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Le déficit budgétaire double à fin septembre 2025 (TGR)

Le déficit budgétaire du Maroc a doublé en un an, atteignant 50,52 milliards de dirhams à fin septembre 2025, contre 26 milliards durant la même période en 2024, selon les dernières données publiées par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).

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L’un des principaux facteurs ayant contribué à cette dégradation du solde budgétaire réside dans le basculement du solde des comptes spéciaux du Trésor et des Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA). Ces comptes affichent désormais un déficit de 2 milliards de dirhams, contre un excédent de 17 milliards un an auparavant.

Du côté des recettes, les indicateurs affichent néanmoins une performance robuste. Les recettes ordinaires ont progressé de 17% en glissement annuel, atteignant 310,72 milliards de dirhams, contre 264 milliards à la même date en 2024. Cette hausse est portée principalement par une dynamique fiscale soutenue. L’impôt sur les sociétés (IS) a enregistré une progression de 32%, générant 75 milliards de dirhams. L’impôt sur le revenu (IR) a crû de 16,9%, pour s’établir à 51 milliards de dirhams. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a augmenté de 9,4%, atteignant 80 milliards de dirhams, avec une forte contribution de la composante intérieure (+13%).



Les recettes non fiscales ne sont pas en reste, progressant de 23,4% à 41 milliards de dirhams. Cette amélioration est notamment due à l’augmentation des revenus des entreprises publiques et monopoles, dont la contribution s’est élevée à 16 milliards de dirhams, en hausse de 32,8%.

En parallèle, les charges ordinaires ont suivi une trajectoire ascendante, en hausse de 18,9% pour atteindre 280 milliards de dirhams. Cette augmentation s’explique par une progression des dépenses de biens et services de 18,8%, atteignant 219 milliards de dirhams, et une hausse des intérêts de la dette de 13,2%, s’établissant à 37 milliards de dirhams.

Les dépenses d’investissement, quant à elles, ont poursuivi leur expansion. Elles ont atteint 78 milliards de dirhams à fin septembre, contre 72 milliards un an plus tôt, soit une croissance de 7,2%. Ce niveau d’investissement témoigne de l’effort public soutenu, notamment dans les infrastructures et en prévision des échéances sportives majeures.

Le creusement du déficit s’est naturellement traduit par une hausse du besoin de financement du Trésor, qui s’établit à 71 milliards de dirhams, contre 36 milliards à la même période en 2024. Pour couvrir ce besoin, le gouvernement a eu recours prioritairement au financement intérieur, mobilisant 45 milliards de dirhams. Les marchés extérieurs ont également été sollicités à hauteur de 25 milliards, contrastant fortement avec l’excédent de 4,5 milliards enregistré sur ce poste en 2024.
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