La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) vient de dévoiler une nouvelle stratégie pour les infrastructures, couvrant la période 2025-2029. Ce plan vise à transformer les infrastructures dans ses régions d’opération en répondant à des défis critiques tout en promouvant la durabilité, la résilience et la connectivité. Pour la première fois, la BERD intègre dans une seule approche les secteurs des transports et des infrastructures municipales, autrefois couverts par des stratégies distinctes. Cette intégration reflète la volonté de la banque de maximiser les synergies entre projets et de générer des impacts plus profonds.
L’objectif est clair : Aligner les investissements sur l’Accord de Paris tout en comblant le déficit mondial d’investissement en infrastructures, estimé à 8,3 trillions de dollars d’ici 2040. Cette stratégie met l’accent sur trois priorités fondamentales : améliorer la connectivité, renforcer la résilience et accélérer la transition climatique. Elle vise non seulement à réduire les émissions de CO₂ dans les secteurs clés comme les transports, mais aussi à promouvoir des solutions basées sur la nature pour faire face aux impacts environnementaux. Le programme phare «Green Cities», qui a déjà financé 74 projets et permis de réduire 4,6 millions de tonnes de CO₂ équivalent par an, sera renforcé et étendu à de nouvelles régions. Entre 2019 et 2023, la BERD a investi 10,5 milliards d’euros dans 318 projets liés aux infrastructures, démontrant ainsi sa capacité à générer des résultats concrets et mesurables.
À titre d’exemple, la BERD a fourni en 2020 un financement de 300 millions d’euros à trois entreprises publiques – ONDA (Office national des aéroports), ADM (Société nationale des autoroutes du Maroc) et ONEE (Office national de l’électricité et de l’eau potable) – pour renforcer leur résilience et soutenir les services d’infrastructure vitaux au Maroc. La même année, la Banque a accordé un prêt souverain de 150 millions d’euros, complété par des financements sous forme de dons, pour soutenir la construction des composantes clés du réseau d’irrigation de la plaine du Saïss. Ce projet a été conçu pour réduire la pression sur les nappes phréatiques surexploitées et pour introduire un système d’irrigation goutte-à-goutte plus efficace dans la plaine de Garet. Il permettra non seulement de mieux gérer les ressources en eau, mais aussi d’accroître les rendements agricoles et de créer des opportunités économiques pour les communautés locales.
En 2023, un autre projet majeur a vu le jour dans la région de Guelmim-Oued Noun, où la BERD a octroyé un prêt de 130 millions de DH (12 millions d’euros). Ce financement vise à améliorer l’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales et à moderniser quatre stations de traitement des eaux usées. En tant que premier prêt municipal accordé par la BERD au Maroc, ce projet a également permis à la région de rejoindre le programme «Green Cities», renforçant ainsi l’engagement du pays envers des infrastructures durables et un développement inclusif.
Le 13 décembre 2024, La BERD a également accordé un prêt à hauteur de 65 millions d’euros à Marsa Maroc SA. Il financera l’augmentation de la capacité des terminaux polyvalents des ports de Casablanca et de Jorf Lasfar, en contribuant au financement des travaux d’infrastructure visant à étendre leur capacité de manutention, ainsi qu’à l’acquisition de grues hybrides et grues électriques sur rail. Ce projet contribuera à la durabilité des infrastructures portuaires à plusieurs égards, notamment une plus grande efficacité énergétique et des mesures de résilience climatique.
Le Maroc, comme d’autres pays de la région SEMED, est donc confronté à un stress hydrique important. Dans ce contexte, la BERD développe une approche régionale innovante de tarification simulée, connue sous le nom de «Shadow Water Pricing». Cette méthodologie, en cours d’élaboration, vise à mieux refléter la valeur socio-économique et environnementale de l’eau. Elle permettra d’encourager des investissements plus efficaces dans la gestion des ressources hydriques, tout en garantissant que les politiques tarifaires tiennent compte des besoins des populations vulnérables. La nouvelle stratégie 2025-2029 de la BERD reflète, également, les besoins plus larges de la région SEMED, où les investissements annuels nécessaires pour atteindre des infrastructures alignées sur les Objectifs nets zéro d’ici 2030 sont estimés à 15,2 milliards de dollars. Ces fonds serviront à développer des infrastructures énergétiques bas carbone, à améliorer la mobilité urbaine et à moderniser les systèmes logistiques pour soutenir le commerce intra-régional.
Pour le Maroc, outre la gestion de l’eau, les secteurs ciblés par la BERD incluent les infrastructures municipales, la transition énergétique et l’agriculture durable. Avec cette stratégie intégrée, la BERD s’affirme comme un acteur clé de la transformation des infrastructures dans ses régions d’opération. En mobilisant des capitaux privés et en favorisant des partenariats public-privé, la BERD pave la voie vers un avenir résilient et inclusif pour l’ensemble de ses régions d’intervention.
«Cette stratégie marque une nouvelle étape pour la Banque. Elle répond aux besoins de nos clients (dans toutes les régions d’opérations) en matière de réflexion intégrée, élimine les cloisonnements sectoriels et s’aligne sur notre approche réussie visant à exploiter les synergies entre projets», souligne Nandita Parshad, directrice générale des infrastructures durables à la BERD.
À ce jour, la BERD a investi près de 5 milliards d’euros au Maroc dans le cadre de 106 projets. Au Royaume, la Banque se concentre sur le soutien à l’énergie durable, le financement direct et indirect des entreprises privées, la réforme des infrastructures et le financement non souverain.
L’objectif est clair : Aligner les investissements sur l’Accord de Paris tout en comblant le déficit mondial d’investissement en infrastructures, estimé à 8,3 trillions de dollars d’ici 2040. Cette stratégie met l’accent sur trois priorités fondamentales : améliorer la connectivité, renforcer la résilience et accélérer la transition climatique. Elle vise non seulement à réduire les émissions de CO₂ dans les secteurs clés comme les transports, mais aussi à promouvoir des solutions basées sur la nature pour faire face aux impacts environnementaux. Le programme phare «Green Cities», qui a déjà financé 74 projets et permis de réduire 4,6 millions de tonnes de CO₂ équivalent par an, sera renforcé et étendu à de nouvelles régions. Entre 2019 et 2023, la BERD a investi 10,5 milliards d’euros dans 318 projets liés aux infrastructures, démontrant ainsi sa capacité à générer des résultats concrets et mesurables.
Les infrastructures représentent 56% du portefeuille de la BERD au Maroc
Dans ce contexte global, la région Sud-Est de la Méditerranée (SEMED), dont fait partie le Maroc, occupe une place stratégique. Composée de pays faisant face à des défis importants, comme le stress hydrique et des infrastructures vieillissantes, cette région bénéficie d’une attention particulière. Le Maroc est au cœur de la stratégie régionale de la Banque. Déjà, les infrastructures durables représentent 56% du portefeuille de la BERD au Maroc qui se distingue par des projets emblématiques illustrant la vision et l’impact de leur partenariat.À titre d’exemple, la BERD a fourni en 2020 un financement de 300 millions d’euros à trois entreprises publiques – ONDA (Office national des aéroports), ADM (Société nationale des autoroutes du Maroc) et ONEE (Office national de l’électricité et de l’eau potable) – pour renforcer leur résilience et soutenir les services d’infrastructure vitaux au Maroc. La même année, la Banque a accordé un prêt souverain de 150 millions d’euros, complété par des financements sous forme de dons, pour soutenir la construction des composantes clés du réseau d’irrigation de la plaine du Saïss. Ce projet a été conçu pour réduire la pression sur les nappes phréatiques surexploitées et pour introduire un système d’irrigation goutte-à-goutte plus efficace dans la plaine de Garet. Il permettra non seulement de mieux gérer les ressources en eau, mais aussi d’accroître les rendements agricoles et de créer des opportunités économiques pour les communautés locales.
En 2023, un autre projet majeur a vu le jour dans la région de Guelmim-Oued Noun, où la BERD a octroyé un prêt de 130 millions de DH (12 millions d’euros). Ce financement vise à améliorer l’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales et à moderniser quatre stations de traitement des eaux usées. En tant que premier prêt municipal accordé par la BERD au Maroc, ce projet a également permis à la région de rejoindre le programme «Green Cities», renforçant ainsi l’engagement du pays envers des infrastructures durables et un développement inclusif.
Le 13 décembre 2024, La BERD a également accordé un prêt à hauteur de 65 millions d’euros à Marsa Maroc SA. Il financera l’augmentation de la capacité des terminaux polyvalents des ports de Casablanca et de Jorf Lasfar, en contribuant au financement des travaux d’infrastructure visant à étendre leur capacité de manutention, ainsi qu’à l’acquisition de grues hybrides et grues électriques sur rail. Ce projet contribuera à la durabilité des infrastructures portuaires à plusieurs égards, notamment une plus grande efficacité énergétique et des mesures de résilience climatique.
Renforcement des solutions pour le stress hydrique
Le Maroc est par ailleurs confronté à un stress hydrique élevé, avec une disponibilité annuelle d’eau de seulement 790 m³ par habitant (toutes mesures inférieures à 1.000 m³ par habitant sont traditionnellement considérées comme une situation de pénurie chronique). Pour y faire face, la BERD soutient des projets de désalinisation et de réutilisation des eaux usées, afin de promouvoir une gestion plus efficace des ressources hydriques, notamment dans le secteur industriel. Rappelons qu’en novembre dernier, la BERD a octroyé un prêt de 200 millions d’euros au Groupe OCP afin de renforcer la sécurité hydrique à travers le développement de nouvelles installations de dessalement au Maroc.Le Maroc, comme d’autres pays de la région SEMED, est donc confronté à un stress hydrique important. Dans ce contexte, la BERD développe une approche régionale innovante de tarification simulée, connue sous le nom de «Shadow Water Pricing». Cette méthodologie, en cours d’élaboration, vise à mieux refléter la valeur socio-économique et environnementale de l’eau. Elle permettra d’encourager des investissements plus efficaces dans la gestion des ressources hydriques, tout en garantissant que les politiques tarifaires tiennent compte des besoins des populations vulnérables. La nouvelle stratégie 2025-2029 de la BERD reflète, également, les besoins plus larges de la région SEMED, où les investissements annuels nécessaires pour atteindre des infrastructures alignées sur les Objectifs nets zéro d’ici 2030 sont estimés à 15,2 milliards de dollars. Ces fonds serviront à développer des infrastructures énergétiques bas carbone, à améliorer la mobilité urbaine et à moderniser les systèmes logistiques pour soutenir le commerce intra-régional.
Pour le Maroc, outre la gestion de l’eau, les secteurs ciblés par la BERD incluent les infrastructures municipales, la transition énergétique et l’agriculture durable. Avec cette stratégie intégrée, la BERD s’affirme comme un acteur clé de la transformation des infrastructures dans ses régions d’opération. En mobilisant des capitaux privés et en favorisant des partenariats public-privé, la BERD pave la voie vers un avenir résilient et inclusif pour l’ensemble de ses régions d’intervention.
«Cette stratégie marque une nouvelle étape pour la Banque. Elle répond aux besoins de nos clients (dans toutes les régions d’opérations) en matière de réflexion intégrée, élimine les cloisonnements sectoriels et s’aligne sur notre approche réussie visant à exploiter les synergies entre projets», souligne Nandita Parshad, directrice générale des infrastructures durables à la BERD.
À ce jour, la BERD a investi près de 5 milliards d’euros au Maroc dans le cadre de 106 projets. Au Royaume, la Banque se concentre sur le soutien à l’énergie durable, le financement direct et indirect des entreprises privées, la réforme des infrastructures et le financement non souverain.