Pour tous ceux qui souhaitent s’enquérir de l’évolution de la gouvernance responsable des entreprises faisant appel public à l’épargne, un outil est désormais disponible au Maroc. Il s’agit d’un baromètre national, dont la première édition présentée ce vendredi 15 décembre au siège de la CGEM à Casablanca, a eu lieu un an après la signature le 16 novembre 2022 d’un partenariat entre quatre institutions : la CGEM, le Club des femmes administrateurs (CFA), l’Institut marocain des administrateurs (IMA) et Ethics & Boards, spécialiste des données d’évaluation et de pilotage de la Gouvernance en Europe et à l’international. L’objectif étant de dresser un état des lieux des pratiques de gouvernance ainsi que la diffusion de l’information relative aux données environnementales sociales et gouvernance (ESG), en se basant sur le référentiel ESG exigé par le régulateur marocain (AMMC) et sur les indicateurs les plus fréquemment scrutés par les investisseurs internationaux, suivis par Ethics & Boards. Selon un communiqué conjoint entre les quatre partenaires, cet outil vise à s’installer dans la durée pour accompagner l’ensemble des acteurs de la vie économique à poursuivre leur engagement dans l’application des standards de la place et à servir d’outil à l’ensemble des acteurs institutionnels, émetteurs et investisseurs. Et ce, sans porter de jugement de valeur sur la qualité des reporting.
Cette édition révèle aussi que près de 90% des sociétés sont conformes à la loi en ayant au moins un administrateur indépendant au sein de leur conseil. Pour ce qui est des secteurs finance, santé et immobilier, ils présentent un taux de féminisation supérieur à la moyenne, s’établissant à 20,9% sur l’ensemble du panel. Ce baromètre relève également que les femmes administrateurs sont à 34% membres indépendants et sont 4,2% à occuper la fonction de président du conseil contre 16% d’indépendants et 13% de présidence du conseil pour leurs homologues masculins. Cela survient au moment où 70% des comités d’audit sont présidés par un membre indépendant, 42% des sociétés utilisent au moins un référentiel international de reporting environnemental, social et gouvernance (21% pour le GRI et 37% pour les ODD), et 73% des sociétés ont communiqué sur leur politique environnementale. Pour ce qui est de l’engagement climat SBTi (selon des données scientifiques) et des objectifs chiffrés assortis d’un échéancier, il est encore embryonnaire.
“Le Baromètre de Gouvernance Responsable démontre ainsi que les émetteurs sont dans l’ensemble alignés sur les exigences de transparence imposées par le régulateur marocain. Les zones réelles de progrès qui se dégagent devraient encourager la mise en notable œuvre de plans d’actions de la part des acteurs eux-mêmes”, lit-on dans le même communiqué.
Pour sa part, Lamia El Bouanani, directrice exécutive, IMA indique que «le reporting des informations environnementales sociales et gouvernance (ESG) n’est effectif que depuis trois ans sur notre marché et il est très encourageant de constater que la majorité des émetteurs respecte les exigences du régulateur en la matière et que plus de 40% utilisent au moins un référentiel de reporting international». Et de poursuivre que «l’articulation plus fine des risques environnementaux et sociaux avec les impacts financiers sur l’entreprise et leur suivi par le conseil d’administration (à travers des comités RSE) est une pratique émergente chez certains émetteurs, en général liés aux marchés internationaux. Le baromètre Gouvernance Responsable servira donc à témoigner de ces évolutions et à les accompagner».
Samira Khamlichi, présidente de CFA, estime, elle, que la gouvernance responsable ne peut être réalisée de façon isolée. «La coopération et la collaboration entre les différentes parties prenantes sont essentielles pour créer un écosystème où la responsabilité et la durabilité sont des priorités communes et la clé pour assurer un développement durable, la transparence et l'éthique», conclut-elle.
L’engagement climat SBTi encore embryonnaire
C’est dire que cette démarche objective, fondée sur les données officielles des entreprises faisant appel à l’épargne, a vocation à institutionnaliser la diffusion du baromètre auprès des acteurs du marché, et à servir de guide de mesure de la progression des pratiques dans la durée. «La gestion responsable devra désormais être considérée comme le fondement même de nos relations avec nos parties prenantes, nos employés, nos actionnaires, notre environnement et la société dans son ensemble. Elle devra davantage refléter notre engagement envers des pratiques exemplaires, une volonté de générer un impact positif», a avancé Chakib Alj, le président de la CGEM, à l’occasion de la première édition de ce baromètre qui porte sur un panel de 90 émetteurs faisant appel public à l’épargne. Il en ressort que la quasi-totalité des sociétés communiquent sur le genre et sur l’indépendance, avec un tiers des sociétés qui publie des informations détaillées sur le fonctionnement des conseils : nombre de réunions, assiduité, et montant global des jetons de présence (rémunération non exécutive).Cette édition révèle aussi que près de 90% des sociétés sont conformes à la loi en ayant au moins un administrateur indépendant au sein de leur conseil. Pour ce qui est des secteurs finance, santé et immobilier, ils présentent un taux de féminisation supérieur à la moyenne, s’établissant à 20,9% sur l’ensemble du panel. Ce baromètre relève également que les femmes administrateurs sont à 34% membres indépendants et sont 4,2% à occuper la fonction de président du conseil contre 16% d’indépendants et 13% de présidence du conseil pour leurs homologues masculins. Cela survient au moment où 70% des comités d’audit sont présidés par un membre indépendant, 42% des sociétés utilisent au moins un référentiel international de reporting environnemental, social et gouvernance (21% pour le GRI et 37% pour les ODD), et 73% des sociétés ont communiqué sur leur politique environnementale. Pour ce qui est de l’engagement climat SBTi (selon des données scientifiques) et des objectifs chiffrés assortis d’un échéancier, il est encore embryonnaire.
“Le Baromètre de Gouvernance Responsable démontre ainsi que les émetteurs sont dans l’ensemble alignés sur les exigences de transparence imposées par le régulateur marocain. Les zones réelles de progrès qui se dégagent devraient encourager la mise en notable œuvre de plans d’actions de la part des acteurs eux-mêmes”, lit-on dans le même communiqué.
La gouvernance responsable ne peut être réalisée de façon isolée
A noter aussi que certaines entreprises parmi celles qui interviennent sur les marchés internationaux anticipent les avancées réglementaires en adoptant des référentiels internationaux de reporting environnemental au-delà de la conformité aux lois et aux codes.Pour sa part, Lamia El Bouanani, directrice exécutive, IMA indique que «le reporting des informations environnementales sociales et gouvernance (ESG) n’est effectif que depuis trois ans sur notre marché et il est très encourageant de constater que la majorité des émetteurs respecte les exigences du régulateur en la matière et que plus de 40% utilisent au moins un référentiel de reporting international». Et de poursuivre que «l’articulation plus fine des risques environnementaux et sociaux avec les impacts financiers sur l’entreprise et leur suivi par le conseil d’administration (à travers des comités RSE) est une pratique émergente chez certains émetteurs, en général liés aux marchés internationaux. Le baromètre Gouvernance Responsable servira donc à témoigner de ces évolutions et à les accompagner».
Samira Khamlichi, présidente de CFA, estime, elle, que la gouvernance responsable ne peut être réalisée de façon isolée. «La coopération et la collaboration entre les différentes parties prenantes sont essentielles pour créer un écosystème où la responsabilité et la durabilité sont des priorités communes et la clé pour assurer un développement durable, la transparence et l'éthique», conclut-elle.