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Maroc-Belgique : Les pistes pour renforcer les relations économiques

La rencontre économique Maroc-Belgique, qui s’est tenue ce mardi au siège de la CGEM, a mis en lumière les différentes possibilités qui s’offrent aux deux pays pour renforcer davantage les relations économiques bilatérales. Atouts offerts par chacun des pays, évolutions réglementaires et climat des affaires, opportunités d’affaires actuelles… Autant de sujets traités lors de cette journée qui a réuni politiques et hommes d’affaires.

Objectif atteint pour la rencontre Maroc-Belgique qui s’est tenue aujourd’hui au siège de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). La rencontre avait pour finalité de présenter le climat des affaires au Maroc et en Belgique et de dresser un tableau des opportunités d'investissement dans les secteurs prometteurs, en vue d'établir de nouveaux partenariats et renforcer la coopération économique entre les deux Royaumes. Cette coopération économique, comme l’a rappelé Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, «repose actuellement sur des fondamentaux solides».

Et d'ajouter qu’en plus de «la volonté et du cadre politique, il existe un maillage important d’entreprises belges au Maroc dans divers secteurs stratégiques ainsi qu’une grande diaspora marocaine établie en Belgique d’environ un demi-million de personnes». En effet, les Marocains constituent la deuxième communauté d’origine étrangère du pays. Une diaspora qui représente un important potentiel d’entrepreneurs.

Stabilité, climat, foncier... des atouts considérables

Pour le patron des patrons, il y a encore à faire pour développer les relations entre les deux pays : «Si nous regardons certains chiffres, nous constatons que nous pouvons aller plus loin», explique Alj. C’est par exemple le cas des échanges commerciaux : 2,5 milliards de DH, en 2023. Ce qui ne reflète pas réellement le potentiel qui existe entre les deux pays. Pour sa part, Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du commerce, a rappelé que «ce qu’on est en train de faire est très soutenu par le gouvernement». Et d’assurer que «nous voulons que vos investissements soient un succès». Un désir qui se manifeste à travers des actions concrètes, précise Mezzour.



Ainsi, le Maroc a fortement investi dans son infrastructure, son ouverture économique, son potentiel humain et sa capacité à attirer des opérateurs de niveau mondial. Dans son intervention, le ministre a également rappelé les efforts entrepris pour maintenir la compétitivité du Royaume, à l’exemple de l’énergie dont le prix a été maintenu au même niveau que celui de 2017. Résultat, le Maroc a «l’une des meilleures compétitivités au monde», insiste le ministre. Mais il n’est pas question de dormir sur ses lauriers : «nous avons l’ambition de passer à un autre palier». Pour cela, le Maroc compte capitaliser sur ses atouts. À commencer par ses ressources humaines. «De plus en plus qualifiées» et de plus en plus ambitieuse, dont la moitié est constituée de femmes. Le deuxième point fort du Royaume est celui du mélange entre stabilité, climat et foncier qu’il offre, souligne Mezzour. Et beaucoup d’investisseurs ont compris que ce mélange de proximité, de ressources solaires & éoliennes et foncières est un atout majeur de compétitivité et de positionnement stratégique.

La promotion des investissements entre les entreprises marocaines et belges, un objectif capital

Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l'Investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques, a, pour sa part, rappelé que la Belgique n’apparaît pas jusqu’ici dans le top 10 des investisseurs étrangers au Maroc. Il y a de ce fait un énorme progrès à faire et il faut profiter de ce qu’offre le Royaume. Pour le ministre, les investisseurs choisissent le Maroc pour la stabilité, la continuité des politiques publiques et sa population jeune avec un âge médian de 29 ans contre 43 en Europe. «Les investisseurs s’intéressent également au Maroc pour son marché. Grâce à ses accords de libre-échange, ils ont la possibilité d’atteindre plus de 2 milliards de consommateurs», explique Jazouli. Autre atout cité par le ministre délégué : un prix de l’énergie renouvelable à bas coût. Pour sa part, la nouvelle Charte de l’investissement constitue, selon le ministre, un Framework qui définit la manière dont il est possible de faire des affaires au Maroc. Cette charte a pour objectif de rassurer les investisseurs sur le cadre dans lequel un opérateur économique peut investir.

Les infrastructures d’échanges, de connexion et connectivité à renforcer

De son côté, Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du développement durable, qui considère le Maroc et la Belgique comme point névralgique des échanges entre l’Union européenne, l’Afrique et le Bassin atlantique, invite à investir dans les infrastructures d’échanges, de connexion et connectivité entre ces deux marchés. Sur le volet de la transition énergétique, le message est le même : le potentiel d’échange d’électrons verts ne sera pas atteint tant qu’il n’y aura pas de connexions câblées entre les deux pays, un minimum de plateformes d’interconnexion et un minimum de plateformes d’échange entre les ports. Autant d’investissements à attendre ! D’ailleurs, souligne la ministre, «nous devons multiplier la cadence d’investissement dans les énergies renouvelables par trois. Idem pour la cadence d’investissement annuel dans le secteur de l’énergie. Celle de l’investissement dans réseaux (interconnexions), par cinq».

La transition énergétique, un secteur à fort potentiel

Pour sa part, Theodora Gentzis, présidente du Comité de direction de Service public fédéral (SPF) – Affaires étrangères, a rappelé que le Maroc est, pour la Belgique, un partenaire stratégique : «si nos échanges économiques sont importants, les Marocains comme les Belges s’accordent à dire que le potentiel économique entre les deux pays n’est pas pleinement acquis», a-t-elle souligné. Pourtant la Belgique offre des opportunités non négligeables. Ainsi, indique-t-elle, sa situation géographique centrale permet d’atteindre une population de 200 millions de personnes dans un rayon de 500 kilomètres grâce à sa position centrale au cœur de l’Europe.

Le pays dispose également, selon Gentzis, du réseau logistique le plus développé du continent européen et est très actif dans l’énergie. À ce propos, partage Gentzis, la transition énergétique fait partie des domaines dans lesquelles la Belgique cherche des partenariats. «Nous touchons là précisément l’un des atouts exceptionnels dont dispose le Royaume du Maroc», ajoute-t-elle. En clôture de la session économique, le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a rappelé qu’ensemble, les deux pays sont forts. «Nous sommes fiers de notre coopération», a-t-il partagé. De son côté, Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement, a expliqué que les échanges étaient fructueux pour construire un avenir plus serein pour les relations et le développement des deux pays et que la Belgique doit être dans le radar de nos investisseurs.
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