La 8e édition du Forum de l’Association des Centraliens et Supélec du Maroc, placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’est tenue les 10 et 11 novembre 2024 à Casablanca. Cet événement, qui a réuni près de 300 décideurs du secteur privé et de la sphère publique, avait pour thème «Maroc 2035 : quelles contributions du secteur privé ?»
Durant deux jours de débats, le Forum a abordé des questions stratégiques pour le développement du Maroc à l’horizon 2035. L’accent a été particulièrement mis sur le rôle déterminant du secteur privé dans la réalisation des ambitions nationales.
L’intégration du secteur privé dans les grands projets de l’État, la promotion de secteurs stratégiques comme le tourisme, l’énergie et la santé, ainsi que la libération des énergies privées par une action étatique proactive sont les principales thématiques couvertes lors de cet événement.
Plus de 20 recommandations ont été formulées à l’issue de cet événement. Elles s’articulent autour de quatre grands axes : la mise en place de stratégies d’investissement ciblées, des incitations sectorielles, un soutien fort à l’investissement privé et une gouvernance agile.
Le second jour du Forum a été marqué par une plénière qui a permis de restituer les recommandations des ateliers et de les présenter à l’ensemble des participants. Lors de cette journée, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce, a souligné l’importance de la régionalisation dans le développement économique.
Il a affirmé que «le jour où l’on comprendra vraiment le rôle de la région dans le développement, on avancera 50% plus vite». Il a également rappelé que le Maroc avait intensifié ses investissements dans le secteur privé depuis la pandémie de Covid-19, pour renforcer sa souveraineté et soutenir l’émergence de secteurs clés.
Abdellatif Maazouz, président de la région de Casablanca-Settat, le rejoint dans cette idée. Il a ainsi réaffirmé la priorité de la régionalisation avancée, inscrite à l’article 1 de la Constitution, et son rôle dans l’efficacité de la gouvernance locale et le développement des territoires.
Pour sa part, Hicham Sabiry, secrétaire d’État chargé de l’Emploi, a évoqué les valeurs sociétales marocaines, principalement le concept de «Tameghrabite», comme moteur du développement. Il a souligné l’importance des droits fondamentaux tels que l’éducation, la santé, le logement et l’emploi pour stimuler une croissance inclusive et durable.
Ahmed Réda Chami, président du CESE (Conseil économique, social et environnemental), a rappelé quant à lui les défis à relever, en particulier en matière de création d’emplois, de compétitivité économique et de féminisation du marché du travail. Il a plaidé pour une augmentation des investissements privés et un renforcement de la Recherche & Développement (R&D), actuellement à 0,8% du PIB, afin de soutenir la compétitivité et l’innovation.
Pour sa part, Ahmed Fikrat, vice-président de la CGEM, a insisté sur la nécessité de diversifier et moderniser l’économie marocaine, soulignant l’importance du secteur privé dans la montée en gamme industrielle et technologique.
Jalal Charaf, président de l’ACSM (Association des anciens élèves de Centrale Supélec), a réaffirmé, lors de son intervention, l’engagement de l’association à valoriser les compétences nationales par une gouvernance inclusive et durable.
Jean-Luc Gaiel, président de Centrale Supélec Alumni, a salué de son côté l’initiative du Forum, qui permet aux anciens élèves de contribuer activement au développement du Maroc et du monde. Il a également exprimé sa satisfaction concernant la reprise des relations entre le Maroc et la France.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette 8e édition du Forum s’inscrit dans la continuité des événements organisés par l’Association des Centraliens et Supélec du Maroc depuis 2007. Chaque édition aborde des thématiques stratégiques telles que la mobilité durable, l’e-administration ou la planification urbaine, contribuant ainsi à enrichir les réflexions sur les défis de demain pour le Royaume. Le thème choisi pour cette année est étroitement lié aux orientations du nouveau modèle de développement (NMD).
Les recommandations formulées lors du Forum des Centraliens et Supélec, plus de 20 au total se veulent une Feuille de route pour un développement économique harmonieux et accéléré. Un Livre blanc sera publié prochainement pour les formaliser.
En voici quelques-unes :
• Le partenariat public-privé est un levier fondamental pour réussir la transformation socio-économique du pays. Pour cela, il faut dépasser la dichotomie entre les secteurs et permettre au secteur privé de participer activement aux marchés publics.
• Un cadre juridique renforcé faciliterait la collaboration entre le secteur public et le secteur privé, permettant de surmonter les obstacles bureaucratiques et de créer des synergies bénéfiques pour les deux parties.
• L’accélération des projets structurants en attente permettrait d’exploiter pleinement les opportunités offertes par les partenariats, en optimisant l’implication du privé dans des projets d’envergure, dans des secteurs stratégiques comme l’agro-industrie, l’électricité ou la santé.
• Il est essentiel de créer un climat de confiance et de collaboration entre les deux secteurs pour simplifier les procédures administratives et encourager la réalisation de projets de grande envergure. • Le développement de l’électricité verte dans le sud du Maroc constitue une priorité pour diversifier les sources d’énergie et positionner le pays comme un leader dans les technologies énergétiques durables.
• Investir dans l’innovation pour positionner le Maroc sur l’échiquier mondial. Les financements alloués par le privé à la R&D restent sous-utilisés, ce qui constitue un frein majeur à l’innovation.
• La communication efficace sur les financements et ressources disponibles est essentielle pour permettre au secteur privé de mobiliser ces ressources et ainsi contribuer à la transformation économique.
• Parallèlement, la digitalisation et la formation des talents sont des priorités pour doter le Maroc d’une main-d’œuvre qualifiée, capable de répondre aux exigences de l’économie moderne et de diriger les projets innovants du futur.
• La simplification des procédures administratives est cruciale pour libérer le potentiel économique du pays. En particulier, il faut rendre l’accès aux financements plus flexible, afin d’éviter les lourdeurs bureaucratiques qui empêchent les entreprises d’utiliser pleinement les fonds disponibles.
• Un changement de paradigme dans les pratiques administratives, avec un contrôle a posteriori plus souple, serait essentiel pour renforcer la relation de confiance entre les acteurs économiques et l’État, et ainsi éliminer les obstacles à l’efficacité des projets.
• Les PME constituent un moteur clé de l’économie marocaine, mais de nombreux secteurs restent encore sous-exploités. Des secteurs comme la santé, l’éducation, l’énergie et le numérique offrent d’innombrables opportunités pour les petites et moyennes entreprises.
• Il est important de mettre en place des mesures incitatives adaptées pour permettre aux PME de saisir ces opportunités, les transformant ainsi en acteurs incontournables du développement économique du pays.
Vers un développement accéléré
Durant deux jours de débats, le Forum a abordé des questions stratégiques pour le développement du Maroc à l’horizon 2035. L’accent a été particulièrement mis sur le rôle déterminant du secteur privé dans la réalisation des ambitions nationales.
L’intégration du secteur privé dans les grands projets de l’État, la promotion de secteurs stratégiques comme le tourisme, l’énergie et la santé, ainsi que la libération des énergies privées par une action étatique proactive sont les principales thématiques couvertes lors de cet événement.
Plus de 20 recommandations ont été formulées à l’issue de cet événement. Elles s’articulent autour de quatre grands axes : la mise en place de stratégies d’investissement ciblées, des incitations sectorielles, un soutien fort à l’investissement privé et une gouvernance agile.
Le second jour du Forum a été marqué par une plénière qui a permis de restituer les recommandations des ateliers et de les présenter à l’ensemble des participants. Lors de cette journée, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce, a souligné l’importance de la régionalisation dans le développement économique.
Il a affirmé que «le jour où l’on comprendra vraiment le rôle de la région dans le développement, on avancera 50% plus vite». Il a également rappelé que le Maroc avait intensifié ses investissements dans le secteur privé depuis la pandémie de Covid-19, pour renforcer sa souveraineté et soutenir l’émergence de secteurs clés.
Abdellatif Maazouz, président de la région de Casablanca-Settat, le rejoint dans cette idée. Il a ainsi réaffirmé la priorité de la régionalisation avancée, inscrite à l’article 1 de la Constitution, et son rôle dans l’efficacité de la gouvernance locale et le développement des territoires.
Pour sa part, Hicham Sabiry, secrétaire d’État chargé de l’Emploi, a évoqué les valeurs sociétales marocaines, principalement le concept de «Tameghrabite», comme moteur du développement. Il a souligné l’importance des droits fondamentaux tels que l’éducation, la santé, le logement et l’emploi pour stimuler une croissance inclusive et durable.
Ahmed Réda Chami, président du CESE (Conseil économique, social et environnemental), a rappelé quant à lui les défis à relever, en particulier en matière de création d’emplois, de compétitivité économique et de féminisation du marché du travail. Il a plaidé pour une augmentation des investissements privés et un renforcement de la Recherche & Développement (R&D), actuellement à 0,8% du PIB, afin de soutenir la compétitivité et l’innovation.
Pour sa part, Ahmed Fikrat, vice-président de la CGEM, a insisté sur la nécessité de diversifier et moderniser l’économie marocaine, soulignant l’importance du secteur privé dans la montée en gamme industrielle et technologique.
Jalal Charaf, président de l’ACSM (Association des anciens élèves de Centrale Supélec), a réaffirmé, lors de son intervention, l’engagement de l’association à valoriser les compétences nationales par une gouvernance inclusive et durable.
Jean-Luc Gaiel, président de Centrale Supélec Alumni, a salué de son côté l’initiative du Forum, qui permet aux anciens élèves de contribuer activement au développement du Maroc et du monde. Il a également exprimé sa satisfaction concernant la reprise des relations entre le Maroc et la France.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette 8e édition du Forum s’inscrit dans la continuité des événements organisés par l’Association des Centraliens et Supélec du Maroc depuis 2007. Chaque édition aborde des thématiques stratégiques telles que la mobilité durable, l’e-administration ou la planification urbaine, contribuant ainsi à enrichir les réflexions sur les défis de demain pour le Royaume. Le thème choisi pour cette année est étroitement lié aux orientations du nouveau modèle de développement (NMD).
Les recommandations formulées lors du Forum des Centraliens et Supélec, plus de 20 au total se veulent une Feuille de route pour un développement économique harmonieux et accéléré. Un Livre blanc sera publié prochainement pour les formaliser.
En voici quelques-unes :
• Le partenariat public-privé est un levier fondamental pour réussir la transformation socio-économique du pays. Pour cela, il faut dépasser la dichotomie entre les secteurs et permettre au secteur privé de participer activement aux marchés publics.
• Un cadre juridique renforcé faciliterait la collaboration entre le secteur public et le secteur privé, permettant de surmonter les obstacles bureaucratiques et de créer des synergies bénéfiques pour les deux parties.
• L’accélération des projets structurants en attente permettrait d’exploiter pleinement les opportunités offertes par les partenariats, en optimisant l’implication du privé dans des projets d’envergure, dans des secteurs stratégiques comme l’agro-industrie, l’électricité ou la santé.
• Il est essentiel de créer un climat de confiance et de collaboration entre les deux secteurs pour simplifier les procédures administratives et encourager la réalisation de projets de grande envergure. • Le développement de l’électricité verte dans le sud du Maroc constitue une priorité pour diversifier les sources d’énergie et positionner le pays comme un leader dans les technologies énergétiques durables.
• Investir dans l’innovation pour positionner le Maroc sur l’échiquier mondial. Les financements alloués par le privé à la R&D restent sous-utilisés, ce qui constitue un frein majeur à l’innovation.
• La communication efficace sur les financements et ressources disponibles est essentielle pour permettre au secteur privé de mobiliser ces ressources et ainsi contribuer à la transformation économique.
• Parallèlement, la digitalisation et la formation des talents sont des priorités pour doter le Maroc d’une main-d’œuvre qualifiée, capable de répondre aux exigences de l’économie moderne et de diriger les projets innovants du futur.
• La simplification des procédures administratives est cruciale pour libérer le potentiel économique du pays. En particulier, il faut rendre l’accès aux financements plus flexible, afin d’éviter les lourdeurs bureaucratiques qui empêchent les entreprises d’utiliser pleinement les fonds disponibles.
• Un changement de paradigme dans les pratiques administratives, avec un contrôle a posteriori plus souple, serait essentiel pour renforcer la relation de confiance entre les acteurs économiques et l’État, et ainsi éliminer les obstacles à l’efficacité des projets.
• Les PME constituent un moteur clé de l’économie marocaine, mais de nombreux secteurs restent encore sous-exploités. Des secteurs comme la santé, l’éducation, l’énergie et le numérique offrent d’innombrables opportunités pour les petites et moyennes entreprises.
• Il est important de mettre en place des mesures incitatives adaptées pour permettre aux PME de saisir ces opportunités, les transformant ainsi en acteurs incontournables du développement économique du pays.
Vers un développement accéléré