent, ne servent à rien si les documents qu’ils émettent ne sont pas reconnus par les autres guichets uniques des autres pays du continent.
«L’interopérabilité entre guichets uniques du continent implique une reconnaissance mutuelle des actes et documents», a fait remarquer Youssef Ahouzi, directeur général de PortNet et président exécutif de l’Alliance africaine pour le commerce électronique. Pour ce responsable, le volet technologique, arrive second. Elle nécessite des mises à jour régulières pour maîtriser les évolutions techniques et technologiques. L’important c’est de pouvoir attester de la valeur juridique d’un document dans des délais raisonnables. Car plus les vérifications prennent du temps, plus les échanges commerciaux deviennent plus chers.
Rose Kabran, directrice du commerce au sein de l’UEMOA, considère également le volet juridique comme prioritaire. «Accompagner la mise en place des GU, assurer l’interopérabilité et sensibiliser les acteurs privés et les administrations» sont également des chantiers importants à prioriser selon cette responsable.
Mor Talla Diop, en charge de la gestion du guichet unique du Sénégal, voit en revanche les choses autrement. «Le volet réglementaire est certes important. Mais s’il fallait attendre l’évolution de la réglementation, rien n’aurait été réalisé. À mon avis, il est plus intéressant de faire évoluer les briques technologiques d’abord. La législation viendra ensuite encadrer ce qui a été fait», explique-t-il.
Quoi qu’il en soit, l’évolution des guichets uniques, chacun de son côté, tout en se dirigeant vers une convergence des standards, des procédures, une standardisation des données, leur structuration et leur partage avec les autres guichets uniques ne peut qu’accélérer les échanges commerciaux intra-africains.
Cette convergence pourrait même donner lieu à une super-structure continentale «Le Guichet unique africain du commerce extérieur». Yann Leroux, directeur général de Seguce RDC, voit en tout cas ce GU régional comme un chantier urgent et un défi qu’il faudra réussir pour développer l’économie africaine.
Cette idée de plateforme régionale du commerce a également été soutenue par Filiga Michel Sawadogo, commissaire en charge du département du Marché régional et de la coopération au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) lors de son intervention au cours de cette rencontre. L’objectif, a-t-il rappelé, est de faire passer «la part du commerce intra-africain dans le commerce mondial à 25 ou 30% dans les années à venir, contre 15% seulement actuellement». À travers leur positionnement, leurs missions et objectifs, ils participent directement à l’amélioration du climat des affaires à travers le continent. D’ailleurs, a-t-il souligné, le rôle des GU dans la promotion de la compétitivité des échanges commerciaux et la transparence à travers le continent n’est plus à démontrer.
Cette transparence se matérialise aussi par la sécurisation des recettes liées au transit des marchandises. Sur le terrain, cela devrait se matérialiser par une généralisation du paiement mobile, recommande Diop. Évoluer vers le «Mobile First» s’impose aujourd’hui comme une priorité incontournable qui permettrait de faire avancer les choses plus rapidement sur le continent. Car, souligne Diop, la partie paiement freine pour l’instant le développement de ce méga-projet.
Une harmonisation juridique semble être la priorité de l’avis des différents intervenants à cette rencontre. En effet, les guichets uniques (GU), censés faciliter les échanges de marchandises à travers le continent, ne servent à rien si les documents qu’ils émettent ne sont pas reconnus par les autres guichets uniques des autres pays du continent.
«L’interopérabilité entre guichets uniques du continent implique une reconnaissance mutuelle des actes et documents», a fait remarquer Youssef Ahouzi, directeur général de PortNet et président exécutif de l’Alliance africaine pour le commerce électronique. Pour ce responsable, le volet technologique, arrive second. Elle nécessite des mises à jour régulières pour maîtriser les évolutions techniques et technologiques. L’important c’est de pouvoir attester de la valeur juridique d’un document dans des délais raisonnables. Car plus les vérifications prennent du temps, plus les échanges commerciaux deviennent plus chers.
Rose Kabran, directrice du commerce au sein de l’UEMOA, considère également le volet juridique comme prioritaire. «Accompagner la mise en place des GU, assurer l’interopérabilité et sensibiliser les acteurs privés et les administrations» sont également des chantiers importants à prioriser selon cette responsable.
Mor Talla Diop, en charge de la gestion du guichet unique du Sénégal, voit en revanche les choses autrement. «Le volet réglementaire est certes important. Mais s’il fallait attendre l’évolution de la réglementation, rien n’aurait été réalisé. À mon avis, il est plus intéressant de faire évoluer les briques technologiques d’abord. La législation viendra ensuite encadrer ce qui a été fait», explique-t-il.
Quoi qu’il en soit, l’évolution des guichets uniques, chacun de son côté, tout en se dirigeant vers une convergence des standards, des procédures, une standardisation des données, leur structuration et leur partage avec les autres guichets uniques ne peut qu’accélérer les échanges commerciaux intra-africains.
Cette convergence pourrait même donner lieu à une super-structure continentale «Le Guichet unique africain du commerce extérieur». Yann Leroux, directeur général de Seguce RDC, voit en tout cas ce GU régional comme un chantier urgent et un défi qu’il faudra réussir pour développer l’économie africaine.
Cette idée de plateforme régionale du commerce a également été soutenue par Filiga Michel Sawadogo, commissaire en charge du département du Marché régional et de la coopération au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) lors de son intervention au cours de cette rencontre. L’objectif, a-t-il rappelé, est de faire passer «la part du commerce intra-africain dans le commerce mondial à 25 ou 30% dans les années à venir, contre 15% seulement actuellement». À travers leur positionnement, leurs missions et objectifs, ils participent directement à l’amélioration du climat des affaires à travers le continent. D’ailleurs, a-t-il souligné, le rôle des GU dans la promotion de la compétitivité des échanges commerciaux et la transparence à travers le continent n’est plus à démontrer.
Cette transparence se matérialise aussi par la sécurisation des recettes liées au transit des marchandises. Sur le terrain, cela devrait se matérialiser par une généralisation du paiement mobile, recommande Diop. Évoluer vers le «Mobile First» s’impose aujourd’hui comme une priorité incontournable qui permettrait de faire avancer les choses plus rapidement sur le continent. Car, souligne Diop, la partie paiement freine pour l’instant le développement de ce méga-projet.