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Le taux de chômage recule à 12,8% au deuxième trimestre 2025 (HCP)

Au deuxième trimestre 2025, le taux de chômage s’est établi à 12,8%, en recul de 0,3 point par rapport à la même période en 2024, selon les données publiées sur la situation du marché du travail par le HCP. Ce repli intervient dans un contexte marqué par les effets persistants de la sécheresse sur l’emploi rural, conjugués à une dynamique plus favorable dans les zones urbaines et certains secteurs clés de l’économie, notamment les BTP et les services.

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Entre le deuxième trimestre 2024 et celui de 2025, le marché du travail a enregistré une création nette de 5.000 emplois. Cette évolution résulte d’un gain de 113.000 postes en milieu urbain, contre une perte de 107.000 emplois en milieu rural. Par type d’emploi, 132.000 postes rémunérés ont été créés, tandis que 126.000 emplois non rémunérés ont été supprimés, traduisant une transformation de la structure de l’emploi.

Par secteur, l’agriculture, forêt et pêche a connu une contraction notable avec la perte de 108.000 postes, soit une baisse de 4% du volume d’emploi dans ce secteur, conséquence directe des aléas climatiques. En revanche, le secteur des BTP a progressé de 6%, créant 74.000 emplois, dont 45.000 en milieu urbain et 29.000 en milieu rural, confirmant son rôle moteur dans la dynamique de l’emploi. Le secteur des services a ajouté 35.000 postes (+1%), tandis que l’industrie a connu une création plus modeste de 2.000 emplois, résultant d’un gain de 10.000 postes en ville compensé par une perte de 8.000 dans le rural.

Une baisse du chômage, mais un sous-emploi en hausse

Le volume global des chômeurs a reculé de 38.000 personnes sur un an, pour atteindre 1,595 million, avec une baisse de 33.000 en milieu rural et de 5.000 en milieu urbain. Le taux de chômage passe ainsi de 13,1% à 12,8%, avec un recul similaire en zones urbaines (de 16,7% à 16,4%) et rurales (de 6,7% à 6,2%). Toutefois, ces chiffres masquent des disparités selon les catégories : le chômage des jeunes de 15 à 24 ans reste très élevé à 35,8%, celui des femmes grimpe à 19,9% (+2,2 points), alors que le chômage masculin recule à 10,8%.

Le chômage des diplômés connaît également une légère baisse, passant de 19,4% à 19%, avec une amélioration notable chez les titulaires de diplômes de qualification professionnelle (-2,4 points à 20,8%) et de l’enseignement secondaire qualifiant (-1 point à 25,1%).

En parallèle, le sous-emploi s’accentue, affectant 1,147 million de personnes contre 1,042 million un an plus tôt. Le taux de sous-emploi grimpe à 10,6% au niveau national, avec des hausses tant en milieu urbain (de 8,3% à 9,4%) qu’en milieu rural (de 11,6% à 12,4%). Cette progression se manifeste aussi bien par l’insuffisance d’heures travaillées (5,5% contre 5,4%) que par l’inadéquation entre formation et emploi (5% contre 4,2%).

Des disparités régionales persistantes

L’analyse régionale révèle des écarts marqués. Les régions du Sud affichent le taux de chômage le plus élevé (25,7%), suivies de l’Oriental (21,1%), tandis que Fès-Meknès (16,2%) et Casablanca-Settat (14,7%) dépassent également la moyenne nationale. À l’opposé, les régions de Drâa-Tafilalet (6,4%), Marrakech-Safi (7,5%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,9%) affichent les taux les plus faibles.

Le BTP en soutien à l’emploi

La contribution du secteur des BTP apparaît déterminante dans l’amélioration des indicateurs. Son dynamisme, soutenu par les projets d’infrastructures et la préparation des grandes échéances internationales comme la Coupe du monde 2030, compense partiellement les difficultés rencontrées dans l’agriculture. Toutefois, la hausse du sous-emploi, particulièrement dans les BTP (22,2% contre 18,9%), interroge sur la qualité des emplois créés.
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