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Jeudi 20 Mars 2025
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Le déficit budgétaire s'alourdit à 21 milliards de dirhams à fin février 2025 (TGR)

À fin février 2025, le déficit budgétaire du Maroc s’établit à 21 milliards de dirhams, contre 3 milliards de dirhams enregistré un an plus tôt, soit une hausse de 600%, selon les données publiées par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).

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Ce solde négatif tient compte d’un apport positif de 13 milliards de dirhams provenant des comptes spéciaux du Trésor (CST) et des services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), précise la TGR dans son dernier Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques.

Les recettes ordinaires du Trésor affichent une progression limitée de 9,7%, atteignant 56 milliards de dirhams contre 51 milliards un an plus tôt. Cette dynamique a été portée par la forte hausse des recettes de l’impôt sur le revenu (IR), qui ont augmenté de 56% pour atteindre 16 milliards de dirhams, notamment grâce à un apport exceptionnel de 3,8 milliards de dirhams issu de l’opération de régularisation volontaire de la situation fiscale des contribuables. De même, les recettes de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ont progressé de 7,7%, atteignant 18 milliards de dirhams, avec une hausse notable de la TVA intérieure de 10%.



Les Taxes Intérieures de Consommation (TIC) sur les produits énergétiques ont baissé de 2,7%. Une augmentation des droits d’enregistrement et de timbre (+2,8%) a été constatée. À noter que les recettes non fiscales ont reculé de 58%, une baisse largement attribuable à la chute de 67% des revenus du monopole de l’État, qui se sont limités à 134 millions de dirhams contre 417 millions un an auparavant.

Sur le front des dépenses, la tendance est nettement haussière. Les charges ordinaires du Trésor ont bondi de 50%, atteignant 74 milliards de dirhams à fin Février 2025, contre 49 milliards l’année précédente. Cette envolée résulte principalement de la forte augmentation des dépenses des autres biens et services, englobant les charges communes et les dépenses de matériel, qui ont progressé de 130%, passant de 16 milliards de dirhams à 38 milliards. Les charges d’intérêts de la dette, quant à elles, ont enregistré une hausse de 37%, s’élevant à 7 milliards de dirhams. Parallèlement, les investissements publics se sont établis à 12 milliards de dirhams.

Cette forte progression des dépenses a creusé le besoin de financement du Trésor, qui a atteint 42 milliards de dirhams contre 17 milliards un an auparavant. Pour le couvrir, l’État a intensifié son recours au financement intérieur, mobilisant 46 milliards de dirhams, contre 16 milliards levés en Février 2024.
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