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Mardi 20 Mai 2025
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Commerce extérieur : l’assurance publique complémentaire à l’export lancée en juin 2025

100 millions de dirhams pour couvrir jusqu’à 7,5 milliards de dirhams d’exportations additionnelles par an : tel est l’objectif du dispositif d’assurance publique complémentaire à l’export. Ce nouveau projet, qui sera lancé en juin 2025, vise à soutenir les entreprises marocaines exportatrices souhaitant se développer sur des marchés prometteurs mais jugés risqués.

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Une rencontre dédiée à la présentation du projet du « dispositif d’assurance publique complémentaire à l’export », a été organisée, mardi à Casablanca, en présence du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, et du Secrétaire d’État, chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira.



Prévu pour un lancement effectif le 1er juin 2025, ce système a été élaboré en concertation avec les acteurs publics et privés du secteur de l’assurance à l’export. Il vient combler un vide : certaines destinations à fort potentiel, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, sont peu couvertes par les assureurs traditionnels en raison de leur niveau de risque. Le dispositif permettra donc d’assurer des opérations commerciales dans ces zones, grâce à une tarification souple et adaptée à chaque pays.

Ryad Mezzour a expliqué que "ce nouveau système d’assurance à l’exportation est un levier stratégique qui permettra de protéger nos entreprises sur les marchés émergents et d’élargir la présence du produit Made in Morocco à l’international."

Pour sa part, Omar Hejira a souligné que "ce programme s’inscrit dans la feuille de route de développement du commerce extérieur 2025-2027. Il accompagnera les entreprises marocaines dans leur ouverture vers de nouveaux débouchés, notamment dans les marchés à fort potentiel."

Ce modèle s’inspire des expériences internationales. Une étude menée avec l’Association marocaine des exportateurs a révélé que les entreprises marocaines privilégient actuellement des zones à faible risque comme l’Europe et les pays de l’OCDE. Les marchés émergents restent quant à eux sous-exploités, principalement en raison de l’absence de couverture adéquate.

Dans un premier temps, le dispositif couvrira les risques commerciaux et politiques liés aux acheteurs publics et privés dans 15 pays africains identifiés comme prioritaires.

Le financement provient d’un fonds public spécial, géré par Atlantic Re (anciennement Société Centrale de Réassurance). Cet organisme sera chargé de la gestion du système et de la réassurance des risques, en partenariat avec les opérateurs du secteur.

Grâce à ce mécanisme, chaque dirham investi pourrait générer jusqu’à 75 dirhams d’exportations supplémentaires, selon un communiqué, ce qui en fait un levier puissant pour stimuler la croissance internationale des entreprises marocaines.
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