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Nouveau cap pour le Projet agricole intégré de Dakhla : priorité à l’eau, à l’énergie et à la performance

Le Projet agricole intégré de Dakhla amorce une nouvelle étape centrée sur la qualité, la conformité et le pilotage opérationnel. L’État mobilisera ainsi une expertise multidisciplinaire pour accompagner la mise en service des infrastructures hydriques et énergétiques, renforcer la disponibilité de l’eau et accélérer l’installation des investisseurs sur les 5.200 hectares du périmètre intégré dans la région.

Le projet inclut un parc éolien de 60 mégawatts et un réseau d’irrigation long de 115 kilomètres.
Le projet inclut un parc éolien de 60 mégawatts et un réseau d’irrigation long de 115 kilomètres.
La région de Dakhla-Oued Eddahab franchit une étape décisive dans la mise en œuvre de son Grand Projet agricole. Le département de l’Agriculture vient de lancer un nouvel appel d’offres international pour sélectionner un cabinet chargé d’assurer l’assistance technique complète du programme. Cette nouvelle phase marque le passage d’un chantier centré sur la construction à une phase de supervision, de contrôle et d’accompagnement opérationnel. Le Projet vise à sécuriser l’avenir hydrique de la région grâce à une unité de dessalement alimentée par un parc éolien et reliée à un réseau d’irrigation moderne couvrant 5.200 hectares. Il répond à la baisse inquiétante de la nappe fossile de Dakhla et à sa salinisation progressive, qui menacent la durabilité de la production agricole. Le Projet s’appuiera sur une station de dessalement située à Bir Anzarane, dotée d’une capacité de 37 millions de mètres cubes par an. Il inclut un parc éolien de 60 mégawatts et un réseau d’irrigation long de 115 kilomètres.



Les terres sont destinées à des investisseurs agricoles et à de jeunes entrepreneurs dans le cadre de contrats de partenariat public-privé (PPP). L’assistance technique à engager vise à encadrer la qualité, la conformité et le suivi de l’ensemble de ces infrastructures. Il s’agit d’une opération déterminante, car les ouvrages entrent dans une phase de mise en service et d’exploitation qui nécessite une vigilance technique et administrative renforcée. Le cabinet retenu devra contrôler les études, les plans, les méthodes de construction et la qualité des matériaux. Il devra suivre l’avancement des travaux, vérifier la conformité aux contrats, accompagner les essais des équipements et participer aux réceptions provisoires et définitives.

Il sera chargé de surveiller la production d’eau dessalée, le respect des débits, la qualité de l’eau distribuée, ainsi que la performance du Parc éolien. Le suivi de l’exploitation constituera un volet majeur, car il détermine la fiabilité du réseau d’irrigation et la sécurité hydrique des futurs exploitants agricoles. Ce nouveau marché introduit aussi un volet administratif, juridique et financier essentiel. Le cabinet accompagnera, dans ce sens, l’État dans la gestion des documents contractuels, la préparation des avenants, l’analyse des modèles financiers et le suivi des obligations prévues par les contrats PPP.

Il organisera des journées d’information pour les investisseurs, suivra les procédures de souscription, accompagnera les dossiers de subventions et assurera la coordination entre les différents organismes publics impliqués. Cette dimension vise à fluidifier les procédures, à lever les blocages administratifs et à accélérer la contractualisation des lots agricoles.

Un élément nouveau fait également son apparition. Le Projet prévoit l’étude et la réalisation de champs captants destinés à renforcer les ressources en eau et à compléter le dessalement. L’assistance technique devra évaluer la faisabilité des forages, suivre leur réalisation et adapter les modèles financiers et contractuels à cette nouvelle composante. Ce Projet consolide la stratégie hydrique et s’adapte pour garantir une disponibilité continue de la ressource.

Le cabinet sélectionné mobilisera une équipe multidisciplinaire comprenant des ingénieurs en génie rural et en génie civil, des experts en électricité, en hydromécanique, en environnement et en agroéconomie. Il devra aussi associer des spécialistes en fiscalité, en droit, en sociologie agricole et en topographie, ainsi que des experts ponctuels en dessalement, en travaux maritimes, en énergies renouvelables et en agronomie. Cette mobilisation illustre donc l’ampleur du Projet et la diversité des compétences nécessaires pour en assurer la maîtrise.

Avec cette nouvelle étape, le Projet agricole intégré de Dakhla-Oued Eddahab passe d’un chantier d’infrastructures à un dispositif de gestion et de contrôle avancé. Cette phase déterminante prépare la mise en service complète des ouvrages et conditionne la réussite de l’exploitation agricole sur l’ensemble du périmètre. Elle confirme la volonté de l’État de bâtir un pôle agricole durable, fondé sur l’innovation, la gestion raisonnée de l’eau et l’intégration des énergies renouvelables.
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