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Investissements dans les énergies renouvelables : le Maroc 2e en Afrique

Avec des investissements de 9,36 milliards de dollars sur la période 2010-2021, le Royaume pointe en deuxième position en Afrique. Le premier rang revient à l’Afrique du Sud qui a drainé sur cette période 23 milliards de dollars. Dans l’éolien, le Maroc est également le deuxième pays du continent en termes de capacité installée, soit 22% de la capacité totale installée, suivi de l’Égypte qui pèse pour 21%. Dans le solaire, le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Égypte représentaient 65% de toute la capacité solaire installée en Afrique en 2021. Les détails d’une analyse du groupe de recherche international Zero Carbon Analytics.

L’Agence internationale de l’énergie et la Banque africaine de développement estiment que, pour que l'Afrique atteigne ses objectifs énergétiques et climatiques et son accès universel à l'énergie, le continent doit mobiliser 200 milliards de dollars d'investissements chaque année jusqu'en 2030.
L’Agence internationale de l’énergie et la Banque africaine de développement estiment que, pour que l'Afrique atteigne ses objectifs énergétiques et climatiques et son accès universel à l'énergie, le continent doit mobiliser 200 milliards de dollars d'investissements chaque année jusqu'en 2030.
Le Maroc pointe en deuxième position en Afrique en termes d’investissements mobilisés dans le développement d’actifs de production des énergies renouvelables. Le Royaume a ainsi drainé 9,36 milliards de dollars sur la période 2010-2021. C’est ce qui ressort d’une analyse publiée par le groupe de recherche international Zero Carbon Analytics, spécialisé dans le changement climatique et la transition énergétique.



Selon son classement, l’Afrique du Sud s’érige en première position des pays récipiendaires des investissements dédiés au développement des énergies renouvelables avec 23 milliards de dollars. L’Égypte se classe en troisième position avec 7,14 milliards de dollars suivie du Kenya (6,69 milliards de dollars). Les experts de Zero Carbon Analytics estiment que les investissements dans ce domaine sur le continent sont encourageants. En effet, sur la période 2010-2020, quelque 86% des investissements privés dans l’énergie en Afrique australe ont été dirigés vers les énergies renouvelables, 82% en Afrique de l’Est et 67% en Afrique du Nord. L’analyse indique par ailleurs que la capacité éolienne en Afrique n’a cessé de monter en puissance depuis 2000, avec des installations annuelles dépassant les 800 mégawatts (MW) sur la période 2014-2022. L’Afrique du Sud dispose ainsi de la plus grande capacité éolienne installée sur le continent, soit 41%, tandis que le Maroc pèse pour 22%, suivi de l’Égypte (21%). En calculant à la fois les parcs éoliens en service, ceux en construction et ceux sur le point d’être opérationnels, le groupe de recherche conclut que la capacité totale de production éolienne sur le continent atteindrait de 9 gigawatts (GW). Le rapport du groupe de recherche souligne, en outre, que le solaire est la source d’énergie renouvelable qui affiche la croissance la plus rapide sur le continent, avec un taux en moyenne annuelle de 89% sur la période 2011-2021. De même, l’Afrique détient 60% des ressources solaires, même si le continent ne représente qu’environ 1% de la capacité solaire photovoltaïque installée à l’échelle mondiale. Zero Carbone estime que le potentiel technique de l’énergie solaire sur le continent s’élève à 7.900 GW. L’Afrique du Sud avait la capacité solaire la plus élevée en 2021 avec 5,3 GW, tandis que le Maroc suivait avec 2 GW et l’Égypte avait 1,3 GW. Ces trois pays représentaient 65% de toute la capacité solaire installée en Afrique en 2021. Le rapport indique que par rapport à la période 2000-2009, les investissements annuels moyens dans les énergies renouvelables sur le continent ont décuplé en 2010-2020, passant de moins de 500 millions de dollars à 5 milliards de dollars. Les investissements cumulés s’élèvent à près de 60 milliards de dollars au cours de ces deux décennies et ont augmenté en moyenne de plus de 96% par an, soit un taux beaucoup plus élevé par rapport à la moyenne mondiale qui est de 7%. Cependant, malgré ce taux de croissance élevé, la somme cumulée des investissements dans les énergies renouvelables au cours des deux dernières décennies ne représente que 2% du total mondial. Le groupe de recherche indique que la mise en place de nouvelles capacités renouvelables a pris du retard ces dernières années, atteignant une période de 11 ans. Le solaire et l’éolien représentent ensemble environ 87% des investissements dans les technologies renouvelables en Afrique depuis 2010, soit 57% pour le solaire et 30% pour l’éolien.

Les EnER ont créé plus d’emplois en Afrique que les énergies de sources fossiles

Les énergies propres ont créé plus d’emplois en Afrique que les énergies fossiles sur la période 2019-2022. En Afrique subsaharienne, l’on estime que les emplois solaires photovoltaïques ont monté à 115.000 postes en 2022. Quant à la main-d’œuvre éolienne en Afrique, elle a augmenté de plus de 75% en 2022. Par rapport au reste du monde, et malgré les tendances de croissance récentes, les énergies renouvelables ont été significativement sous-financées en Afrique. Entre 2015 et 2022, l’investissement en moyenne annuelle en énergies renouvelables était de 11 milliards de dollars. Ce qui est en deçà du taux de 3% de moyenne mondiale sur cette même période. En revanche, les investissements en moyenne annuelle dans les combustibles fossiles en Afrique sur cette même période représentaient une plus grande proportion par rapport à la moyenne mondiale qui est autour de 7%. Le gaz a ainsi représenté la majorité des ajouts nets de capacité, avec un peu plus de 62 GW sur la période 2011-2021 contre 13.305 MW de solaire et 6.999 MW d’éolien. Rappelons que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et la Banque africaine de développement (BAD) estiment que, pour que l’Afrique atteigne ses objectifs énergétiques et climatiques et son accès universel à l’énergie, le continent doit mobiliser 200 milliards de dollars d’investissements chaque année jusqu’en 2030, soit plus du double de l’investissement annuel actuel.
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