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Le Maroc est le deuxième plus gros client de l’Espagne en gaz naturel. En février dernier, les importations du Royaume de cette source d’énergie, à partir de la péninsule ibérique, ont culminé à 700 gigawatts/heure (GWh), en hausse de 50,9% sur un an. Le pays a, du coup, pesé pour 16,5% dans le volume global de gaz naturel exporté par l’Espagne en février dernier. Avec ce niveau d’importation, le Maroc se hisse donc à la position de deuxième destinataire des expéditions espagnoles de gaz naturel derrière la France. L’Hexagone est, en effet, le premier client de l’Espagne en Europe.
Ses importations ont atteint 2.481 GWh durant le même mois, absorbant du coup 58,3% du total des volumes de gaz exportés par son voisin européen. Globalement, les expéditions ibériques de gaz naturel se sont élevées, en février dernier, à 4.254 GW, affichant une progression de 111,3% par rapport au même mois de 2024. Près de 81,8% de ces volumes sont exportés par gazoduc. Le reste (18,2%) est expédié sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL).
Le Maroc est le seul destinataire africain des exportations espagnoles de gaz naturel. En février dernier, le Royaume a ainsi absorbé la quasi-totalité des 20,6% des volumes exportés vers le continent. Sur les mois de janvier et février 2025, les exportations espagnoles de gaz naturel vers le Maroc ont grimpé à 1.372 GWh, en hausse de 30% par rapport à la même période de 2024. Ces chiffres confirment donc la tendance haussière du niveau d’approvisionnement du Maroc en gaz naturel auprès de notre voisin du nord. Les volumes importés sont acheminés via le gazoduc Maroc-Europe (GME) et sont destinés à alimenter la centrale thermique de production d’électricité de Tahaddart (près d’Asilah).
Développée par l’ONEE en partenariat avec l’espagnol Endesa et l’allemand Siemens, cette centrale à cycle combiné est exploitée depuis 2005 par la société de droit marocain Énergie Électrique de Tahaddart (EET) dans le cadre d’un contrat de concession de gestion de 20 ans. Ce contrat est arrivé à échéance en mars 2025. Jusqu’à présent, l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) n’a pas encore fait d’annonce quant au nouveau mode de sa gestion et son exploitation après l’expiration du contrat avec EET, dont le capital est détenu à hauteur de 48% par l’ONEE, 32% par Endesa Generación et 20% par Siemens Project Ventures. En 2018, sous le gouvernement Saâd-Eddine El Othmani, la centrale de Tahaddart figurait parmi les entreprises publiques à privatiser en 2019 aux côtés notamment du prestigieux hôtel La Mamounia.
Ce projet n’aura pas connu d’aboutissement depuis. D’une capacité initiale de 380 mégawatts (MW), la plateforme de Tahaddart avait augmenté sa capacité de production de plus de 23 MW pour la porter à 400 MW, suite à une modernisation de sa turbine à gaz et turbine à vapeur réalisée en 2018. La première du genre au Maroc, la centrale a assuré une production de 1.677 GWh en 2023.
