La demande étrangère adressée au Maroc, hors phosphates et dérivés, devrait également progresser pour atteindre 3,2% en 2025, soutenue par une reprise économique attendue dans la zone euro. La croissance de cette dernière est estimée à 1,2% en 2025, contre seulement 0,8% en 2024.
La performance économique devrait être tirée par une nette progression de la valeur ajoutée agricole (+11%), sous l’hypothèse d’une année agricole moyenne. Les activités non agricoles devraient également maintenir leur dynamisme, enregistrant une croissance de 3,7%. Cette dynamique s'étend à plusieurs secteurs, avec une hausse prévue de 3,9% pour le secteur secondaire et de 3,6% pour le tertiaire.
Du côté de la demande intérieure, une contribution significative de 3,9 points de pourcentage à la croissance est attendue. La consommation des ménages devrait jouer un rôle clé, apportant 1,6 point grâce à l’amélioration des revenus agricoles, aux revalorisations salariales et à l’introduction des aides sociales directes. La consommation des administrations publiques contribuerait pour 1,1 point, tandis que la formation brute de capital fixe devrait ajouter 0,8 point à la croissance.
Sur le front de l’inflation, le Maroc a réussi à contenir les pressions inflationnistes, ramenant le taux moyen à 1,1% sur les neuf premiers mois de 2024, contre 6,9% un an auparavant. Cette baisse résulte de la réduction des prix des produits de base et des mesures de resserrement monétaire, telles que la réduction du taux directeur à 2,75% en juin 2024. En 2025, l’inflation devrait se stabiliser autour de 2%, consolidant les bases pour une relance économique durable.
À moyen terme, l’économie marocaine pourrait bénéficier de plusieurs facteurs favorables. L'amélioration de l'environnement international, combinée aux réformes structurelles en cours, devrait soutenir la croissance. Les grands projets stratégiques dans les domaines de l’eau et du transport, ainsi que les retombées économiques de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et de la Coupe du Monde 2030, renforceront davantage cette dynamique.
Cependant, ces projections restent exposées à des risques liés aux conflits géopolitiques, aux fluctuations économiques dans la zone euro et à d’éventuelles sécheresses.