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L'ONCF mise 16 milliards de DH pour l'achat de 168 nouveaux trains dont 18 TGV

Il s'agit de 150 trains intervilles, trains navettes rapides et métropolitains et 18 TGV pour les extensions des lignes à grande vitesse notamment vers Marrakech. La livraison se fera entre 2027 et 2030, année qui coincide avec le Mondial coorganisé par le Maroc.

L'Office National des Chemins de Fer (ONCF) lance un appel à concurrence pour l’acquisition de nouveaux trains. Un projet structurant qui vise le renforcement du rail national en tant que choix privilégié pour une mobilité durable et inclusive.

« Cinq ans après l’entrée en exploitation de la première ligne grande vitesse marocaine et africaine, Al boraq ne cesse de confirmer que son succès n’est que le prélude de nouvelles épopées, visant à mieux connecter les territoires et offrir aux citoyens des formules de mobilités innovantes, plus sobres, plus rapides et plus intelligentes », indique l’office dans un communiqué.



Cet appel à concurrence concerne l’acquisition de 168 trains :

.150 trains pour les services inter-villes, Trains Navettes Rapides et Métropolitains ;

.18 Trains à Grande Vitesse pour les extensions des lignes Grande Vitesse).


Cette acquisition vise d’une part, à accompagner la forte croissance du trafic Voyageurs, remplacer une partie de la flotte du matériel roulant arrivée en fin de vie et d’autre part, assurer les liaisons sur la future extension de ligne à grande vitesse vers Marrakech, ainsi que le service de proximité, type RER dans les régions de Casablanca et Rabat.

« A travers cet ambitieux investissement, qui se situe autour de 16 Milliards de Dirhams, l’ONCF vise au-delà de l’acte d’achat de trains, à offrir une véritable opportunité de lancement d’un Ecosystème Industriel Ferroviaire Marocain », note la même source. Cet écosystème aura ainsi des impacts sur les plans économique et social en matière de création d’emplois, de renforcement du tissu industriel national, avec un taux d’intégration local qui permettra à terme, de transformer le Royaume en une plateforme très compétitive au niveau continental et mondial.

A rappeler que l’ONCF avait lancé en septembre 2022 un Appel à Manifestation d’Intérêt international (AMI) autour de cette acquisition, dans l’objectif d’identifier des acteurs potentiellement intéressés par le projet, de stimuler la concurrence, en invitant plusieurs parties à exprimer leur intérêt, et conduire à de meilleures offres ou à des partenariats plus solides et de recueillir des informations sur les compétences, les ressources et les idées des parties intéressées, pour mieux concevoir le projet.

A l’issue de cet AMI, l’ONCF a reçu dix expressions d’intérêt de la part de la majorité des constructeurs internationaux de matériel roulant.

Aujourd’hui l’ONCF avance dans la concrétisation de cet important projet, en lançant l’Appel à Concurrence qui s’articule autour de trois composantes :

1. L’achat des trains, dont le planning de livraison s’étalera sur 4 ans entre 2027 et 2030.

2. Le partenariat pour la maintenance : L’ONCF et le constructeur retenu, mettront en place une structure commune, qui sera chargée d’assurer pour le compte de l’ONCF, les prestations de maintenance courante et industrielle des trains.

3. Le développement industriel : Le constructeur retenu devra porter un projet de développement industriel, à travers la construction d’une unité industrielle de fabrication et le développement d’un écosystème ferroviaire, de fournisseurs et sous-traitants avec une ambition à l’export, identique à ce qui a été réalisé dans les industries automobiles et aéronautiques.


« Eu égard à l’importance et à la complexité de ce projet, l’ONCF opérera, dans le cadre de cet Appel à Concurrence, à la procédure du dialogue compétitif, qui se déroulera en plusieurs étapes, conformément aux dispositions prévues par les règlements en vigueur », note l’office.

Pour l’ONCF, si ce projet s’assigne pour principal objectif d’offrir aux citoyens les meilleures solutions de mobilité durable, « il va sans dire qu’il participe également à mieux préparer l’échéance sportive planétaire, qu’abritera notre pays conjointement avec l’Espagne et le Portugal en 2030 ».
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