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Les agrumes du Maroc ont du potentiel en Ouzbékistan et au Kazakhstan

L’Ouzbékistan et le Kazakhstan cherchent à diversifier leurs sources d’importation de fruits et légumes. Leurs marchés respectifs sont en pleine croissance et la demande intérieure va en augmentant. Et le Maroc ressort comme candidat potentiel. En témoigne la mission commerciale marocaine programmée du 22 au 24 mai prochain en Ouzbékistan.

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Les fruits et légumes marocains, en particulier les oranges et les mandarines, intéressent l’Ouzbékistan et le Kazakhstan. Une mission commerciale est programmée du 22 au 24 mai prochain, rapporte EastFruit, qui qualifie d’historique ce rendez-vous. En effet, face à une demande croissante, ces deux pays essayent de diversifier leurs sources d’approvisionnement. Une occasion pour le Maroc, notamment ses agrumes.

Par exemple, les importations d'oranges au Kazakhstan et en Ouzbékistan ont doublé au cours des cinq dernières années, selon Yevhen Kuzin, consultant de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui intervenait lors d’un événement en ligne, organisé le 23 avril dernier, sur les opportunités pour ces deux pays de se fournir depuis des pays comme le Maroc.



Concernant les mandarines, l’expert a mis en exergue le développement parallèle de leurs importations par l’Ouzbékistan, avec un pic en particulier en hiver, avant les vacances.
Autre preuve du potentiel de ce marché, la multiplication par 10 des importations de dattes, sur la période 2017-2022. Le pays applique zéro droit de douane à l’importation, jusqu’en janvier 2025, sur beaucoup de produits : bananes, agrumes, oignons et autres légumes. L’Ouzbékistan est, par ailleurs, le plus grand importateur de pommes de terre de consommation au monde et, à mesure que les revenus de la population augmentent, de nombreuses nouvelles opportunités émergent pour l’approvisionnement en mandarines, baies, dattes, avocats, mangues et autres produits.

Pour sa part, le Kazakhstan est le plus grand importateur net de tous les fruits et légumes et celui qui affiche le revenu par habitant le plus élevé de toutes les anciennes républiques soviétiques. Selon Tridge, cabinet d’intelligence et de données dans l’agri-food, le pays a enregistré, en 2023, une croissance du volume des importations de bon nombre de fruits et légumes : mandarines, oranges, poires, pommes, dattes... Cette hausse est visible dans les statistiques du Comité national des recettes de ce pays pour la période janvier-octobre 2023 qui révèlent que le Kazakhstan a importé environ 51.969 tonnes de fruits d'une valeur de 35,6 millions de dollars. Une part importante des importations concerne les agrumes. Le pays en a importé 51.095 tonnes pour un montant de 34,57 millions de dollars, contre 15.882 tonnes seulement pour l’ensemble de l’année 2022. Les mandarines arrivent en tête avec 44.356 tonnes de janvier à octobre 2023, contre 18.685 tonnes seulement en 2022.

Les baies marocaines intéressent les importateurs en Ouzbékistan et au Kazakhstan

Sur le terrain, les agrumes marocains ne sont pas les seuls qui intéressent l’Ouzbékistan et le Kazakhstan. EastFruit indique une forte augmentation de l’intérêt des importateurs locaux et des chaînes de supermarchés, par exemple, pour les baies marocaines et révèle être de plus en plus sollicité par des acheteurs potentiels pour des demandes d’informations, notamment sur la logistique, ou de mise en contact avec des exportateurs.

Cependant, arracher des parts sur ce marché ne s’annonce pas facile. Le premier défi concerne la logistique et plus particulièrement l’absence de ports dans ces deux pays. La deuxième difficulté est de réussir à positionner les produits marocains dans des marchés où d’autres produits étrangers se sont établis depuis longtemps.

Agrumes : L'Égypte bien installée sur les marchés du Kazakhstan

Au Kazakhstan, par exemple, les oranges égyptiennes constituent depuis longtemps un produit de base. L’Égypte se positionne comme un sérieux fournisseur de ce pays. Entre novembre 2023 et février 2024, le Kazakhstan a importé 820 tonnes de fraises fraîches égyptiennes, contre 280 tonnes la saison précédente.

Au cours des quatre saisons précédentes, les importations étaient de 23 tonnes seulement. Malgré des défis logistiques importants, l'Égypte a réussi à rivaliser efficacement avec des concurrents de taille comme les fournisseurs turcs. Elle est aujourd’hui le troisième fournisseur du Kazakhstan derrière la Turquie et l’Azerbaïdjan et devrait, selon les estimations d’EastFruit, les dépasser. Ses actions en faveur du développement de ses exportations se multiplient. D’ailleurs, une mission commerciale est programmée pour la même période (du 22 au 24 mai prochain) en Ouzbékistan. Les deux missions entrent dans le cadre d’un projet commun entre la FAO et la BERD.
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