La promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, des filières locales et la mise en valeur de l’écotourisme sont au cœur du Programme pour le développement inclusif et durable des zones forestières. Ce programme initié par l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) avec l’appui technique et financier de la Banque africaine de développement (BAD) s’inscrit dans la Stratégie «Forêts du Maroc 2020-2030». Il mobilise un financement de 100 millions d’euros, sous forme de prêt, afin de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations et à l’émergence de la classe moyenne rurale.
En tant que partenaire stratégique, la BAD vient de dévoiler les principales activités du programme qui s’étalera sur la période 2023-2028. Le projet cible quatre régions (Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al-Hoceïma et Souss-Massa) et quatre filières forestières (le liège, l’eucalyptus, les plantes aromatiques et médicinales et l’aquaculture continentale).
Le programme est structuré en trois composantes principales, chacune englobant plusieurs activités spécifiques. La première composante se concentre sur les aménagements forestiers structurants. Elle vise essentiellement l’aménagement intégré de quatre bassins versants prioritaires (Ghiss, Bouregreg, Seksaoua et Sidi Abdallah) ainsi que la promotion de la biodiversité et l’appui à la gestion durable des forêts au niveau de quatre parcs nationaux (Al-Hoceïma, Souss-Massa, Talassamtane et Toubkal). Cela inclut notamment la réhabilitation de zones forestières dégradées, la restauration des terres érodées, et la mise en valeur des terres agricoles. Elle vise également le renforcement des capacités des producteurs locaux et la promotion de la biodiversité à travers la réintroduction d’espèces disparues.
La deuxième composante, elle, met l’accent sur la valorisation de l’espace forestier et la promotion des chaînes de valeurs. Les actions soutiendront, notamment, le développement inclusif et durable des filières clés : liège, eucalyptus, aquaculture continentale et plantes aromatiques et médicinales. Elles prévoient également la mise en place des plateformes intégrées de transformation et de services de proximité. Cette composante a, en outre, pour objectif, de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes, des femmes et des startups innovantes, avec la mise en place des structures d’incubation (deux incubateurs identifiés : à Tétouan et à Souss-Massa). L’appui concerne aussi le financement des jeunes entrepreneurs forestiers à travers des conventions de partenariat avec le secteur bancaire et le soutien du mécanisme de garantie. Et ce n’est pas tout. La deuxième composante porte aussi sur le développement de l’écotourisme autour des quatre parcs. Quant à la troisième composante, elle se concentre sur le renforcement des capacités institutionnelles et la coordination du programme, englobant des actions telles que la formation du personnel, le renforcement des équipements et des infrastructures, ainsi que la promotion de la transformation digitale du secteur forestier.
Les avantages attendus de la réalisation de ce programme sont multiples et significatifs, allant de la reforestation et la conservation des écosystèmes forestiers à la création d’emplois pour les populations locales, en passant par le développement économique des filières forestières et le renforcement des capacités institutionnelles de l’ANEF.
À noter que les activités de restauration et de reforestation sont prévues sur une superficie de 16.000 ha, et permettent d’assurer la conservation du milieu naturel et de contribuer au développement socio-économique des populations locales notamment dans les zones rurales et de montagnes. Néanmoins, la BAD souligne que l’évaluation environnementale et sociale de ces activités a relevé que la mise en défens de certains terrains forestiers limitera temporairement l’accès des populations riveraines aux parcours forestiers sur une superficie de 2.375 ha, ce qui pourrait induire un impact négatif sur les moyens de subsistance des populations.
Afin d’atténuer ces impacts négatifs, l’ANEF intervient sur trois axes. Le premier porte sur la planification participative des zones à restaurer/régénérer en veillant à ce que les superficies de ces zones ne dépassent pas le 1/5e du parc pastoral utilisé par la communauté. Le deuxième axe concerne l’amélioration pastorale des parcours sylvopastoraux alors que le troisième vise l’octroi d’une indemnité de compensation pour mise en défens au profit de la population usagère. Aussi, et en plus de l’indemnisation prévue par la loi, l’ANEF s’investit de manière significative dans le soutien à l’écodéveloppement en finançant et en mettant en œuvre des initiatives visant à générer des revenus au bénéfice des populations locales. Par ailleurs, consciente des enjeux et des défis d’une gestion durable des ressources naturelles dans un contexte de changements globaux, l’ANEF s’est engagée dans plusieurs formes de coopération internationale avec un accent mis sur leur cohérence et leur complémentarité. Dans ce sens, un ensemble de programmes bénéficiant notamment de l’appui de la Banque mondiale, l’Agence française de développement, l’UE, la GIZ, et du KfW ont été entamés dans différentes régions du pays. Rappelons, dans ce cadre, qu’en décembre dernier, la Banque européenne d’investissement (BEI) et le ministère des Finances avaient signé une convention de financement de 100 millions d’euros (environ 1,08 milliard de dirhams), en faveur du projet de gestion inclusive et durable des forêts du Maroc. Cette opération, sur une période de 5 ans (2024-2028), vient appuyer la stratégie «Forêts du Maroc 2020-2030», et sera mise en œuvre par l’ANEF.
En tant que partenaire stratégique, la BAD vient de dévoiler les principales activités du programme qui s’étalera sur la période 2023-2028. Le projet cible quatre régions (Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al-Hoceïma et Souss-Massa) et quatre filières forestières (le liège, l’eucalyptus, les plantes aromatiques et médicinales et l’aquaculture continentale).
Le programme est structuré en trois composantes principales, chacune englobant plusieurs activités spécifiques. La première composante se concentre sur les aménagements forestiers structurants. Elle vise essentiellement l’aménagement intégré de quatre bassins versants prioritaires (Ghiss, Bouregreg, Seksaoua et Sidi Abdallah) ainsi que la promotion de la biodiversité et l’appui à la gestion durable des forêts au niveau de quatre parcs nationaux (Al-Hoceïma, Souss-Massa, Talassamtane et Toubkal). Cela inclut notamment la réhabilitation de zones forestières dégradées, la restauration des terres érodées, et la mise en valeur des terres agricoles. Elle vise également le renforcement des capacités des producteurs locaux et la promotion de la biodiversité à travers la réintroduction d’espèces disparues.
La deuxième composante, elle, met l’accent sur la valorisation de l’espace forestier et la promotion des chaînes de valeurs. Les actions soutiendront, notamment, le développement inclusif et durable des filières clés : liège, eucalyptus, aquaculture continentale et plantes aromatiques et médicinales. Elles prévoient également la mise en place des plateformes intégrées de transformation et de services de proximité. Cette composante a, en outre, pour objectif, de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes, des femmes et des startups innovantes, avec la mise en place des structures d’incubation (deux incubateurs identifiés : à Tétouan et à Souss-Massa). L’appui concerne aussi le financement des jeunes entrepreneurs forestiers à travers des conventions de partenariat avec le secteur bancaire et le soutien du mécanisme de garantie. Et ce n’est pas tout. La deuxième composante porte aussi sur le développement de l’écotourisme autour des quatre parcs. Quant à la troisième composante, elle se concentre sur le renforcement des capacités institutionnelles et la coordination du programme, englobant des actions telles que la formation du personnel, le renforcement des équipements et des infrastructures, ainsi que la promotion de la transformation digitale du secteur forestier.
Les avantages attendus de la réalisation de ce programme sont multiples et significatifs, allant de la reforestation et la conservation des écosystèmes forestiers à la création d’emplois pour les populations locales, en passant par le développement économique des filières forestières et le renforcement des capacités institutionnelles de l’ANEF.
À noter que les activités de restauration et de reforestation sont prévues sur une superficie de 16.000 ha, et permettent d’assurer la conservation du milieu naturel et de contribuer au développement socio-économique des populations locales notamment dans les zones rurales et de montagnes. Néanmoins, la BAD souligne que l’évaluation environnementale et sociale de ces activités a relevé que la mise en défens de certains terrains forestiers limitera temporairement l’accès des populations riveraines aux parcours forestiers sur une superficie de 2.375 ha, ce qui pourrait induire un impact négatif sur les moyens de subsistance des populations.
Afin d’atténuer ces impacts négatifs, l’ANEF intervient sur trois axes. Le premier porte sur la planification participative des zones à restaurer/régénérer en veillant à ce que les superficies de ces zones ne dépassent pas le 1/5e du parc pastoral utilisé par la communauté. Le deuxième axe concerne l’amélioration pastorale des parcours sylvopastoraux alors que le troisième vise l’octroi d’une indemnité de compensation pour mise en défens au profit de la population usagère. Aussi, et en plus de l’indemnisation prévue par la loi, l’ANEF s’investit de manière significative dans le soutien à l’écodéveloppement en finançant et en mettant en œuvre des initiatives visant à générer des revenus au bénéfice des populations locales. Par ailleurs, consciente des enjeux et des défis d’une gestion durable des ressources naturelles dans un contexte de changements globaux, l’ANEF s’est engagée dans plusieurs formes de coopération internationale avec un accent mis sur leur cohérence et leur complémentarité. Dans ce sens, un ensemble de programmes bénéficiant notamment de l’appui de la Banque mondiale, l’Agence française de développement, l’UE, la GIZ, et du KfW ont été entamés dans différentes régions du pays. Rappelons, dans ce cadre, qu’en décembre dernier, la Banque européenne d’investissement (BEI) et le ministère des Finances avaient signé une convention de financement de 100 millions d’euros (environ 1,08 milliard de dirhams), en faveur du projet de gestion inclusive et durable des forêts du Maroc. Cette opération, sur une période de 5 ans (2024-2028), vient appuyer la stratégie «Forêts du Maroc 2020-2030», et sera mise en œuvre par l’ANEF.