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La dette du Trésor marocain soutenable et ses risques maîtrisés

La dette du Trésor reste soutenable et les risques qui lui sont liés, relatifs au refinancement, au taux d’intérêt et au change demeurent maîtrisés. C’est ce qu’affirme le ministère de l’Économie et des finances dans le document sur la programmation budgétaire triennale 2024-2026 publié mercredi.

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La dette du Trésor demeure soutenable et les risques qui lui sont liés restent maîtrisés. C’est ce qu’affirme le ministère de l’Économie et des finances dans le document sur la Programmation budgétaire triennale (PBT) 2024-2026 publié mercredi dernier.



«Dans l’ensemble, les risques liés à la soutenabilité de la dette devraient être contenus grâce à la poursuite de la consolidation budgétaire, aux réformes budgétaires et à une reprise économique progressive», indique le ministère. Les auteurs de ce document expliquent que, compte tenu de sa structure «saine», basée essentiellement sur le recours au marché intérieur, la politique de gestion active de la dette et de la trésorerie, la dette du Trésor demeure soutenable. «Cette affirmation est confortée également par les conclusions des évaluations des partenaires internationaux, notamment le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM)», notent-ils.

Se basant sur le cadre macro-économique à moyen terme sous-tendant cette PBT, le ministère affirme que la trajectoire de la dette, sur la période 2024-2026, devrait suivre une tendance baissière et maîtrisée à moins de 70%. Ainsi, la dette du Trésor passerait de 71,6% du PIB à fin 2022 à 68,5% en 2026, dans la perspective de la ramener à près de 65% PIB à l’horizon 2030. Par ailleurs, le ministère note que ce premier exercice de l’analyse de la soutenabilité de la dette, qui vient d’être introduit dans le cadre de la PBT accompagnant le projet de loi de Finances (PLF) 2024, sera enrichi progressivement, avec l’assistance technique du FMI, notamment en y intégrant à partir de 2025 l’impact du changement climatique.

Refinancement, taux d’intérêt et de change : les trois risques contenus

Le ministère indique dans la PBT que les risques liés à la dette et relatifs au refinancement, au taux d’intérêt et au change sont maîtrisés. Ainsi, explique-t-il, le risque de refinancement encouru par le portefeuille de la dette du Trésor reste maîtrisé, vu que la part de la dette à court terme est alignée sur celle du portefeuille Benchmark en s’établissant à 14% à fin juin 2023 contre 17% à fin 2022. De plus, ajoute-t-il, la durée de vie moyenne de remboursement de cette dette s’est améliorée durant les six premiers mois de 2023 s’approchant des 6 ans et 10 mois contre 6 ans et 8 mois en 2022, soit une amélioration de près de 2 mois.

Pour les risques de taux d’intérêt, le ministère relève que la dette du Trésor reste principalement une dette à taux fixe avec une part de plus 89% à fin juin 2023. «En dépit de la hausse inédite des niveaux de taux variables sur le marché financier international, suite aux resserrements monétaires consécutifs opérés par la BCE (Banque centrale européenne) et la Fed (Réserve fédérale américaine) depuis le deuxième semestre de l’année 2022, le coût apparent de la dette extérieure à fin juin 2023 n’a augmenté que de 50 points de base (pb) comparativement à fin 2022, alors que les taux facturés moyens de l’EURIBOR (taux d’intérêt de la devise euro) à 6 mois et des taux en dollars américains basés sur le SOFR (taux de financement au jour le jour garanti) ont augmenté de 310 pb et 466 pb, respectivement», souligne le ministère. Ce qui est dû principalement à la stratégie de mobilisation des emprunts extérieurs privilégiant le recours aux concours officiels assortis de conditions financières favorables en termes de coût et de maturité et au traitement de l’encours existant par l’utilisation, le cas échéant, d’instruments de couverture des risques de change et de taux.

À noter que le Trésor a eu recours depuis novembre 2022 à l’émission de BDT à taux révisable sur le marché domestique dont l’encours a atteint 20,2 milliards de DH, soit une part de 2,7% de la dette intérieure. L’introduction de cet instrument, explique le ministère, a pour objectif de permettre au Trésor de financer son besoin avec des maturités plus longues, tout en offrant aux investisseurs la possibilité de se couvrir contre le risque de taux sans pour autant s’y exposer en privilégiant la dette à taux fixe.

En ce qui concerne les risques de change, le ministère relève que la dette intérieure représente une part de près de 76% de la dette du Trésor.

Cette structure est conforme aux objectifs retenus pour le portefeuille benchmark (70-80% dette intérieure et 20-30% dette extérieure) et contribue à atténuer l’exposition du Trésor au risque de change, note-t-il. De plus, poursuit-il, la structure par devises, à fin juin 2023, du portefeuille de la dette extérieure du Trésor (58% en euros, 38% en dollars américains et 4% pour les autres devises) est proche de la structure du panier du dirham, ce qui permet d’atténuer l’impact des fluctuations de change.
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