Selon AGR, les recettes fiscales atteindront près de 20% du PIB en 2025, un niveau historiquement élevé qui devrait se maintenir jusqu’en 2027. Cette performance est attribuée à une réduction progressive des niches fiscales et à un élargissement de la base des contribuables. Parallèlement, les recettes non fiscales, estimées à 4,4% du PIB, bénéficient de la contribution accrue des Établissements et Entreprises Publics (EEP) et de nouveaux mécanismes de financement. Ces résultats reflètent la crédibilité des finances publiques marocaines, confirmée par le rapport positif du PEFA( ce rapport évalue la gestion des finances publiques), réalisé en collaboration avec des institutions internationales telles que la Banque mondiale et le FMI.
Pour la première fois, le solde ordinaire contribuera au financement de 20% du budget d’investissement du Trésor. Cette approche, qui dépasse la traditionnelle doctrine de financement des investissements par la dette, témoigne d’un recul structurel du déficit budgétaire tout en intégrant des dépenses sociales comme la couverture maladie généralisée et les transferts monétaires.
En revanche, la croissance de la valeur ajoutée non agricole, estimée à +3,7%, semble réaliste, grâce à plusieurs facteurs favorables. Elle serait portée par une hausse de la demande étrangère adressée au Maroc (+3,2%), soutenue par une accélération de la croissance en Europe (+1,1%) et un apaisement des tensions géopolitiques. À cela s’ajoute une baisse des prix énergétiques, avec un baril de pétrole prévu à 80 dollars, contre un niveau actuel inférieur à 70 dollars. Par ailleurs, une parité euro-dollar anticipée à 1,12, grâce à une politique monétaire américaine plus accommodante, contribuerait également à cette dynamique.
Si des incertitudes demeurent quant à la performance agricole, la Loi de Finances 2025 témoigne de l’ambition du Maroc à consolider sa résilience financière tout en soutenant une croissance inclusive et durable.
Pour la première fois, le solde ordinaire contribuera au financement de 20% du budget d’investissement du Trésor. Cette approche, qui dépasse la traditionnelle doctrine de financement des investissements par la dette, témoigne d’un recul structurel du déficit budgétaire tout en intégrant des dépenses sociales comme la couverture maladie généralisée et les transferts monétaires.
Une croissance ambitieuse mais “biaisée par la composante agricole”
Le taux de croissance projeté pour 2025 est de 4,6%, avec une hypothèse optimiste de croissance de la valeur ajoutée agricole de +11%. Cette prévision repose sur une récolte céréalière de 70 millions de quintaux (MQ), contre 31 MQ en 2024. Cependant, AGR exprime des réserves face à cette hypothèse, soulignant le retard des précipitations et une canicule persistante. Bien que le taux de remplissage des barrages ait progressé à 29%, les conditions climatiques actuelles ne semblent pas compatibles avec une reprise aussi marquée de la production agricole.En revanche, la croissance de la valeur ajoutée non agricole, estimée à +3,7%, semble réaliste, grâce à plusieurs facteurs favorables. Elle serait portée par une hausse de la demande étrangère adressée au Maroc (+3,2%), soutenue par une accélération de la croissance en Europe (+1,1%) et un apaisement des tensions géopolitiques. À cela s’ajoute une baisse des prix énergétiques, avec un baril de pétrole prévu à 80 dollars, contre un niveau actuel inférieur à 70 dollars. Par ailleurs, une parité euro-dollar anticipée à 1,12, grâce à une politique monétaire américaine plus accommodante, contribuerait également à cette dynamique.
Un soutien renforcé à l’emploi et à l’investissement
La Loi de Finances 2025 consacre un budget de 14 milliards de dirhams (MMDH) pour soutenir l’emploi et l’investissement, dont :- 12 MMDH pour la promotion de l’investissement des PME et TPE.
- 1 MMDH pour la préservation de l’emploi dans les zones rurales.
- 1 MMDH pour les programmes d’inclusion active.
Vers une meilleure maîtrise du déficit commercial
La baisse prévue des prix énergétiques et l’élargissement de la base fiscale devraient contribuer à réduire la facture énergétique et le déficit commercial du Maroc. En 2025, le Royaume pourrait bénéficier d’une situation macroéconomique plus équilibrée, renforçant sa capacité à poursuivre ses réformes économiques et sociales.Si des incertitudes demeurent quant à la performance agricole, la Loi de Finances 2025 témoigne de l’ambition du Maroc à consolider sa résilience financière tout en soutenant une croissance inclusive et durable.