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Jusqu'à 50% de baisse des prix de moutons ce jeudi

L’invitation Royale à s’abstenir d’accomplir le rite du sacrifice de l’Aïd Al-Adha cette année a eu un impact immédiat sur les prix des moutons. Dans plusieurs souks spécialisés, notamment à Sidi Hajjaj, à Safi et Beni Meskine, les prix ont connu une chute vertigineuse atteignant 50%.

Depuis ce jeudi matin, les bêtes initialement valorisées à 10.000 dirhams se négocient à 5.000 dirhams, tandis que celles affichées à 6.000 dirhams sont descendues à 3.000 dirhams.

Sollicité par “Le Matin”, Ibn Al-Réda Abdelhak, éleveur et membre de l’Association nationale des éleveurs d’ovins et de caprins (ANOC), a confirmé cette chute relayée largement sur les réseaux sociaux. Installé à Beni Meskine, l’une des principales régions d’élevage du pays, il estime qu'après cette chute, un retour à l’équilibre des éleveurs est nécessaire. Selon lui, seule l’annonce rapide de mesures d’accompagnement, sous forme de subventions ou de primes, pourrait les rassurer.

Du côté de l’aliment de bétail, les prix sont restés stables, sans aucun changement notable, confirme notre interlocuteur. Le foin continue de se vendre à 60 dirhams la balle, tandis que la Luzerne (Al-Fassa) se maintient à 120 dirhams la balle.



Cette situation intervient dans un contexte marqué par une baisse significative du cheptel national. Lors du point de presse tenu à l’issue du Conseil de gouvernement du jeudi 13 février 2025, le ministre de l’Agriculture a révélé une diminution de 38% des effectifs par rapport à 2016, année du dernier recensement national. Cette contraction a directement affecté la production de viande rouge.

Pour rappel, face à cette tension sur l’offre, le gouvernement a multiplié les mesures pour garantir l’approvisionnement du marché. L’importation de viandes bovines et ovines a été accélérée, tandis que les droits de douane et la TVA sur ces produits ont été suspendus. Depuis le début de l’année 2025, les importations ont ainsi connu une nette augmentation. À la date du mercredi 12 février, le Maroc avait importé 21.800 têtes de bovins, 124.000 têtes d’ovins et 704 tonnes de viande rouge, un niveau bien supérieur à celui enregistré l’année précédente.
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