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Infrastructures : Round-up des grands projets programmés dans le PLF 2025

L’Exécutif Akhannouch a du pain sur la planche. 2025 serait, en effet, une année d’accélération des chantiers déjà en cours et de lancement de ceux toujours au stade de projets. Avec un Budget d’investissement de 340 milliards de DH programmés pour l’exercice prochain, le gouvernement entend donc achever et mettre en service des projets à la pelle dans de nombreux secteurs névralgiques de l’économie nationale.

Avec un Budget d'investissement de 340 milliards de DH programmé pour 2025, l’Etat entend poursuivre l’exécution des stratégies sectorielles et l’achèvement des grands projets d’infrastructures.
Avec un Budget d'investissement de 340 milliards de DH programmé pour 2025, l’Etat entend poursuivre l’exécution des stratégies sectorielles et l’achèvement des grands projets d’infrastructures.
L’investissement public continue de jouer son rôle de principal catalyseur de l’économie nationale. En 2025, l’Exécutif Akhannouch mettra sur rail un programme d’investissement conséquent de 340 milliards de dirhams, en progression de 1,5% par rapport à 2024. Cette enveloppe est répartie entre le Budget de l’État (Budget général, comptes spéciaux du Trésor et services de l’État gérés de manière autonome) d’un montant de 120,5 milliards, les établissements et les entreprises publics (138 milliards), le Fonds Mohammed VI pour l’investissement (45 milliards), les collectivités territoriales (21,5 milliards) et le Fonds spécial pour la gestion des effets du tremblement de terre (15 milliards). Avec ce montant, l’État entend poursuivre l’exécution des stratégies sectorielles et l’achèvement des grands projets d’infrastructures.

Parmi les priorités du gouvernement pour 2025 figure la poursuite de l’exécution du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI 2020-2027). Un chantier qui revêt une dimension vitale eu égard à l’aggravation du stress hydrique du fait des changements climatiques et la raréfaction des ressources hydriques. Le Maroc dispose actuellement d’un réseau de 154 grands barrages d’une capacité totale de plus de 20,7 milliards de m³, et de 146 petits barrages. Ces infrastructures permettent ainsi de répondre aux besoins en eau (potable, industrielle et touristique) dans des conditions optimales et d’assurer une irrigation à grande échelle (sur plus de 2 millions d’hectares), en plus de contribuer à la production d’énergie hydroélectrique (à hauteur de 4 à 10% en termes de besoins en électricité) et à la protection contre les phénomènes extrêmes tels que les inondations et les sécheresses.



En 2024, deux grands barrages ont été mis en eau. Il s’agit du barrage Mdez dans la province de Sefrou et du barrage Fask dans la province de Guelmim. Aussi, l’année 2024 devrait connaître l’achèvement du barrage Koudiat Borna dans la province de Sidi Kacem et la mise en eau du barrage Ghiss dans la province d’Al Hoceïma. L’année 2025 devrait connaître la poursuite des travaux d’aménagement de 15 autres nouveaux grands barrages. Il s’agit des barrages Sidi Abbou (Taounate) et Béni Azimane (Driouch) dont l’achèvement est prévu l’année prochaine. Au cours de l’exercice prochain, l’État entend donner un véritable coup d’accélérateur aux travaux d’aménagement des barrages Aït Ziat (Al Haouz), Targa Oumadi (Guercif), Boulaouane (Chichaoua) et de surélévation du barrage Mokhtar Soussi (Taroudant), Tamri (Agadir), Kheng Grou (Figuig), Sakia El Hamra (Laâyoune) et du barrage Mohammed V (l’Oriental). L’objectif étant de mettre en eau ces infrastructures en 2026. À cela s’ajoutent les barrages Oued Lakhdar (Azilal) et Taghzirt (Béni Mellal), dont l’achèvement est prévu en 2027, et le barrage Ratba (Taounate), dont la mise en service est prévue en 2028. Par ailleurs, après l’achèvement des travaux d’interconnexion entre la retenue du barrage Garde du Sebou et celle du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah sur le Bouregreg, intégrés à la première phase du projet d’interconnexion Sebou-Bouregreg-Oum Er-Rbia dans le cadre du PNAEPI, les travaux d’interconnexion entre la retenue du barrage Oued El Makhazine et celle du barrage Dar Khrofa, pour la sécurisation de l’alimentation en eau potable du Grand Tanger, sont en cours de réalisation.

Dans le dessalement, après la mise en service de la première tranche du projet de la ville d’Agadir, les efforts se poursuivront en 2025 pour achever la seconde phase pour une opérationnalisation en 2026. Dans la foulée de ces opérations, l’Exécutif entend consolider son effort d’investissement dans le développement des technologies de dessalement et dans l’interconnexion des bassins hydrauliques. Ainsi, il prévoit en 2025 le lancement et la poursuite de la mise en œuvre de plusieurs projets stratégiques à l’instar de la construction d’une ligne électrique pour l’alimentation de la future station de dessalement du Grand Casablanca pour 259 millions de dirhams, le développement de deux projets de dessalement à Laâyoune et à Dakhla pour respectivement 480 millions et 450 millions de DH.

Réseau routier : 5 grands projets arrivent

Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale pour le développement et la conservation des infrastructures routières, le projet de Budget 2025 prévoit le maintien des efforts d’investissement pour la réalisation des projets routiers visant la conservation du patrimoine routier, la réhabilitation des ouvrages d’art, la modernisation du réseau routier structurant ainsi que la signalisation et l’amélioration de la sécurité routière. Concrètement, les principaux investissements programmés en 2025 s’articulent autour de 5 grands projets stratégiques et 3 programmes routiers. Il s’agit du projet de la voie de contournement nord-est du Grand Agadir sur 27 km pour 1,4 milliard de dirhams, l’aménagement de l’autoroute Guercif-Nador sur 104 km pour accompagner le projet du port Nador West Med (7,4 milliards de DH), la connectivité routière de cette même plateforme portuaire sur 225,3 km (2,19 milliards) et le dédoublement de la route nationale n° 8 entre Fès et Taounate sur 73 km avec la reconstruction et le dédoublement de 11 ouvrages d’art (1,5 milliard). À cela s’ajoute le projet de mise à niveau de la route nationale n° 6 entre l’aéroport de Rabat et Sidi Allal El Bahraoui sur 20 km pour un coût global de 991 millions de DH. S’agissant du programme de conservation du patrimoine routier et d’amélioration de la qualité de service du réseau routier, l’Exécutif programme pour 2025 plusieurs opérations, notamment la consolidation des opérations en cours d’exécution à travers la mobilisation de 329 millions de DH en termes de crédits de paiement au niveau du Budget général (BG), et 835 millions à travers le Fonds spécial routier (FSR) en plus de la réalisation de nouveaux projets de maintenance routière pour 1.062 km de routes pour un coût global de 1,93 milliard de DH. Ce programme sera financé en totalité par le FSR. Notons que le montant des crédits de paiement programmé en 2025 pour ce programme est de 643 millions de DH.

Infrastructures portuaires et logistiques : des projets à la pelle !

Le développement du secteur portuaire figure également parmi les chantiers prioritaires du gouvernement. Pour 2025, l’Exécutif Akhannouch envisage la poursuite de la réalisation des projets d’investissement dans ce secteur à travers la mise en œuvre de son programme stratégique qui traduit la volonté affirmée de positionner le Maroc en tant qu’acteur clé du commerce maritime au niveau local et international, tout en assurant la durabilité et la sécurité du littoral. Les projets programmés consistent ainsi en la poursuite de l’extension du port de pêche de Jebha (2e phase) et la protection du littoral de la ville de Larache. À Rabat-Salé-Kénitra, le gouvernement enclenchera la phase des études pour le projet de protection du Littoral pour 563 millions de DH. Dans la région de Casablanca-Settat, l’État poursuivra l’année prochaine les travaux de prolongement de la digue Moulay Youssef au port de la capitale économique dont le coût s’élève à 1,18 milliard de DH. À Dakhla-Oued Eddahab, l’Exécutif mettra le cap sur l’accélération des travaux d’aménagement du Port Dakhla Atlantique dont le taux de réalisation a atteint 25%, en plus de la réalisation du projet de l’épi d’arrêt de sable au port de Lamhiriz.

Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale logistique au niveau régional, le gouvernement affirme œuvrer à mobiliser les fonds nécessaires pour la réalisation des projets de développement des installations logistiques, en cohérence avec les plans de développement régionaux élaborés en collaboration avec les acteurs locaux. Ainsi, la mise en place de tels projets a débuté en 2021 avec le lancement du premier projet de zone logistique du sud d’Agadir, dans la région de Souss-Massa. Pour 2025, l’Exécutif prévoit la poursuite des projets en cours de réalisation et le lancement de nouvelles infrastructures logistiques dans plusieurs régions du Royaume, dont les zones logistiques à Aït Melloul (45 hectares), à Ras El Ma (32 hectares), à Ouled Saleh (70 hectares) et à Béni Mellal (9 hectares). Ensemble, ces projets devront engloutir un investissement de 1,5 milliard de DH.

Industrie : la lutte contre la pollution érigée en priorité

La prévention et la lutte contre la pollution des secteurs industriels et artisanaux figurent désormais parmi les priorités du gouvernement. Tout un programme a été concocté dans ce sens. Ce dernier vise la mise à niveau, sur le plan environnemental, des zones industrielles (ZI) et artisanales à l’horizon 2035, dans le cadre d’une approche partenariale impliquant tous les acteurs concernés. En 2025, la mise à niveau des zones industrielles de Skhirate et de Aïn Attiq se poursuivra, avec une enveloppe budgétaire d’environ 10 millions de DH. Le programme met en avant, selon une approche territoriale, les écosystèmes locaux, et encourage une gestion durable des ressources naturelles. Ainsi, chaque région bénéficiera dans le cadre de ce programme, de projets spécifiques prenant en considération ses propres atouts. Les projets programmés en 2025 portent sur la réhabilitation des parcs Ain Vital et Ajaâbou à Ifrane, l’aménagement et la valorisation du Parc national d’Ifrane, la valorisation des déchets miniers et la réhabilitation des sites à Jerada et l’aménagement paysager du lac El Oulfa à Casablanca. Notons qu’une enveloppe budgétaire de 16 millions de DH est réservée à ces projets. Dans ce même cadre, le gouvernement engage l’élaboration des conventions visant à améliorer la mise à niveau environnementale du secteur oléicole avec la contribution des partenaires concernés au niveau régional tout en ciblant les objectifs de la stratégie nationale de développement durable. Les projets appuyés dans ce sens concernent le traitement des margines à Fès-Meknès (7,6 millions de DH) et à Tanger-Tétouan EL Hoceïma (4,4 millions de DH).

Agriculture : l’irrigation et l’aménagement de l’espace agricole se poursuivent

En 2025, l’Exécutif Akhannouch centrera ses efforts sur la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie Génération Green (GG 2020-2030). L’exercice en cours a été marqué par la mise en œuvre d’un ensemble d’investissements structurels portant sur l’aménagement hydroagricole et de l’espace agricole. L’accent sera donc mis sur l’accélération de ces chantiers. Concrètement, à Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le cap sera mis sur la poursuite du Projet d’appui au programme national d’économie d’eau en irrigation (PAPNEEI2), avec un coût total de 470 millions de DH. Le projet est très avancé, avec un taux de réalisation de 93% et des émissions financières de près de 440 millions de DH. Dans l’Oriental, le gouvernement donnera un coup de fouet à la réalisation du projet de modernisation collective du système d’irrigation de la plaine du Garet, lequel est à un stade moins avancé (42% de réalisation), bien qu’il soit l’un des plus coûteux (870 millions de DH), avec une allocation budgétaire pour 2025 de plus de 340 millions. À Fès-Meknès, il s’agira d’achever le Projet d’aménagement hydro-agricole pour la sauvegarde de la plaine de Saïss. L’opération qui a nécessité 9 milliards de DH d’investissement a atteint un taux de réalisation de 81% avec des émissions de 7,257 milliards. D’autres opérations régionales de taille seront également poursuivies en 2025 à l’instar du projet Moyen Sebou Inaouen Aval (deuxième tranche) qui est presque achevé (99%) et dont les émissions financières frôlent les 100% du montant prévu. De même, à Rabat-Salé-Kénitra, il s’agira de poursuivre la réalisation de deux projets stratégiques, notamment l’aménagement du périmètre Oualjet Essoltane (342 millions de DH ) qui est sur le point de démarrer, et la modernisation des réseaux dans la plaine du Gharb, qui affiche un taux de réalisation de 43%. À cela s’ajoutent le projet de résilience et durabilité de l’irrigation (REDI) à Béni Mellal-Khénifra, avec un coût de 750 millions de DH, qui est encore à un stade préliminaire avec un taux de réalisation de 15%, et le projet de reconversion à l’irrigation localisée du secteur amont du périmètre de la Tessaout Aval (Marrakech-Safi), d’un coût de 830 millions de DH qui affiche un taux de réalisation de 60%.
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