Le Maroc, 8e emprunteur de la BIRD avec 1,77 milliard de dollars en 2025

Le Maroc se positionne comme le 11ᵉ pays bénéficiaire des financements de la Banque mondiale durant l'exercice 2025. C’est ce qui ressort des dernières statistiques de l’Institution de Bretton Woods, qui prennent en compte l'ensemble des engagements de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de l'Association internationale de développement (IDA). La BIRD et l’IDA réunies prennent le nom de Banque mondiale, conformément aux règlements respectifs de ces deux institutions.

Au cours de l'année fiscale 2025 (période du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025), les engagements de la Banque mondiale se sont élevés à 80,8 milliards de dollars, dont 40,9 milliards pour la BIRD (qui prête aux pays à revenu intermédiaire) et 39,9 milliards pour l'IDA (dédiée aux pays à faible revenu). Les financements approuvés pour le Maroc ont donc été accordés via la BIRD.

La BIRD est la plus importante banque multilatérale de développement au monde. Elle accorde des prêts et fournit des garanties, des produits de gestion des risques et des services de conseil à des pays à revenu intermédiaire et à certains pays à faible revenu solvables.

Avec 1,77 milliard de dollars d'engagements nets en 2025, le Maroc est le 8ᵉ pays emprunteur de la BIRD. Le Brésil domine ce classement avec 3,85 milliards de dollars, suivi de près par la Türkiye (3,79 milliards) et l'Argentine (3,73 milliards). L'Ukraine occupe la quatrième place avec 3,14 milliards de dollars, devant les Philippines (2,85 milliards), l'Indonésie (2,75 milliards) et l'Inde (2,35 milliards). Le Maroc, avec ses 1,77 milliard de dollars, devance l'Afrique du Sud (1,50 milliard) et le Pérou (1,21 milliard), qui complètent le top 10 des principaux emprunteurs de la BIRD. Cette position témoigne de la solidité du partenariat stratégique entre le Royaume et l'institution financière multilatérale de développement.

Par zone, l'Amérique latine et les Caraïbes s’affirment comme le premier bénéficiaire régional des financements de la BIRD avec 12,4 milliards de dollars, suivie de l'Europe et de l'Asie centrale (10,5 milliards), puis de l'Asie de l'Est et du Pacifique (6,4 milliards). La région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), dont fait partie le Maroc, arrive en quatrième position avec 5,2 milliards de dollars d'engagements. L'Afrique de l'Est et australe a bénéficié de 2,9 milliards de dollars, l'Asie du Sud de 2,6 milliards, tandis que l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale complètent ce tableau avec 0,9 milliard de dollars. La région Moyen-Orient et Afrique du Nord se positionne ainsi comme la 4ᵉ région bénéficiaire des financements de la BIRD, tirée par le Maroc, qui représente 34% des montants approuvés pour la région MENA.

La distinction entre BIRD et IDA est cruciale pour comprendre la structure des financements de la Banque mondiale. L'IDA, qui constitue la source de financements concessionnels la plus importante au monde pour les pays à faible revenu, a engagé 39,9 milliards de dollars durant l'exercice 2025 au titre de 303 projets. Durant cet exercice, 78 pays étaient admis à bénéficier de l'aide de l'IDA, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Le Nigéria arrive en tête des bénéficiaires avec 3,15 milliards de dollars, suivi du Bangladesh (3,05 milliards) et de l'Éthiopie (2,44 milliards). Le Pakistan et la République démocratique du Congo complètent le top 5 avec 1,49 milliard de dollars chacun. Ainsi, en cumulant les financements approuvés par la BIRD et l’IDA, le Maroc se situe à la 11ᵉ place parmi les principaux pays emprunteurs de la Banque mondiale en 2025.

À noter que certains pays à revenu intermédiaire, comme le Nigeria, sont admis à bénéficier à la fois des ressources de la BIRD et de l’IDA. Ces pays sont dits «à financement mixte».