Fitch Ratings vient de publier sa dernière note relative au Maroc. Elle y maintient la notation du Royaume à «BB+», avec une perspective stable. La notation du Maroc, indique l'agence de notation américaine, est supportée par «un historique de politiques macroéconomiques saines qui soutiennent la résilience aux chocs, un fort soutien des créanciers officiels, une composition favorable de la dette et des volants de liquidité confortables». À ces atouts s'opposent des indicateurs de développement et de gouvernance «inférieurs à ceux de ses pairs», un déficit budgétaire et une dette publique élevés ainsi que la vulnérabilité du Maroc aux conditions météorologiques défavorables.
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En outre, le déficit budgétaire devrait, selon Fitch, diminué à 4,8% en 2024 et 4% en 2025, soit un niveau supérieur à la prévision médiane «BB» de 3,2%. Cependant, indique l’agence, «des risques importants pèsent sur le scénario de consolidation budgétaire progressive». D’abord, «les autorités ont annoncé un plan de reconstruction de 120 milliards de dirhams (8,5% du PIB) sur cinq ans. Nous supposons que le gouvernement supportera une partie du coût de la reconstruction, reflété par des dépenses d’investissement plus élevées, par le biais de dépenses budgétaires, mais le rythme d’exécution reste incertain», partagent les auteurs. Ensuite, les efforts de reconstruction, qui «coïncideront avec le démarrage d’un programme de transferts monétaires en faveur des ménages vulnérables», pourraient accroître les défis liés à la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement, estime l’agence.
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Tremblement de terre : l'impact économique attendu sera limité
Pour l’agence de notation, même si le séisme pourrait quelque peu perturber la reprise du tourisme, les recettes du secteur étaient déjà supérieures au niveau d'avant la pandémie (71,4 milliards de dirhams à fin août, en hausse de 32,5% sur un an). De plus, les zones touchées par le tremblement de terre d’Al Haouz n’abritent pas de centres d’activité industrielle. De ce fait, l’agence suppose que l’impact économique du séisme sera limité en 2023.Pressions sur les dépenses : lente consolidation
Fitch prévoit un déficit budgétaire de 5% du PIB en 2023, contre 5,2 % en 2022. L’agence souligne la légère croissance des recettes (+0,9% en glissement annuel jusqu'en septembre) qui a été soutenue par une hausse des recettes fiscales. Cependant, elle fait remarquer des dépenses publiques confrontées à des pressions à la hausse (+7,2 % en glissement annuel) en raison de la sécheresse ayant affecté l'approvisionnement alimentaire et de l’inflation. «Même si les subventions au gaz ont été inférieures aux prévisions, les subventions à l’alimentation et aux agriculteurs ont augmenté et les investissements dans les infrastructures hydrauliques se sont accélérés», précise la note.En outre, le déficit budgétaire devrait, selon Fitch, diminué à 4,8% en 2024 et 4% en 2025, soit un niveau supérieur à la prévision médiane «BB» de 3,2%. Cependant, indique l’agence, «des risques importants pèsent sur le scénario de consolidation budgétaire progressive». D’abord, «les autorités ont annoncé un plan de reconstruction de 120 milliards de dirhams (8,5% du PIB) sur cinq ans. Nous supposons que le gouvernement supportera une partie du coût de la reconstruction, reflété par des dépenses d’investissement plus élevées, par le biais de dépenses budgétaires, mais le rythme d’exécution reste incertain», partagent les auteurs. Ensuite, les efforts de reconstruction, qui «coïncideront avec le démarrage d’un programme de transferts monétaires en faveur des ménages vulnérables», pourraient accroître les défis liés à la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement, estime l’agence.