Dans un monde confronté à la menace urgente du changement climatique, les grandes économies mondiales – la Chine, l’Union européenne (UE) et les États-Unis – intensifient leurs efforts pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. À travers des initiatives comme la loi sur la réduction de l’inflation (IRA) aux États-Unis, le système d’échange de quotas d’émission (SEQE) de l’UE et les normes sur les carburants en Chine, ces puissances économiques bouleversent la demande mondiale de produits technologiques verts. Cette transition constitue une opportunité majeure pour les pays en développement, dont les exportations vers ces trois blocs représentent déjà environ 185,6 milliards de dollars, selon une nouvelle analyse de la Banque mondiale, menée par 4 experts de l’Institution.
Les politiques climatiques en cours, telles que les subventions vertes et les taxes sur le carbone, dopent la demande mondiale pour les technologies vertes comme les panneaux solaires, les éoliennes, les batteries et les véhicules électriques. Le marché des technologies vertes devrait ainsi être multiplié par cinq entre 2023 et 2032, selon des estimations. Par ailleurs, les exportations de minéraux critiques des pays en développement, actuellement évaluées à 246,4 milliards de dollars par an, pourraient doubler d’ici 15 ans.
L’étude se base sur l’exposition sectorielle qui mesure la valeur des exportations de produits Green-tech d’un pays vers la Chine, l’UE et les États-Unis en pourcentage de ses exportations totales de produits technologiques verts dans le monde. S’ajoute l’exposition économique qui mesure la valeur de ces exportations vers ces trois marchés en pourcentage du PIB. Les données portent sur les exportations de produits technologiques verts et leurs composants : panneaux solaires, éoliennes, véhicules électriques et composants, y compris les batteries, mais à l’exclusion des minéraux critiques.
Dans ce contexte, la Macédoine du Nord, la Tunisie et le Mexique se démarquent par leur forte exposition économique aux exportations vertes, représentant respectivement 11,6%, 9,4% et 5,7% de leur PIB. Ces pays profitent déjà de leur intégration dans les chaînes de valeur mondiales pour tirer parti de la demande croissante en technologies vertes.
Selon l’étude, si l’augmentation de la demande de composants pour les véhicules électriques aux États-Unis profitera essentiellement au Mexique, d’autres pays à revenu intermédiaire ayant des capacités de construction automobile, à savoir le Maroc, la Türkiye et le Viet Nam, verront augmenter leurs ventes de véhicules électriques à l’Union européenne.
Par ailleurs, pour les pays en développement, les opportunités offertes par cette nouvelle donne mondiale s’accompagnent néanmoins de défis importants. La prolifération des politiques climatiques et des normes environnementales risque d’accroître les coûts de mise en conformité pour les exportateurs. Par exemple, les normes variées pour la décarbonation de l’acier ou la traçabilité du carbone dans les chaînes de production exigent des efforts considérables en termes de ressources et d’infrastructures.
Les grandes économies, de leur côté, doivent éviter les mesures protectionnistes qui limiteraient les opportunités pour les pays en développement. Une coopération renforcée, passant par l’harmonisation des normes et une assistance technique accrue, est indispensable pour assurer une transition équitable et inclusive.
En fin de compte, cette transition écologique offre une occasion unique aux pays en développement comme le Maroc de consolider leur position sur le marché mondial tout en participant activement à l’effort collectif pour un avenir durable. Grâce à des politiques adaptées et à une collaboration internationale étroite, notamment avec les organisations multilatérales telles que la Banque mondiale, ces pays peuvent non seulement répondre aux exigences croissantes des marchés verts, mais aussi jouer un rôle central dans la lutte contre le changement climatique et l’élimination de la pauvreté.
Les politiques climatiques en cours, telles que les subventions vertes et les taxes sur le carbone, dopent la demande mondiale pour les technologies vertes comme les panneaux solaires, les éoliennes, les batteries et les véhicules électriques. Le marché des technologies vertes devrait ainsi être multiplié par cinq entre 2023 et 2032, selon des estimations. Par ailleurs, les exportations de minéraux critiques des pays en développement, actuellement évaluées à 246,4 milliards de dollars par an, pourraient doubler d’ici 15 ans.
Le Maroc parmi les grands gagnants
«Les grands gagnants à court et moyen terme sont les pays qui exportent principalement vers les trois plus grandes économies du monde», souligne l’étude. Il s’agit notamment de la Macédoine du Nord, de la Tunisie, du Mexique, de la Serbie et du Maroc.L’étude se base sur l’exposition sectorielle qui mesure la valeur des exportations de produits Green-tech d’un pays vers la Chine, l’UE et les États-Unis en pourcentage de ses exportations totales de produits technologiques verts dans le monde. S’ajoute l’exposition économique qui mesure la valeur de ces exportations vers ces trois marchés en pourcentage du PIB. Les données portent sur les exportations de produits technologiques verts et leurs composants : panneaux solaires, éoliennes, véhicules électriques et composants, y compris les batteries, mais à l’exclusion des minéraux critiques.
Dans ce contexte, la Macédoine du Nord, la Tunisie et le Mexique se démarquent par leur forte exposition économique aux exportations vertes, représentant respectivement 11,6%, 9,4% et 5,7% de leur PIB. Ces pays profitent déjà de leur intégration dans les chaînes de valeur mondiales pour tirer parti de la demande croissante en technologies vertes.
Une performance portée notamment par l’industrie automobile
Le Maroc, pour sa part, occupe une position stratégique dans cette transition écologique mondiale. Avec une exposition économique de 4% de son PIB et une exposition sectorielle de 87%, le pays se positionne dans le Top 10 (8e) des pays exportateurs de produits-composants Green-tech vers la Chine, l’UE et les États-Unis. Ce qui place le Maroc parmi les deux leaders régionaux en Afrique, au côté de la Tunisie. L’industrie automobile marocaine, notamment dans le secteur des véhicules électriques, ainsi que les initiatives dans les énergies renouvelables, renforcent son attractivité en tant que partenaire commercial. De plus, sa proximité avec l’Europe offre un avantage concurrentiel indéniable pour capter une part croissante de ce marché en pleine expansion.Selon l’étude, si l’augmentation de la demande de composants pour les véhicules électriques aux États-Unis profitera essentiellement au Mexique, d’autres pays à revenu intermédiaire ayant des capacités de construction automobile, à savoir le Maroc, la Türkiye et le Viet Nam, verront augmenter leurs ventes de véhicules électriques à l’Union européenne.
Par ailleurs, pour les pays en développement, les opportunités offertes par cette nouvelle donne mondiale s’accompagnent néanmoins de défis importants. La prolifération des politiques climatiques et des normes environnementales risque d’accroître les coûts de mise en conformité pour les exportateurs. Par exemple, les normes variées pour la décarbonation de l’acier ou la traçabilité du carbone dans les chaînes de production exigent des efforts considérables en termes de ressources et d’infrastructures.
Les mesures à prendre
Afin de surmonter ces obstacles et maximiser les bénéfices de la transition verte, les pays en développement peuvent adopter plusieurs stratégies. Ils doivent promouvoir les énergies renouvelables, accompagner les entreprises dans leur processus de décarbonation et faciliter l’adoption de nouvelles technologies par des réductions tarifaires et des politiques incitatives. L’attraction d’investissements étrangers dans les secteurs verts, combinée à un renforcement des infrastructures de qualité et des mécanismes de traçabilité, sera essentielle pour améliorer leur «compétitivité carbone».Les grandes économies, de leur côté, doivent éviter les mesures protectionnistes qui limiteraient les opportunités pour les pays en développement. Une coopération renforcée, passant par l’harmonisation des normes et une assistance technique accrue, est indispensable pour assurer une transition équitable et inclusive.
En fin de compte, cette transition écologique offre une occasion unique aux pays en développement comme le Maroc de consolider leur position sur le marché mondial tout en participant activement à l’effort collectif pour un avenir durable. Grâce à des politiques adaptées et à une collaboration internationale étroite, notamment avec les organisations multilatérales telles que la Banque mondiale, ces pays peuvent non seulement répondre aux exigences croissantes des marchés verts, mais aussi jouer un rôle central dans la lutte contre le changement climatique et l’élimination de la pauvreté.