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Les exportations marocaines de baies se sont repliées en 2023. Selon EastFruit, elles se sont contractées de 6% à 124.000 tonnes. Ce niveau dépasse néanmoins d’un tiers la moyenne quinquennale. Dans le détail, les exportations de myrtilles ont atteint 52.500 tonnes, celles des framboises 52.000 tonnes et celles des fraises 17.700 tonnes. Tous ces produits ont vu leurs exportations stagner ou diminuer. Seules les mûres ont enregistré une hausse de 40%, sur un an, de leurs ventes à l’international, à 1.400 tonnes.
En valeur, les revenus générés par les exportations marocaines de baies maintiennent leur croissance, malgré cette baisse des volumes. «Les baies ont réaffirmé leur rôle de pierre angulaire des exportations agricoles du Maroc. Seules les tomates de serre ont rapporté plus de revenus en devises que les baies congelées. Et 83 millions de dollars supplémentaires provenaient également des fraises, des framboises et des mûres surgelées. Malgré ces gains, l'année a posé des défis importants pour le secteur», note Yevhen Kuzin, analyste du marché des fruits et légumes chez EastFruit.
Ainsi, en 2023, les exportations marocaines de baies ont généré 750 millions de dollars de revenus, soit 2,4 fois de plus qu’en 2018. Ces revenus étaient de moins de 700 millions de dollars en 2022.
«La croissance des revenus issus des exportations de baies est encourageante, mais la réduction du tonnage signale des inquiétudes potentielles pour l'avenir de cette industrie au Maroc. La dépendance du secteur à des conditions météorologiques favorables et la forte concentration de ses exportations sur les marchés de l'UE et du Royaume-Uni – des régions confrontées à des défis économiques en 2017 et en 2022-2023 – met en évidence ses vulnérabilités», précise Yevhen Kuzin.
En effet, environ 90% des exportations de baies du Maroc en 2023 étaient destinées à seulement cinq pays : l'Espagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Allemagne et la France. Ces pays représentaient 88% des recettes en devises du Maroc provenant des baies. Cependant, chacun de ces pays a réduit ses volumes d'importation, celles de l'Allemagne ayant chuté d'un tiers et celles de la France de 20%, reflétant à la fois une diminution de l'offre du Maroc et une demande affaiblie en raison des difficultés économiques de l'UE : «Le FMI rapporte que la croissance de l'économie de l'UE n'était que d'un demi pour cent au cours des années de crise de 2022-2023, celle de l'Allemagne ayant connu une contraction de 0,3%. Cette stagnation économique a inévitablement eu un impact sur la demande. Par conséquent, diversifier les marchés à l’export est une priorité stratégique pour l'industrie marocaine des petits fruits, qui doit capitaliser ses succès existants», analyse Kuzin. Une politique dans laquelle le Maroc est déjà engagé puisqu’en 2023, ses exportations de baies vers les marchés émergents a connu une croissance significative. Ainsi, les expéditions vers les Émirats arabes unis ont augmenté de 29% pour atteindre 2.000 tonnes et celles vers la Pologne ont plus que quintuplé pour atteindre 1.200 tonnes. De même, les livraisons vers le Canada ont été multipliées par près de 6,5 pour atteindre 65 tonnes et l'Arabie saoudite a plus que doublé ses volumes d'importation pour atteindre 810 tonnes. Des taux de croissance remarquables même si les volumes, eux, restent faibles par rapport à ceux des 5 premiers clients du Maroc.
En valeur, les revenus générés par les exportations marocaines de baies maintiennent leur croissance, malgré cette baisse des volumes. «Les baies ont réaffirmé leur rôle de pierre angulaire des exportations agricoles du Maroc. Seules les tomates de serre ont rapporté plus de revenus en devises que les baies congelées. Et 83 millions de dollars supplémentaires provenaient également des fraises, des framboises et des mûres surgelées. Malgré ces gains, l'année a posé des défis importants pour le secteur», note Yevhen Kuzin, analyste du marché des fruits et légumes chez EastFruit.
Ainsi, en 2023, les exportations marocaines de baies ont généré 750 millions de dollars de revenus, soit 2,4 fois de plus qu’en 2018. Ces revenus étaient de moins de 700 millions de dollars en 2022.
«La croissance des revenus issus des exportations de baies est encourageante, mais la réduction du tonnage signale des inquiétudes potentielles pour l'avenir de cette industrie au Maroc. La dépendance du secteur à des conditions météorologiques favorables et la forte concentration de ses exportations sur les marchés de l'UE et du Royaume-Uni – des régions confrontées à des défis économiques en 2017 et en 2022-2023 – met en évidence ses vulnérabilités», précise Yevhen Kuzin.
En effet, environ 90% des exportations de baies du Maroc en 2023 étaient destinées à seulement cinq pays : l'Espagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Allemagne et la France. Ces pays représentaient 88% des recettes en devises du Maroc provenant des baies. Cependant, chacun de ces pays a réduit ses volumes d'importation, celles de l'Allemagne ayant chuté d'un tiers et celles de la France de 20%, reflétant à la fois une diminution de l'offre du Maroc et une demande affaiblie en raison des difficultés économiques de l'UE : «Le FMI rapporte que la croissance de l'économie de l'UE n'était que d'un demi pour cent au cours des années de crise de 2022-2023, celle de l'Allemagne ayant connu une contraction de 0,3%. Cette stagnation économique a inévitablement eu un impact sur la demande. Par conséquent, diversifier les marchés à l’export est une priorité stratégique pour l'industrie marocaine des petits fruits, qui doit capitaliser ses succès existants», analyse Kuzin. Une politique dans laquelle le Maroc est déjà engagé puisqu’en 2023, ses exportations de baies vers les marchés émergents a connu une croissance significative. Ainsi, les expéditions vers les Émirats arabes unis ont augmenté de 29% pour atteindre 2.000 tonnes et celles vers la Pologne ont plus que quintuplé pour atteindre 1.200 tonnes. De même, les livraisons vers le Canada ont été multipliées par près de 6,5 pour atteindre 65 tonnes et l'Arabie saoudite a plus que doublé ses volumes d'importation pour atteindre 810 tonnes. Des taux de croissance remarquables même si les volumes, eux, restent faibles par rapport à ceux des 5 premiers clients du Maroc.
