Confiance, gouvernance et transparence. Ces mots sont revenus comme un leitmotiv lors des débats ayant marqué la huitième édition des Assises de l’Ordre des experts-comptables (OEC). En effet, ce rendez-vous incontournable a réuni, à Casablanca mercredi dernier, des centaines de professionnels, d’institutionnels et de décideurs économiques autour de la thématique centrale «L’expert-comptable, tiers de confiance au service de l’économie».
Actuellement, précise l’argentière du Royaume, «les projets sur lesquels nous travaillons conjointement sont divers et variés». L’un des principaux projets, a-t-elle cité, est la modernisation du cadre comptable marocain, «une initiative cruciale dans le cadre des réformes comptables et financières en cours dans notre pays». Elle a également évoqué le projet de loi 17.24, portant sur les états financiers consolidés, qui vise à renforcer la transparence et à améliorer la gouvernance des acteurs économiques. «En outre, nous apportons notre soutien à l’étude stratégique en cours sur la profession comptable», a-t-elle insisté.
Khalid Safir, directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), a livré pour sa part une analyse approfondie sur l’interdépendance entre la gouvernance et la confiance. «Bonne gouvernance et confiance sont deux concepts indissociables et indispensables pour hisser les sociétés cotées et non cotées aux meilleurs standards et renforcer leur crédibilité dans le marché économique», a-t-il affirmé. Il a retracé les évolutions historiques de la gouvernance, citant la création de la SEC aux États-Unis après la crise de 1929 et les réformes majeures après les scandales financiers des années 2000. «Le rôle de l’actionnaire et du dirigeant impliquent des divergences d’intérêt, et il fallait trouver des règles de conduite, des codes, des dispositifs qui ancrent une intelligence de bonne gouvernance», a-t-il expliqué. En insistant sur l’importance de la transparence et de l’indépendance des organes de gouvernance, M. Safir a souligné qu’«une société qui investit dans la transparence de l’information et dans l’indépendance des organes de gouvernance génère plus de confiance auprès des actionnaires et des investisseurs, et obtient une meilleure performance et un meilleur rendement».
L’expert-comptable, un tiers de confiance essentiel
D’entrée de jeu, Faïçal Mekouar, président de l’OEC, n’a pas manqué de souligner l’importance de cette rencontre : «Nous organisons aujourd’hui ces Assises pour débattre du rôle de tiers de confiance et de son importance croissante pour l’économie. Avec l’exclusivité de la certification des comptes, les experts-comptables sont des tiers de confiance historiques, partenaires de l’État», a-t-il indiqué à l’ouverture de cette rencontre. Historiquement, les experts-comptables marocains ont joué un rôle clé en garantissant la conformité des entreprises aux obligations fiscales et réglementaires. Leur mission va désormais au-delà de la simple certification des comptes. Ils interviennent aussi dans le contrôle des engagements des entreprises en matière d’investissements, en partenariat avec des institutions comme l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), a-t-il ajouté. Justement, ces huitièmes Assises ont été marquée par la signature de plusieurs conventions entre l’OEC et ses partenaires, dont l’AMDIE, Barid Al-Maghrib, Crédit Agricole du Maroc et le Groupe CDG. Ces accords visent à renforcer les capacités professionnelles des experts-comptables et à leur fournir des conditions de financement préférentielles. Ali Seddiki, directeur général de l’AMDIE, l’a expliqué dans ce sens : «Nous avons signé cette convention avec l’OEC pour les désigner comme tiers de confiance dans les process de déboursement des primes à l’investissement. Cela permettra de sécuriser les investissements et de renforcer la transparence».Le ministère de l’Économie et des finances réaffirme son soutien à la profession
La ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah, a réaffirmé à cette occasion le soutien du gouvernement à la profession comptable : «Le thème de “L’expert-comptable, tiers de confiance au service de l’économie” nous interpelle tous à plus d’un titre, car il s’inscrit dans une vision d’avenir pour notre pays. Le Maroc s’est engagé dans le chantier de l’État de droit qui vise à garantir à nos citoyens, à nos opérateurs économiques et à l’État les conditions du bien-être social, de justice économique et de contribution équitable». Elle a également insisté sur le rôle stratégique des experts-comptables dans la transformation économique du Maroc, en particulier face aux défis de la digitalisation et de la gouvernance: «Les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, qu’il s’agisse des transactions économiques, de la digitalisation croissante ou des nouveaux impératifs en matière de gouvernance et de transparence, appellent à une collaboration étroite entre les composantes de la profession et les pouvoirs publics».Actuellement, précise l’argentière du Royaume, «les projets sur lesquels nous travaillons conjointement sont divers et variés». L’un des principaux projets, a-t-elle cité, est la modernisation du cadre comptable marocain, «une initiative cruciale dans le cadre des réformes comptables et financières en cours dans notre pays». Elle a également évoqué le projet de loi 17.24, portant sur les états financiers consolidés, qui vise à renforcer la transparence et à améliorer la gouvernance des acteurs économiques. «En outre, nous apportons notre soutien à l’étude stratégique en cours sur la profession comptable», a-t-elle insisté.
La vision de Chakib Alj, président de la CGEM
Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a également souligné le rôle crucial des experts-comptables et leur soutien aux entreprises : «Je suis heureux de participer aujourd’hui à ces Assises organisées par l’Ordre des experts-comptables. Ravi que la CGEM soit associée à la réflexion autour du rôle de l’expert-comptable dans la compétitivité et la croissance de notre économie». M. Alj a comparé le rôle des experts-comptables à celui des médecins pour les entreprises, en les accompagnant tout au long de leur parcours pour structurer leurs actions et améliorer leurs processus. Il a également évoqué les enjeux de la transition numérique et de l’intelligence artificielle, qui nécessitent une adaptation constante de la profession comptable.Khalid Safir, directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), a livré pour sa part une analyse approfondie sur l’interdépendance entre la gouvernance et la confiance. «Bonne gouvernance et confiance sont deux concepts indissociables et indispensables pour hisser les sociétés cotées et non cotées aux meilleurs standards et renforcer leur crédibilité dans le marché économique», a-t-il affirmé. Il a retracé les évolutions historiques de la gouvernance, citant la création de la SEC aux États-Unis après la crise de 1929 et les réformes majeures après les scandales financiers des années 2000. «Le rôle de l’actionnaire et du dirigeant impliquent des divergences d’intérêt, et il fallait trouver des règles de conduite, des codes, des dispositifs qui ancrent une intelligence de bonne gouvernance», a-t-il expliqué. En insistant sur l’importance de la transparence et de l’indépendance des organes de gouvernance, M. Safir a souligné qu’«une société qui investit dans la transparence de l’information et dans l’indépendance des organes de gouvernance génère plus de confiance auprès des actionnaires et des investisseurs, et obtient une meilleure performance et un meilleur rendement».