Menu
Search
Lundi 20 Janvier 2025
S'abonner
close
Lundi 20 Janvier 2025
Menu
Search

Pastèques marocaines : les exportations à leur plus bas depuis 2017

Les exportations marocaines de pastèques ont enregistré une chute historique sur les dix premiers mois de 2024, avec seulement 113.500 tonnes expédiées. Il s’agit de leur plus bas niveau depuis 2017. En cause, une sécheresse sévère ayant entraîné des restrictions de culture dans certaines régions du pays.

No Image
Les exportations de pastèques marocaines, auparavant parmi les plus importantes au monde, enregistrent une baisse historique pour la deuxième année consécutive. Selon EastFruit, seulement 113.500 tonnes ont été expédiées entre janvier et octobre 2024, marquant leur niveau le plus bas depuis 2017. En valeur, ces expéditions sont estimées à 96 millions de dollars.

Toujours selon EastFruit, les exportations marocaines de pastèques, concentrées entre mars et octobre, touchent vraisemblablement à leur fin cette année. Par conséquent, le Maroc ne devrait pas figurer parmi les dix premiers exportateurs mondiaux de pastèques en 2024. Ce recul est d’autant plus notable que le pays occupait encore récemment une place parmi les cinq premières positions mondiales.

Une répartition géographique des clients stable malgré la baisse

Malgré cette chute, la répartition géographique des exportations reste globalement inchangée. La France demeure le principal marché, absorbant près de la moitié des pastèques marocaines. Elle est suivie par l’Espagne, qui représente environ un quart des expéditions, tandis que le Royaume-Uni (7%), la Belgique (6%) et les Pays-Bas (5%) complètent le top 5 des principaux importateurs. En tout, 25 pays ont importé des pastèques marocaines en 2024, chacun recevant des volumes dépassant les 1.000 tonnes.

La sécheresse, cause principale de ce recul

La principale explication de cette baisse réside dans la sécheresse sévère qui a frappé le Maroc, réduisant drastiquement la production de pastèques. La pénurie d’eau a conduit à des restrictions, voire à des interdictions de culture, dans certaines régions. Par exemple, dans la province de Tata, la production a été totalement arrêtée, rapporte EastFruit.

À Zagora, les contrôles se sont également intensifiés en début d’année. Une opération « Coup de poing » a conduit à la destruction de plantations illégales, ainsi qu’au démantèlement des installations hydrauliques utilisées pour leur irrigation. Cette intervention fait suite à un arrêté préfectoral du 31 octobre 2023, qui fixe les superficies maximales autorisées pour les cultures dites « hydrovores ».

Il est important de noter que ces mesures ne traduisent pas une interdiction généralisée de la culture de la pastèque au Maroc. Elles représentent plutôt des réponses ciblées à la crise hydrique, visant à réguler les cultures gourmandes en eau et à préserver les ressources naturelles dans les régions les plus touchées par la sécheresse.
Lisez nos e-Papers