Ce repli, de 1,24%, est le résultat de l’effet conjugué de l’opération de recrutement des enseignants au niveau des Académies régionales de d’Education et de la formation (AREF) et des départs massifs à la retraite, pour limite d’âge ou anticipée, notamment du personnel du Ministère de l’Éducation nationale.
Sur le nombre total de fonctionnaires du pays, le Ministère de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports concentre 35,3%, celui de l’Intérieur 29,1% et celui de la Santé et protection sociale 11,8% de l’effectif budgétaire.
Le taux d’encadrement au sein de l’administration publique a nettement progressé, fait remarquer le Rapport sur les Ressources humaines. Il a ainsi atteint, en 2024, 67,6% contre 65% en 2014. Les avancements de grade et les opérations ciblées de recrutement récentes, orientées vers les cadres, en sont les principales raisons.
Cinq régions concentrent 70% des fonctionnaires du pays : Rabat-Salé-Kénitra (23,7%), Casablanca-Settat (14%), Fès-Meknès (12%), Marrakech-Safi (10,7%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,2%).
L’analyse de la pyramide d’âges du personnel de l’Etat révèle que les fonctionnaires âgés de 35 à 49 ans sont les plus nombreux (43% de l’effectif global). Ils sont suivis de ceux de 50 ans et plus (35%). Les fonctionnaires de moins de 35 ans, eux, comptent pour 22% de l’effectif global.
Dans la tranche des 50 ans et plus, ceux dont l’âge est supérieur ou égal à 55 ans sont souvent les plus nombreux dans la majorité des ministères. Elle dépasse le tiers des effectifs de celui de l’enseignement supérieur et s’approche du quart de celui du ministère de l’Education nationale (23,9%), de l’Economie et Finance (23,7%) et de la Justice (23,3%).
A ce propos, il est à noter que les départs à la retraite prévus portent sur 65.213 fonctionnaires (13% des effectifs). Ces départs seront étalés sur la période 2024-2028.
En attendant ces départs, les dépenses de personnel enregistrent une hausse de 40% par rapport à 2014. Elles atteignent, en 2024, 161,62 milliards de DH, soit une hausse moyenne annuelle de 3,42%. Une décélération de la croissance de ces dépenses sur la période 2014-2018 est à noter. Au cours de cette période, la croissance était stabilisée autour de 1,23%. La période 2018-2024, en revanche, a connu une augmentation notable des dépenses de personnel : +4,92% par an en moyenne. Les révisions salariales issues du Dialogue social en sont la principale cause.
Quel poids représentent ces dépenses sur les finances de l'Etat ? La proportion annuelle moyenne des dépenses de personnel est de 10,8% du PIB sur les dix dernières années (ce ratio a baissé au cours de la période 2014-2019, pour remonter à 10,81% en 2021-2024). Cette proportion est de 32,44% du Budget général de l’Etat et de 60,06% du Budget de fonctionnement en 2024.
Le salaire net moyen servi dans la fonction publique atteint 9.500 DH en 2024. Il est supérieur à celui de 2023 (8.561 DH) et dépasse de loin celui de 2014 (7.300 DH). Il enregistre une augmentation moyenne de 2,6% par an sur la période 2014-2024 et de 30,14% par rapport à l’année 2014.
Au total :
• 3,93% des fonctionnaires perçoivent une rémunération mensuelle nette comprise en 4.000 et 4.500 DH.
• 15,24% des fonctionnaires perçoivent une rémunération mensuelle nette inférieure ou égale à 6000 DH.
• 70,19% des fonctionnaires perçoivent des salaires nets mensuels entre 6.000 et 14.000 DH.
• 3,57% des fonctionnaires ont des salaires nets mensuels dépassant les 20.000 DH.