Menu
Search
Jeudi 16 Mai 2024
S'abonner
close

Les principaux secteurs de l'économie marocaine affichent bonne mine au 1er trimestre

Dans sa Note de conjoncture du mois d’avril, la DEPF indique que l’augmentation des précipitations devrait avoir un impact positif sur l’agriculture. Sa valeur ajoutée, en hausse de 6,2% l’année dernière, devrait évoluer davantage. Dans le secteur secondaire, la Note souligne une hausse de la valeur ajoutée du secteur extractif grâce à une bonne performance du secteur minier. Le secteur tertiaire, lui, affiche des performances remarquables.

No Image
La Direction des études et des prévisions financières (DEPF) vient de publier sa Note de conjoncture du mois d’avril. Cette dernière souligne que le secteur de l’agriculture a enregistré une augmentation de 6,2% de sa valeur ajoutée. Un niveau attribué à une augmentation des précipitations. Cette dernière devrait également avoir un impact positif sur la végétation, les cultures fruitières et les cultures de printemps malgré les défis persistants liés au manque d’eau. Les exportations du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire ont connu un recul de 0,7% à fin février dernier, après une baisse de 1,2% jusqu’à fin janvier 2024 et une augmentation de 7,6% à fin février 2023. Cette évolution est attribuée au repli des exportations de l’industrie alimentaire de 6,7%, partiellement compensé par la croissance des exportations des produits agricoles, sylvicoles et de chasse de 3,9%.



Par ailleurs, le secteur de la pêche a enregistré une performance positive en 2023, avec une augmentation de 16,7% de sa valeur ajoutée en moyenne, contre une baisse de 9,8% l’année précédente. Concernant le secteur secondaire, au 4e trimestre de 2023, le secteur extractif a vu sa valeur ajoutée augmenter de 16,4%, rebondissant après une baisse de 15,7% l’année précédente. Cette performance a contribué à réduire le recul de la valeur ajoutée du secteur à 2,1% en moyenne à la fin de 2023, comparé à une contraction de 9,4% un an auparavant. Le secteur minier a particulièrement bien performé avec une hausse de la production de phosphate brut de 39,6%, ainsi qu’une augmentation de 9,5% de la production d’énergie électrique et une croissance de 5,8 points du secteur manufacturier (TUC : de 78,6%). Cependant, l’activité du secteur du BTP a légèrement diminué, les ventes de ciment chutant de 0,4% à fin mars 2024. Le secteur de la construction, pour sa part, a renoué avec la croissance pour le deuxième trimestre consécutif après une série de baisses enregistrées depuis le premier trimestre de 2022. Au premier trimestre de 2024, les ventes de ciment, principal indicateur de l’activité du secteur, ont légèrement diminué (-0,4%). Par ailleurs, l’encours des crédits à l’immobilier destinés au financement des opérations immobilières a atteint 302,1 milliards de DH à la fin des deux premiers mois de 2024, en hausse de 0,6% par rapport à l’année précédente. Le secteur manufacturier, lui, a enregistré de solides performances au quatrième trimestre de 2023, avec une augmentation de sa valeur ajoutée de 8%, comparativement à une quasi-stagnation un an plus tôt. En moyenne, la valeur ajoutée du secteur manufacturier a progressé de 2,2% à la fin de l’année 2023, contre 0,3% à la fin de 2022.

La valeur ajoutée du secteur tertiaire augmente de 53,9% au premier trimestre

Dans le domaine du tourisme, le nombre d’arrivées a augmenté de 12,8%, avec des performances solides en mars, février et janvier 2024 (respectivement +10,2%, +17,9% et +10,4%). Cette augmentation est principalement due à une hausse des arrivées de touristes étrangers (+15,4%) et des résidents étrangers (+9,8%). Quant aux nuitées dans les établissements d’hébergement classés, elles ont augmenté de 7,3% par rapport à l’année précédente. Comparé à février 2019, ce chiffre a augmenté de 11,1%, après des hausses de 10,7% en janvier 2024 et de 3,6% en février 2023. Cependant, les recettes touristiques ont diminué de 6,7% jusqu’à fin février 2024, après un recul de 10,5% le mois précédent. Malgré cela, elles demeurent nettement supérieures par rapport au niveau d’avant la crise, avec une hausse de 40,4%.

Demande intérieure : la consommation des ménages en bonne forme

Selon la DEPF, la consommation des ménages bénéficierait de la poursuite du ralentissement de l’inflation (+0,9% en mars 2024 après +8,2% un an auparavant), du bon comportement, à fin février, des transferts des Marocains résidant à l’étranger (+1,5%) et de la légère hausse des crédits à la consommation (+0,5%). Elle bénéficier aussi des transferts publics directs en faveur des populations les plus vulnérables visées par le programme d’aide sociale directe et celles touchées par le séisme d’Al Haouz. Par ailleurs, la DEPF souligne le maintien de l’effort d’investissement, à fin février 2024, soutenu par les grands projets engagés dans différents secteurs et bénéficiant de la bonne tenue des recettes des Investissements directs étrangers (+17,5%), des crédits à l’équipement (+10,8%) et des importations des biens d’équipement et des demi-produits (+0,6% et +3,8% respectivement), ainsi que de l’amélioration des dépenses d’équipement du Budget général de l’État (+2,7%). Sur le volet des Finances publiques, la Note de conjoncture souligne une atténuation de 9,5% du déficit budgétaire, en glissement annuel, pour se situer à 9,6 milliards de DH à fin février 2024. C’est particulièrement le résultat d’une hausse des recettes ordinaires (+16%), plus importante que celle des dépenses globales (+10,9%).
Lisez nos e-Papers